SÉRIES - “Cette fois-ci, l’argent n’est pas au centre”. L’impression laissée par les trois premiers épisodes de “La Casa de Papel”, que nous avons pu voir, nous est confirmée par Ursula Corbero (Tokyo). La troisième saison de la série à succès de Netflix sort ce vendredi 19 juillet, et le changement de leitmotiv de la bande est saisissant.
Si dans les deux premières parties le personnage du Professeur incarnait déjà un certain esprit de “on ne fait pas que voler de l’argent”, il était bien le seul, ou presque, à voir une portée politique dans le crime qu’il commettait.
“Ils n’ont pas besoin d’argent”
Désormais, tous les protagonistes sont convaincus de l’acte politique qu’ils font au travers de leur nouveau braquage. C’est le cœur même de leurs motivations. “La troisième saison est plutôt liée à l’émotionnel. Il y a quelque chose contre le système, parce qu’ils n’ont pas besoin d’argent, ils vont même dépenser beaucoup d’argent pour faire ce coup”, confirme Ursula Corbero au HuffPost.
Avec cet esprit de “La Resistencia”, les braqueurs comptent clairement sur l’opinion publique pour réussir ce qu’ils entreprennent. Et pour toucher la population, il faut montrer un visage humain, que les gens puissent se reconnaître dans les personnages.
“Ils voulaient s’enrichir contre le système, là c’est un coup porté au système, qui n’a rien à voir avec des intérêts personnels. Ça les humanise”, nous explique Enrique Arce (Arturo). Son personnage refuse d’ailleurs d’accepter cette facette humaine des braqueurs, qui ne sont que des personnes immorales selon lui.
“Une série féministe”
Si l’histoire se veut plus sociétale, toujours avec une bonne dose de divertissement on vous rassure, les scénaristes ont tenu à incorporer des débats très actuels dans la série. Dans les premiers épisodes, une dispute qui peut paraître anecdotique pousse à réfléchir sur le patriarcat. La place de la femme, sans être le sujet principal, est une thématique très abordée dans cette troisième partie.
“Les femmes sont plus présentes, plus puissantes, elles ne sont plus juste des accompagnatrices”, nous confie Esther Acebo (Mónica Gaztambide). Jaime Lorente (Denver) pense même que “La Casa de Papel” “est une série féministe. Nairobi a toujours été le symbole du déclenchement féministe de la série. Ça fait partie du message important.”
L’enjeu de cette nouvelle partie n’est donc plus seulement de gagner de l’argent mais surtout de faire passer un message. “Ils avaient besoin d’une raison énorme pour se rassembler, qui dépasse l’égoïsme de gagner de l’argent comme dans les deux premières saisons”, nous dit celui qui interprète Arturo. Braquer juste pour de l’argent aurait été trop simple pour le Professeur.
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