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Voulez-vous bien me dire ce qu'on a à vouloir être parfait, à vouloir plaire à tout le monde? On oublie trop souvent qu'en plus d'être franchement fatiguant, c'est impossible! Je lisais quelque part récemment une phrase du genre : « Je préfère être détesté pour ce que je suis que d'être aimé pour ce que je ne suis pas ».
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Portrait of young beautiful woman
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Voulez-vous bien me dire ce qu'on a à vouloir être parfait, à vouloir plaire à tout le monde? On oublie trop souvent qu'en plus d'être franchement fatiguant, c'est impossible!

Je lisais quelque part récemment une phrase du genre : « Je préfère être détesté pour ce que je suis que d'être aimé pour ce que je ne suis pas ». Je ne pourrais être plus en accord avec cette affirmation.

Pourquoi a-t-on tant de mal à être nous-mêmes? Qu'est-ce qui nous effraie à ce point, dans le fait d'être qui on est?

Serait-ce la peur du jugement, la peur de découvrir nos failles et nos vulnérabilités dans une société où il faut paraitre en tout temps frais comme une rose, heureux comme un paon, fier comme un coq. À croire que la flore et la faune nous inspire! Lorsqu'on découvre ces zones ombragées, il faut ensuite apprendre à les accepter...et à les assumer. Peut-être craint-on ce processus et ainsi, préfère-t-on faire l'autre (bon, encore la faune!).

Et pourquoi croit-on que « vulnérabilités » signifie « faiblesses »? On a tous nos incertitudes, nos inquiétudes, nos fragilités. C'est d'ailleurs ce qui nous rend humain et du coup, nous distingue...des robots.

Suis-je la seule à constater le malaise quand quelqu'un qui demande « Ça va? » se fait répondre « Non! »? Probablement qu'on ne s'attend pas à ça. On le dit par automatisme, tout de suite après le « Salut ». Aussi, on veut entendre que ça va bien, que tout est beau dans le meilleur des mondes. On est mal à l'aise face à la vulnérabilité des autres parce qu'elle nous ramène à la nôtre, qu'on essaie tant d'oublier, d'enfouir, de camoufler par tous les moyens. C'est pourquoi on se contente de répondre « Oui, oui, ça va! » même si on est en train de vivre la pire journée de notre vie.

Et pourquoi vouloir plaire à tout le monde si on ne se plait pas à soi? C'est dans ce contexte qu'on ressent un vide incessant, jamais tout à fait rempli car il requiert les regards externes. On n'a donc aucune autonomie à cet effet, aucune intériorisation de ce regard externe.

On demande souvent l'impossible : se faire aimer sans s'aimer soi-même. Je sais, vous me direz que c'est une phrase clichée. Et pourtant, se cachent souvent les plus grandes vérités dans ces phrases préfabriquées.

Si on ne s'aime pas, il est probable qu'on ne se montre pas sous meilleur jour, qu'on soit en mode sabotage.

Inversement, il se peut qu'on montre ce qu'on croit que les autres veulent voir; c'est ce qu'on appelle la désirabilité sociale. En se faisant, il est probable que les autres nous aime; normal, on fait tout pour en arriver là! Cependant, les individus aimeront l'image qu'on projette, ce qu'on veut bien leur montrer et non pas ce qu'on est réellement.

Je vous souhaite sincèrement d'avoir des personnes dans votre entourage avec qui vous vous sentez vous-mêmes, qui vous donnent le goût d'être vous-mêmes, qui vous acceptent tel que vous êtes. Je vous souhaite surtout qu'un de ces personnes soit vous-mêmes.

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