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«Doxing»: Horacio Arruda revient sur sa plainte à la Sûreté du Québec

«Qu'on s'attaque à moi, ça va, mais qu'on s'attaque à ma famille...»
L'adresse domiciliaire du Dr Horacio Arruda a été diffusée sur Facebook par un internaute adepte des théories du complot et critique de la gestion de la COVID-19 faite par le gouvernement, la semaine dernière.
Ryan Remiorz/La Presse canadienne
L'adresse domiciliaire du Dr Horacio Arruda a été diffusée sur Facebook par un internaute adepte des théories du complot et critique de la gestion de la COVID-19 faite par le gouvernement, la semaine dernière.

Le directeur national de la santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda, a commenté lundi la plainte qu’il a déposée auprès de la Sûreté du Québec après que l’adresse de son domicile eut été partagée sur les réseaux sociaux.

Questionné sur le sujet lors d’une conférence de presse sur l’évolution de la COVID-19 au Québec, le Dr Arruda a affirmé qu’il avait porté plainte pour assurer la sécurité de sa famille.

Il a expliqué que la publication de ses informations personnelles sur les réseaux sociaux par des personnes critiques à son endroit - une pratique appelée doxing - a entraîné «une anxiété», particulièrement «dans le contexte d’autres commentaires qui ont déjà été faits à [s]on égard».

“C'était un réflexe de roi lion qui veut protéger ses enfants.”

- Dr Horacio Arruda

Vendredi dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux avait confirmé aux médias que le Dr Arruda avait porté plainte à la Sûreté du Québec à propos d’une publication faite sur Facebook lundi dernier. L’adresse postale du Dr Arruda avait été diffusée par un adepte des théories du complot opposé au port obligatoire du masque, rapportait La Presse la semaine dernière. La publication a été relayée des dizaines de fois avant d’être supprimée par son auteur, qui est suivi par près de 2000 personnes sur le réseau social.

Lundi, le Dr Arruda, qui a souvent fait l’objet de critiques et d’insultes de la part d’internautes depuis le début de la pandémie, a expliqué pourquoi il avait tenu à déposer une plainte formelle aux services policiers dans ce cas-ci.

«Même si 98,5 ou 99% des gens de la population n’en fera pas un usage malsain, il pourrait toujours y avoir des personnes qui pourraient être incitées à poser des gestes malheureux», a-t-il soutenu. «Qu’on s’attaque à moi, ça va, mais qu’on s’attaque à ma famille... disons que pour moi c’était un réflexe de roi lion qui veut protéger ses enfants.»

La gestion de la pandémie de COVID-19 par les autorités continue d’échauffer les esprits de plusieurs sur les réseaux sociaux. Alors que la désinformation, les fausses nouvelles et les théories du complot atteignent des proportions inégalées, des politiciens et des journalistes font régulièrement l’objet d’insultes et de menaces.

La semaine dernière, un homme originaire des Laurentides a été arrêté par la SQ pour des menaces qu’il aurait proférées sur les réseaux sociaux à l’endroit de la journaliste de TVA Kariane Bourrassa.

Quelques jours plus tôt, celle-ci avait été enlacée sans son consentement par deux hommes lors d’une manifestation contre le port obligatoire du masque à Québec. La veille, son collègue Yves Poirier avait été invectivé lors d’un rassemblement similaire à Montréal.

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