Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Hélène Robbie, de «La servante écarlate» à «Victor Lessard»

«C’est un beau cadeau pour une artiste, de pouvoir travailler avec d’autres artistes qui se donnent autant à fond...»
Andrew Johnson

Elle a vécu des journées intenses sur des plateaux de tournage énormes comme celui de l’archipopulaire série La servante écarlate, de Quantico et de Star Trek: Discovery. Elle a habité à Montréal, en Russie, à Winnipeg et à Toronto lorsqu’elle foulait les plus grandes scènes en tant que ballerine. Hélène Robbie est la nouvelle venue dans l’univers de Ghetto X, la troisième saison de Victor Lessard. Un plateau sur lequel elle s’est sentie chaleureusement accueillie, et une expérience québécoise enrichissante au possible.

Une danseuse russe dans Ghetto X

Hélène Robbie n’est pas une danseuse qui peut jouer, mais bien une ex-ballerine (elle a pris sa retraite de la danse en 2011), s’étant lancée avec une égale discipline de fer dans son nouveau métier de comédienne.

«J’ai toujours su qu’un jour j’allais devenir comédienne, dit celle qui s’est fait un devoir de suivre une horde de cours de jeu et de théâtre de Toronto à New York. Ç’a toujours été là. Je me suis toujours sentie actrice.»

De façon assez ironique, son rôle dans Ghetto X lui fait incarner… une ballerine russe. La mystérieuse Vera Nesvitaylo, nièce de Nikolaï Komarov pour être exacte. Le temps de quatre épisodes, celle qui a appris la langue en Russie se doit d’emprunter un accent qu’elle a maintes fois entendu.

«Quand j’ai lu le scénario, je me suis évidemment reconnue tout de suite dans ce personnage, dit-elle. On possède un parcours identique : la ballerine qui se tourne vers la danse moderne, ce que j’avais aussi commencé à faire avant de me tourner vers le jeu et, à l’inverse de moi, le fait qu’elle ait choisi de quitter la Russie pour venir vivre au Québec, presque au même âge.»

Ce personnage de femme mystérieuse a été un bonheur à développer pour la comédienne, qui a fait l’école supérieure de danse des Grands Ballets canadiens

Et qui voit le jeu et la danse comme deux disciplines similaires, car «exigeant une transformation pour devenir un personnage et raconter une histoire».

«C’est un personnage ambigu. On ne sait pas de quel côté elle se trouve. On ne sait pas si elle est gentille, si elle est aussi innocente que ça ou si elle est coupable. D’ailleurs, on ne le saura pas plus à la fin de la saison. On sait par contre que c’est un personnage important dans la quête de Victor Lessard à propos de son passé.»

L’actrice originaire de Montréal se dit aussi choyée que reconnaissante d’avoir pu travailler avec les comédiens principaux, Patrice Robitaille et Julie Le Breton, dont elle vante la générosité lorsque la caméra roule comme entre les prises.

«Ce sont des gens très agréables, gentils et ouverts. C’était très intense et on était vraiment là-dedans tous ensemble. C’est un beau cadeau pour une artiste, de pouvoir travailler avec d’autres artistes qui se donnent autant à fond. C’était vraiment un bel échange. Ça remplit la batterie créative artistique, de travailler avec des gens comme eux.»

Sur ce plateau ayant déjà vu défiler deux saisons, la nouvelle venue s’est sentie accueillie et impliquée dès la première poignée de main. Une chaleur propre aux Québécois, souvent décrits à l’étranger comme ouverts et amicaux.

Hélène Robbie dans «Victor Lessard».
Yan T.
Hélène Robbie dans «Victor Lessard».

Une expérience intense sur le plateau de La servante écarlate

Hélène Robbie a aussi eu la chance de tourner en anglais sur de gros plateaux, dont celui de La servante écarlate. Tournée à Toronto, la série plonge les spectateurs dans le très sombre univers fictif des États-Unis sous l’emprise de la République de Gilead, où les hommes occupent les positions de pouvoir, tandis que les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes, puis condamnées à être des épouses, des tantes ou des servantes (dédiées à la reproduction). La comédienne québécoise y a tenu le rôle d’une des épouses dans le quatrième épisode de la troisième saison.

«Ce n’était pas un énorme rôle, mais j’ai tout de même été très chanceuse de faire partie d’une aussi grosse production à portée internationale. Ce plateau est énorme! Les journées où j’y étais, il devait y avoir plus de 500 figurants. Il y avait des journées où je crois qu’on aurait pu tourner 72 heures sans arrêter et où je n’aurais pas su si on était le jour ou la nuit. C’est énorme et surhumain! Il y a plusieurs jours qui ont été comme ça sur cette série, où on demandait aux gens d’être surhumains.»

«C’est tellement intense que ce n’est plus la vraie vie, poursuit-elle. La vie prend une pause, c’est cela qu’on vit. Quand on tourne, on ne sait même plus quel jour on est, si c’est l’hiver ou l’été. On tourne, c’est ce qu’on fait à ce moment, c’est ça, la réalité.»

Sur ce plateau, où les acteurs principaux étaient hors de portée, aucun acteur ne prenait son rôle à la légère ni ne décrochait de son personnage entre les prises. «Chacun était dans sa bulle. L’atmosphère était à couper au couteau», se souvient-elle.

Folle de science-fiction, la comédienne peut aussi se vanter d’avoir fait une apparition remarquée dans Star Trek: Discovery. Une expérience «incroyable» pendant laquelle la seule création de son costume aura pris trois jours.

«Travailler sur des productions comme celles-là est vraiment une grande chance», ajoute celle que l’on retrouve aussi dans Creeped Out et Flatliners. Je souhaite travailler dans les deux langues, et même en russe, pourquoi pas! Je rêve aussi de continuer de jouer au Québec, car le cinéma québécois m’a toujours beaucoup interpellée.»

La troisième saison de Victor Lessard est disponible dès maintenant, sur Club illico.

À voir également:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.