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Les hommes sont-ils à l'«anti-recherche» de l'amour?

Un homme sur trois avec qui je discute actuellement recherche une relation en surface seulement, c'est-à-dire sans engagement et, surtout, sans prise de tête.
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Ce que ces messieurs semblent dire, c'est qu'ils ne veulent rien de compliqué. Cela sous-entend que nos états d'âme, nous pouvons les garder pour nous.
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Ce que ces messieurs semblent dire, c'est qu'ils ne veulent rien de compliqué. Cela sous-entend que nos états d'âme, nous pouvons les garder pour nous.

J'ai l'impression que nos parents et grands-parents l'avaient un peu plus facile, côté amour. Ou est-ce le fait que les options étaient si limitées que ça simplifiait énormément la chose? Peut-être.

Quoi qu'il en soit, je regarde ce qui se passe présentement sur mon écran de rencontres en ligne et je ne peux que constater à quel point les hommes sont de plus en plus dans l'anti-recherche de l'amour.

Ils veulent les rapprochements physiques, mais ne sont nullement intéressés par tout ce qui touche les sentiments humains.

Ils veulent les rapprochements physiques, mais ne sont nullement intéressés par tout ce qui touche les sentiments humains. En fait, on dirait qu'ils en ont une peur bleue ou une écoeurantite aigüe. J'avoue que pour une personne qui sort d'une relation de plusieurs années, cela peut se comprendre, mais le fait est que cet état semble se généraliser.

Je ne peux pas valider si la tendance est la même du côté de la gente féminine, mais je peux vous dire qu'un homme sur trois avec qui je discute actuellement recherche une relation en surface seulement, c'est-à-dire sans engagement et, surtout, sans prise de tête.

RIEN DE COMPLIQUÉ

Ce que ces messieurs semblent dire, c'est qu'ils ne veulent rien de compliqué. Cela sous-entend que nos états d'âme, nous pouvons les garder pour nous. Il est même fortement suggéré de la jouer «indépendante», car si le partenaire sent qu'il y a un certain attachement, nous pouvons être certaines qu'il prendra ses jambes à son cou.

S'il nous faut nous prêter au jeu pour ne pas nous voir être éjectées... Euh... Non merci.

Ouf! Pour moi, c'est carrément l'inverse de la simplicité que de devoir agir de la sorte avec une personne pour rester dans ses bonnes grâces! S'il nous faut nous prêter au jeu pour ne pas nous voir être éjectées... Euh... Non merci.

Où est la place de la spontanéité dans tout cela, si nos élans doivent constamment être freinés et nos comportements, censurés? Et, d'abord, comment peut-on penser arriver à contrôler le degré d'intérêt d'une personne en lui disant tout simplement: «Tu sais que tu ne dois pas t'attacher». Ce sont là des mots et l'amour est une émotion. Elle ne prend pas naissance ni ne meurt sous la commande de quelques mots. Ça arrive ou ça n'arrive pas, c'est tout.

Alors pour ceux qui nous sortent la fameuse phrase en se pensant sortis d'affaire, j'ai bien peur que vous soyez totalement dans le déni de ce qu'il en est réellement.

À LA CONDITION QUE...

Ça me fait rire jaune de voir à quel point nous en sommes rendus à accepter de laisser entrer les gens dans notre vie «à la condition que...». À la condition que tu ne tombes pas amoureux(se). À la condition que tu n'envahisses pas trop mon espace.

Que fait-on de la chimie et de la complicité qui se développent habituellement lorsque les deux personnes se laissent aller et acceptent d'être eux-mêmes? Ces deux mêmes qualités qui font que les relations valent véritablement la peine d'être vécues?

Pour ma part, je cherche encore les avantages à cette nouvelle mode qui consiste à vouloir vivre des interactions physiques sans interactions émotionnelles. Est-ce que les gens qui se sentent seuls se sentent vraiment moins seuls en acceptant de prendre ou de donner qu'une infime partie de ce qu'ils sont véritablement? J'en doute.

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