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La bleusaille au pouvoir à Ottawa

Rupture. C'est le mot qui résume le mieux la formation du conseil des ministres du gouvernement Trudeau.
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Rupture. C'est le mot qui résume le mieux la formation du conseil des ministres du gouvernement Trudeau. Les libéraux ont voulu rompre avec la décennie Harper, comme le démontrent le déroulement de la cérémonie d'assermentation du nouveau gouvernement Trudeau et la composition du cabinet.

Un premier ministre qui marche lentement vers la résidence du Gouverneur général tenant la main de sa femme, de futurs ministres qui suivent et ferment la marche, des spectateurs admis pour la première fois à cette cérémonie, un bain de foule, une décontraction généralisée et... des espoirs démesurés.

La symbolique fait partie du message politique.

Depuis le 20 octobre, les libéraux ont démontré un souci de l'image pour se démarquer du pouvoir conservateur. Un Justin Trudeau dans le métro au petit matin pour remercier ses électeurs, par exemple. Seul le temps nous dira si nous entrons dans une nouvelle façon de faire de la politique à Ottawa avec l'arrivée de cette nouvelle génération. Pour le moment, exit la rigidité.

Dans la formation de son équipe, Justin Trudeau a respecté un critère habituel, la représentation régionale, et un critère qu'il a imposé, la parité homme-femme, pour un conseil des ministres réduit à 30 postes.

Les électeurs vont découvrir toute une fournée de nouveaux visages en politique.19 ministres siègent pour la première fois à la Chambre des Communes, du jamais vu. Un purgatoire de 10 ans dans l'opposition permet de renouveler le caucus et c'est à peine si on remarque la présence de quelques vétérans (Ralph Goodale,Scott Brison, Carolynn Bennett, Marc Garneau, Stéphane Dion) dans le cabinet Trudeau. Un conseil des ministres également très multiculturel.

Le Québec, qui a envoyé 40 députés à Ottawa, tire son épingle du jeu avec six ministres plus le représentant de Papineau. Stéphane Dion obtient le poste le plus important aux Affaires étrangères, une récompense pour l'ex-chef du PLC. Marc Garneau dirigera un ministère important, les Transports, pendant que Mélanie Joly se fera les dents au Patrimoine. Montréal sera donc au centre des décisions dans la capitale fédérale.

À la Famille et au Développement social, Jean-Yves Duclos se retrouve dans son élément lui qui, à titre d'économiste à l'Université Laval, s'est penché sur les conséquences des transferts sur la pauvreté des familles. C'est, lui aussi, un néophyte en politique. Diane Lebouthillier (Revenu) est la voix de l'est du Québe,c tandis que Marie-Claude Bibeau (Développement international-Francophonie) est celle de l'Estrie.

Pour le Québec, et les provinces, le signal le plus important provient du fait que JustinTrudeau garde la main haute sur les affaires intergouvernementales. Le nouveau premier ministre s'est engagé à rencontrer les premiers ministres provinciaux régulièrement, contrairement à son prédécesseur.

À Québec, on se met à rêver que Justin Trudeau veuille se démarquer de son paternel et mette fin à son isolement. Compte tenu des promesses d'élections, la bleusaille libérale est dès aujourd'hui mise à l'épreuve.

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