Sur le quai de débarquement, qui sait, une personne attend. Des espoirs, désespoirs, un avion qui se pose, une personne qui attend, un parent, l'être aimé, un enfant... Pour le boulot, ou encore, c'est fréquent, un jeune, toute la vie devant lui, sac à dos, le monde est si beau, le monde est si grand...
Et c'est là qu'ils frappent, les barbares, les lâches.
L'horreur est humaine.
Une salle de concert, des décibels et le plaisir des cris stridents. Rock, rock hurlant, se défoncer pacifiquement. L'énergie de la foule, des gens qui anticipent, qui ont encerclé la date, c'était peut-être leur groupe préféré! Devant la scène des rêves se réalisent, un premier concert, d'autres habitués. Ultime liberté que de hurler, en choeur, son tube préféré...
Et c'est là qu'ils frappent, les barbares, les lâches.
L'horreur est humaine.
Dans un café, au stade de foot, dans le métro... des gens sans histoires. Mais chacun quand il part, quand on le déchiquette sur l'autel des idées barbares, un drame, la fin d'un petit monde. Celui de ceux qui sont sacrifiés, quand on compte les morts. Et ceux qui pleurent derrière.
C'est précisément là qu'ils frappent les barbares.
L'horreur est humaine.
Aussi chez Charlie. Viser là où l'esprit libre se revendique. La plume comme arme de contestation massive, comme ultime recours face à la barbarie...
C'est là qu'ils frappent, les barbares, les lâches.
Hier, Paris, aujourd'hui Bruxelles, mais chaque jour Alep et tous ces enfers où les barbares décapitent, pendent, violent, lapident...
Certains de ces barbares sont respectables. Quand ils paient cash, on en fait même nos amis.
L'horreur est humaine.
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