QUÉBEC – L'ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, refuse de commenter les difficultés que connaît son ancien parti, qui baisse dans les sondages. Plusieurs députés ont décidé de ne pas se représenter et d'autres sont en réflexion.
M. Charest avait cependant des bons mots pour Jean-Marc Fournier, qui a été son leader parlementaire, ministre au sein de son gouvernement, puis chef par intérim du Parti libéral du Québec après son départ de la politique en 2012.
M. Fournier a confirmé plus tôt cette semaine qu'il ne sollicitait pas un autre mandat.
Je regrette un peu son départ, parce que c'est une perte pour l'Assemblée nationale et pour la vie publique.Jean Charest, à propos de Jean-Marc Fournier
«C'est un homme merveilleux qui a fait une contribution exceptionnelle à la vie publique», a commenté M. Charest, qui a souligné son apport au développement du sport d'élite au Québec.
«Je regrette un peu son départ, parce que c'est une perte pour l'Assemblée nationale et pour la vie publique. Mais en même temps, il a bien mérité le choix d'aller faire autre chose.»
Mis à part M. Fournier, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a également confirmé qu'elle quittait la vie politique en octobre. C'est le cas aussi des députés Guy Hardy (Saint-François), Karine Vallières (Richmond), Pierre Reid (Orford) et André Drolet (Jean-Lesage).
Le député de Montmorency, Raymond Bernier, devrait annoncer dans les prochains jours qu'il quittera lui aussi, selon le quotidien Le Soleil.
Le candidat dans Iberville, Martin Thibert, s'est quant à lui désisté, et ce, même s'il avait officialisé sa candidature il y a quelques mois.
D'autres libéraux en réflexion
Les ministres Laurent Lessard, Geoffrey Kelley et Jacques Chagnon n'ont pas confirmé s'ils quittaient eux aussi la vie politique. La ministre Hélène David entretient un flou quant à son avenir politique, comme l'a rapporté un de nos collègues la semaine dernière.
Cette semaine, M. Fournier s'est défendu de quitter un navire qui coule. «Je ne fuis pas, a-t-il tranché. Je suis convaincu qu'on va gagner les prochaines élections.»
«En même temps, je suis convaincu que pour gagner les prochaines élections, il faut présenter de nouveaux visages qui vont arriver avec des propositions et des horizons différents», a précisé celui qui veut laisser la place à la relève.
M. Fournier dit qu'il sera sans doute dans l'autobus de campagne pour conseiller son chef Philippe Couillard pendant le marathon électoral.
M. Charest ne veut pas se mêler du débat. «Je travaille beaucoup pour éviter de commenter l'actualité. Je ne crois pas à ça, les belles-mères.»
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