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Julie Le Breton mènera une lutte sans merci contre une «Épidémie» mortelle

L'actrice a plongé avec joie dans ce projet, une série haletante «qui déchire, fait mal et tient en haleine».
Dans «Épidémie», Julie Le Breton incarne Anne-Marie Leclerc, une médecin infectiologue.
Yan Turcotte
Dans «Épidémie», Julie Le Breton incarne Anne-Marie Leclerc, une médecin infectiologue.

Dix épisodes haletants: voilà ce que promet Julie Le Breton, qu’on retrouvera en janvier dans la série Épidémie, dans laquelle elle tient le rôle d’une infectiologue aux prises avec une mystérieuse et meurtrière épidémie. Un bonheur pour l’actrice, qui rêvait depuis longtemps d’interpréter une médecin. Le Huffpost Québec a discuté avec elle des défis et des petits plaisirs de ce tournage.

Presque une vraie scientifique

Sa mère est infirmière et elle souhaitait devenir médecin, avant de se tourner vers le jeu: Julie Le Breton a plongé dans l’aventure d’Épidémie avec une joie proportionnelle à celle éprouvée à la lecture de ce scénario page turner, «qui déchire, fait mal et tient en haleine.»

Par souci de vérité, ainsi que par grand intérêt, la comédienne explique avoir fait «de Google son ami», effectuant de nombreuses recherches afin de visualiser et de comprendre ce dont son personnage – baignant dans ce milieu depuis 25 ans – parlait.

«J’adore les scènes où je déblatère du jargon scientifique, dit-elle en riant. Mais au-delà de la catastrophe, il y a aussi le bonheur de retrouver l’humanité et l’intelligence de l’écriture d’Annie Piérard et de Bernard Dansereau, que j’avais connus à l’époque de Toute la vérité. Car on peut raconter des séries catastrophes de plein de façons; je trouve qu’ici, on le fait de façon extrêmement humaine, intime et sociale, ayant des répercussions à un niveau plus intime et global. C’est d’autant plus percutant quand on voit les répercussions que cela peut avoir dans le monde, chez les gens et dans le cercle autour des personnages atteints.»

Yan Turcotte

Si son Anne-Marie se veut le personnage central de la série, la comédienne insiste sur le fait que c’est plutôt le virus qui tient lieu de personnage principal.

«C’est lui qui nous lie, c’est lui le numéro un, dit-elle. Il est toujours au-devant, et le spectateur se met à son diapason. On court après lui et on essaie de prendre le dessus sur lui. C’est angoissant pour le spectateur, qui est tout de suite happé par le récit. Nous avons fait un grand travail pour que ce soit le plus réaliste, le plus percutant, le plus beau et le plus déchirant possible. Je suis vraiment contente et fière du résultat.»

Une distribution basée sur la diversité

L’actrice salue aussi la diversité des personnages et des acteurs de cette série, mettant en vedette de nombreux acteurs inuits. Des comédiens qui en sont tous à leur première expérience à l’écran et que la comédienne chevronnée – qui avoue être toujours prête à aider – s’est fait un devoir d’encadrer, afin de leur permettre «d’être le plus libres et épanouis que possible.»

«Je joue beaucoup avec Nancy Saunders (qui tient le rôle de Nelli Kadjulik). C’est une artiste formidable en arts visuels qui, soudainement, a été catapultée sur un plateau. Ç’a été très particulier, ç‘a demandé à toute l’équipe d’accueillir cette nouvelle réalité de travailler avec des gens qui n’ont pas d’expérience et de ralentir le processus un peu. Cela nous a demandé énormément d’humanité, de respect et de douceur. Pour elle et pour les autres nouveaux visages, car il s’agit d’une distribution extrêmement diversifiée. Il y a quelque chose de très humain qui s’est dégagé de tout cela, comme si on se tenait tous par la main et qu’on avançait là-dedans en se passant le relais. On avait tous l’impression de porter cette affaire-là ensemble.»

“C’est rare qu’on ait à jouer des personnages comme cela et le défi était de contenir tout ce qu’elle vivait pour que tout passe dans les yeux et dans sa respiration, mais qu’elle soit hyper fonctionnelle dans son travail.”

- Julie Le Breton, à propos de son personnage

Dans cette série chorale – traitant d’une épidémie, de surcroît –, il faut s’attendre à la venue et au départ de nombreux personnages. Parmi ceux-ci, celui de Geneviève Lévesque, interprété par la comédienne Catherine Bérubé – «qui offre une performance magistrale», prévient Julie Le Breton.

Quant à son personnage d’Anne-Marie, elle explique que ce n’est pas tout à fait le genre de femme que l’on voit souvent à la télévision. Pour celle qui a souvent eu à interpréter des personnages très émotifs, le défi était donc de jouer quelqu’un qui n’était justement pas mené par l’émotion.

«Anne-Marie est quelqu’un qui doit faire preuve de sang-froid, de retenue et d’analyse. Elle ne peut pas se laisser emporter par ses états d’âme, car sinon, elle n’arrivera pas à faire son travail. Comme tous les gens qui ont des postes dans la santé, elle doit être extrêmement posée et rationnelle. C’est rare qu’on ait à jouer des personnages comme cela et le défi était de contenir tout ce qu’elle vivait pour que tout passe dans les yeux et dans sa respiration, mais qu’elle soit hyper fonctionnelle dans son travail.»

La série Épidémie sera présentée sur les ondes de TVA les mardis 21h à partir du 7 janvier. En complément à cette série de fiction, la série documentaire Pandémie : sommes-nous prêts? – répondant à la question «Sommes-nous prêts ici à faire face à une pandémie meurtrière? – sera disponible sur Club illico dès le 30 janvier.

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