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La Cour suprême fournit les allumettes pour détruire le registre des armes à feu

La décision du gouvernement fédéral de ne pas maintenir le registre des armes d'épaule démontrait déjà jusqu'à quel point le Canada peut diverger des valeurs de la nation québécoise. Mais le refus de remettre les données du registre au gouvernement du Québec et la volonté de le détruire sont un véritable affront.
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Cinq juges de la Cour suprême autorisent le gouvernement fédéral à détruire les données québécoises du registre des armes d'épaule. Le gouvernement du Québec ne demandait qu'à récupérer les renseignements sur les propriétaires québécois d'armes à feu pour créer son propre registre. Les Québécoises et les Québécois ont financé le registre à partir des impôts qu'ils envoient chaque année à Ottawa. Cinq motions exigeant le maintien du Registre des armes à feu ont été votées à l'unanimité par l'Assemblée nationale du Québec de 2006 à 2011. Elle a adopté une sixième motion unanime en octobre 2014 pour « exprimer clairement son intention de maintenir un registre des armes au Québec, conformément à l'approche québécoise qui préconise la prévention en s'appuyant sur l'expérience et sur la science ».

La décision du gouvernement fédéral de ne pas maintenir le registre des armes d'épaule démontrait déjà jusqu'à quel point le Canada peut diverger des valeurs de la nation québécoise. Mais le refus de remettre les données du registre au gouvernement du Québec et la volonté de le détruire sont un véritable affront. Que le gouvernement conservateur à Ottawa priorise le libre accès aux armes à feu sur la sécurité des citoyens est une chose, mais qu'il fasse obstacle à la volonté du Québec est littéralement de la malfaisance. Les policiers, les victimes, l'Assemblée nationale font aujourd'hui les frais d'un fédéralisme déconnecté des intérêts du Québec.

Au cours de ses années d'existence, le registre des armes à feu a permis de sauver des vies. Sa création, en 1995, s'est accompagnée d'une nette diminution des décès par armes à feu. De plus, avec le projet de loi Blaney, le gouvernement conservateur s'apprête à modifier la Loi de manière à s'octroyer un pouvoir discrétionnaire lui permettant de catégoriser lui-même les armes prohibées. Plus de 25 ans après la tragédie de Polytechnique, on constate qu'il est plus facile de s'acheter des armes de plus en plus dangereuses.

Notre dépendance face au système fédéral comporte des coûts économiques et sociaux pour le Québec. Ces coûts passent souvent inaperçus parce que nous y sommes habitués, mais ils n'en sont pas moins des obstacles indéniables à notre plein développement et à notre épanouissement en tant que peuple. Le dossier du contrôle des armes en est un exemple éloquent.

Malgré le mépris du fédéral, le Bloc Québécois défendra toujours les consensus québécois!

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