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La coupe Stanley à Sainte-Justine avec Kristopher Letang

Une belle journée pour les enfants malades
Shaun Best / Reuters

Non, Marc-André Fleury n'est pas allé porter la coupe Stanley à Kristopher Letang en Jeep. Les gardiens du précieux trophée ont suivi le protocole : dès 9 h, dimanche matin, ils étaient chez le défenseur des Penguins. Celui-ci s'est alors rendu au CHU Sainte-Justine pour ensoleiller la journée des jeunes patients avec cette coupe qu'il a gagnée sans patins aux pieds.

Un texte d'Olivier Tremblay

Quelques minutes après 10 h, Letang et sa conjointe Catherine sont venus à la rencontre d'un premier groupe d'enfants avec le fameux bol de Lord Stanley à l'entrée principale de Sainte-Justine.

La coupe a fait bien des heureux dimanche, sur deux étages de Sainte-Justine. Jeunes et moins jeunes ont pu toucher au trophée – souvent après que le hockeyeur leur ait juré qu'ils en avaient le droit –, prendre quelques clichés et piquer un brin de jasette avec Letang, qui n'attendait que ça.

« Ça me fait plaisir qu'ils soient contents et excités, a souligné Letang. Je viens ici pour leur donner un peu de bonheur. C'est agréable de les voir s'amuser, impressionnés. J'aime les laisser vivre leur petit moment en prenant une photo d'eux, seuls avec la coupe. Ça fait de beaux souvenirs pour les enfants.

« Quand ma femme et moi visitons les hôpitaux à Pittsburgh ou ici, nous voyons que les enfants sont remplis de courage même si leurs parents sont un peu désespérés, a-t-il poursuivi. C'est une belle source d'inspiration. J'ai de petits bobos à droite et à gauche, mais ce qu'ils vivent est bien pire. »

Letang fait bien attention de ne pas comparer son propre carnet de santé avec celui des braves patients qu'il a visités. Force est d'admettre, cependant, que le triple champion de la Coupe Stanley connaît mieux le milieu hospitalier qu'il l'aurait voulu au début de sa carrière.

Pensionnaire de l'infirmerie plus souvent qu'à son tour – « les trois quarts de mes blessures, c'est de la malchance, » a-t-il regretté –, le patineur montréalais a aussi subi un AVC à l'âge de 26 ans.

La Coupe malgré les ennuis

Encore cette année, on a tiré son numéro. Letang a dû mettre un terme à sa saison 2016-2017 en février lorsque les médecins ont découvert une hernie discale dans son cou.

« J'étais sur le point de revenir, s'est-il rappelé. Ça faisait un mois que j'avais arrêté. Je devais jouer les trois derniers matchs en avril. La veille, il y a eu un souci. J'ai subi un examen, et c'est là qu'ils ont trouvé le gros problème. Dans ma tête, j'étais certain de jouer [en séries]. »

Après une chirurgie, Letang a commencé à regarder le tournoi printanier de son lit d'hôpital. Mais puisque les Penguins n'ont pas cessé de gagner, l'as défenseur a fini par voir les matchs depuis une loge et célébrer avec ses coéquipiers.

« Je n'étais pas sur la glace, je n'ai pas joué, mais je trouve que c'est une année parfaite pour redonner le plus possible [à la collectivité]. Savoir qu'on fait ça pour les enfants, c'est ce qui compte. »

Si Letang a pu leur faire vivre ces beaux moments dimanche, c'est notamment grâce au brio de ses jeunes collègues défenseurs. Après avoir perdu le chef de leur brigade, les arrières des Penguins ont fait front commun pour pallier ce manque.

Brian Dumoulin, 25 ans et 163 matchs d'expérience dans la LNH, et Olli Maatta, 22 ans et 220 matchs d'expérience, ont tous deux joué plus de 20 minutes par rencontre des séries de 2017.

Letang demeure prudent, mais il assure que sa réadaptation est fort encourageante en vue de la prochaine campagne.

« Les gars ont acquis beaucoup d'expérience, a souligné Letang. Ils ont occupé de plus gros rôles. Ça donne confiance. La beauté du sport, c'est qu'il y a toujours des jeunes qui poussent et qui veulent remplacer les autres. Ils ont faim. Ils veulent jouer. J'arrive dans un groupe qui gagne depuis deux ans. C'est encourageant. Pourquoi pas trois de suite? »

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