Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Israël: investiture problématique

INTERNATIONAL - À l'approche des élections législatives en Israël (le 17 mars) les concurrents augmentent leurs efforts sur la ligne droite. Tous contre tous et tout paraît permis dans un but principal: faire échouer le premier ministre Benjamin Netanyahu.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

INTERNATIONAL - À l'approche des élections législatives en Israël (le 17 mars) les concurrents augmentent leurs efforts sur la ligne droite: ambiance empoisonnée, campagne sinistre, propagande médiocre, slogans dépassés. Tous contre tous et tout paraît permis dans un but principal: faire échouer le premier ministre Benjamin Netanyahu.

À l'heure actuelle les pronostics sont impossibles, car les deux grandes listes sont, selon les sondages, à égalité: 23-25 sièges chacune à la Knesseth sur un total de 120. Or, ces deux partis sont les grands concurrents: le «Likoud» de Netanyahu de tendance de droite, et le «Makhané Tzioni» («Bloc sioniste») centre gauche, vague souvenir du parti travailliste. Un groupe de listes est prévu à obtenir 12 à 14 sièges chacune, les autres se départageant le reste.

Pourtant, une grande nouveauté: pour la première fois, un parti arabe semble briguer la troisième ou quatrième place à la Knesseth, ce qui pourrait dans une certaine constellation lui valoir une situation d'arbitre.

Ce précédent est rendu possible grâce à la formation d'une liste commune des différents partis arabes traditionnels, lesquels se représentaient séparément par le passé. Cette évolution est le résultat d'une loi récente, relevant le seuil nécessaire pour une liste d'accéder à la Knesseth à un minimum de 4% de la totalité des votes. Ceci afin d'éliminer des partis minuscules et fragmentaires. Or, cette mesure a encouragé les partis arabes à s'unir, et du coup augmenter le nombre de sièges prévus, allant jusqu'à 12 ou même 14, toujours selon les sondages.

Dans un tel scénario, au cas où le «Bloc sioniste» gagnerait les élections et serait amené à former le gouvernement, cette liste arabe pourrait en faire partie. D'ores et déjà ces deux partis ont annoncé leur collaboration dans une coalition éventuelle. Ce qui ne manifeste guère une obédience du parti de la minorité arabe (environ 20% de la population) aux principes sionistes. En effet, il a rejeté l'idée de se distribuer entre eux les voix non comptées, qui iraient à la liste ayant obtenu le plus grand nombre de ces voix «gaspillées».

Quoi qu'il en soit, et en tout état de cause, si les prévisions des sondages se réalisent, et le parti arabe obtient 12 sièges, donc 10% de la totalité des sièges, il aura droit à siéger aux commissions parlementaires, ce qui est normal. Par contre ce qui inquiète les milieux de sécurité, apparemment méfiants, est une présence d'un député arabe à la Commission de défense et affaires étrangères, dont les débats sont souvent confidentiels et secrets.

Avant même de connaître les résultats du scrutin, les devinettes vont bon train sur les difficultés à former une coalition viable. Car chaque parti joue à cache-cache quant aux partenaires préférés, affirmant qu'avec tel ou autre parti pas question de collaboration. Certes, c'est un jeu de poker, mais il est clair que pour réussir l'investiture il faudra être jongleur. L'impasse est parfaitement envisageable, ce qui obligera le président de l'État, Réuven Rivline, d'imposer, contre vents et marées, une coalition d'union nationale.

Pourrait-elle survivre au sein des frères ennemis en dépit de l'animosité personnelle, s'ajoutant aux controverses idéologiques? Probablement, puisqu'en politique tout est possible.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.