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Kellyanne Conway surprend avec une remarque sur la «COVID-1» à Fox News

La conseillère du président semblait confuse quant à l'origine du nom «COVID-19».

Une collaboratrice de haut niveau de la Maison-Blanche, Kellyanne Conway, a fait une déclaration plutôt déroutante ― et trompeuse ― lors d’une apparition à Fox News mercredi, suggérant que le nom de la COVID-19 dérive en partie du nombre de maladies à coronavirus connues.

«C’est COVID-19 ― pas COVID-1, les gens», a déclaré Conway lors d’une apparition à «Fox & Friends». «Et donc, on pourrait penser que les personnes chargées de l’Organisation mondiale de la santé seraient capables de gérer ça.”

Mais l’appellation «COVID-19» signifie «coronavirus disease 2019» (maladie à coronavirus 2019) et reflète l’année de son identification, et non le nombre de maladies documentées précédemment.

Il semble que Mme Conway, une conseillère de haut rang du président, ne le savait étonnamment pas ou qu’elle a feint l’ignorance devant plus d’un million de téléspectateurs quotidiens en moyenne.

Dans une interview ultérieure sur le Fox Business Network, Mme Conway a reconnu que le nom de la maladie faisait en partie référence à l’année 2019.

«On l’appelle “COVID-19” – pas “COVID-20″ – mais il a fallu à l’OMS jusqu’en mars pour l’appeler une pandémie mondiale», a-t-elle déclaré.

Mme Conway a ensuite tweeté qu’elle savait que le «19 se réfère à l’année», en réponse au représentant Bobby Rush, qui l’a appelée à «faire mieux» après sa remarque sur la «COVID-1».

«Lequel des deux vous a fait vous sentir mieux: m’insulter ou approuver la candidature de Bloomberg à la présidence?», a tweeté Mme Conway à l’intention du membre du Congrès. «Dieu vous protège.»

«Cela témoigne du fait que vous percevez la vérité comme une insulte», a tweeté M. Rush.

Les commentaires de Mme Conway mercredi ont fait partie d’une attaque plus large contre la réaction de l’Organisation mondiale de la santé à la pandémie de coronavirus.

Le président Donald Trump a annoncé mardi que les États-Unis bloquaient le financement de l’organisation pendant que son administration enquêtait sur ce qu’il a qualifié de mauvaise gestion de la crise par le groupe.

«L’OMS a manqué à son devoir fondamental et doit être tenue responsable», a déclaré Trump, qui a été sévèrement critiqué pour avoir minimisé la menace de la pandémie, lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche. «Tant de morts ont été causées par leurs erreurs.»

L’OMS a été critiquée pour sa trop grande déférence à l’égard de la Chine, même si le pays a initialement caché des informations sur le coronavirus et a omis de divulguer certaines données alarmantes sur les infections parmi les travailleurs de la santé pendant plus d’un mois.

L’organisation a également pris du retard dans la formulation de certaines recommandations clés: ses directives indiquent toujours que les gens n’ont pas besoin de porter des masques en public à moins qu’ils ne soient malades, tandis que le CDC a recommandé à tous les Américains de le faire. De plus, le groupe a attendu jusqu’à la mi-mars pour qualifier la COVID-19 de pandémie, ce que certains experts jugeaient trop tard.

Cependant, des experts en santé publique ont mis en garde contre le gel des financements de l’OMS en pleine pandémie.

Mercredi, Mme Conway a blâmé l’agence pour sa réticence à appuyer les restrictions de voyage alors que le virus continue de se propager à travers le monde.

«Le président a pris des mesures déterminantes et immédiates à la fin du mois de janvier pour fermer les vols en provenance de Chine, qui ont été critiquées par l’OMS et qualifiées de “xénophobes” et “racistes” par d’autres personnes, et “les restrictions de voyage ne fonctionnent pas”», a-t-elle déclaré. «Hé bien, celle-ci, oui.»

En fait, les scientifiques pensent que la plupart des cas de coronavirus sont arrivés aux États-Unis d’Europe, pas d’Asie. Trump n’a imposé aucune restriction pour les voyageurs arrivant d’Europe avant le 11 mars.

Sur plus de deux millions de cas confirmés de COVID-19 dans le monde, environ 30% ― soit environ 600 000 personnes ― se trouvent aux États-Unis, ce qui en fait le pays avec le plus d’infections connues. L’Espagne est loin derrière avec plus de 177 000 cas confirmés.

«Certains scientifiques et médecins disent qu’il pourrait y avoir d’autres souches plus tard», a déclaré mercredi Mme Conway. «Cela pourrait revenir à l’automne de façon limitée.»

«Limitée» pourrait s’avérer un euphémisme. Certains experts ont suggéré qu’une deuxième vague potentielle pourrait être encore plus meurtrière que la première. D’autres ont suggéré que des éclosions pourraient émerger sporadiquement jusqu’à ce qu’il y ait un vaccin.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

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