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Gregory Charles n’a pas banni les chansons de Michael Jackson de ses spectacles

«La vérité, c'est que dans le showbiz, il y en a des trous de cul...»
Radio-Canada

Gregory Charles était de passage sur le plateau de Bonsoir bonsoir!, ce lundi 15 juillet, et l’artiste aux multiples talents a dû répondre à une question pour le moins épineuse de l’animateur Jean-Philippe Wauthier.

Le «jukebox humain», comme l’a si bien décrit l’animateur en début d’émission, a été interrogé à savoir ce qu’il faisait lorsqu’on lui demandait d’interpréter des chansons de Michael Jackson durant ses spectacles.

L’étoile du roi de la pop a évidemment pâli depuis la diffusion en mars dernier du documentaire choc Leaving Neverland, qui présente les témoignages troublants de James Safechuck et Wade Robson, qui allèguent avoir été agressés sexuellement à plusieurs reprises par Michael Jackson durant leur enfance.

À la suite de ces allégations, plusieurs stations de radio avaient décidé de retirer les chansons de Michael Jackson des ondes, créant un débat à savoir si l’oeuvre pouvait être séparée de la vie de l’artiste.

«Je fais Michael Jackson avec plaisir, a répondu sans hésiter le principal intéressé. S’il faut commencer à discriminer dans le résultat musical...»

«Prends l’ensemble de l’oeuvre, les arts, la peinture, la scène, le cinéma… Il ne resterait plus rien», a aussitôt ajouté Sophie Lorain.

«La vérité, c’est que dans le showbiz, il y en a des trous de cul», a renchéri Gregory Charles - sans toutefois donner de noms, évidemment.

L’artiste a poursuivi en mentionnant les rencontres peu chaleureuses qu’il a eu par le passé avec le chanteur Claude Nougaro et le musicien Michel Legrand, deux artistes pour lesquels il a le plus grand respect, mais qui l’ont personnellement «traité comme de la merde».

«Est-ce que je vais caser toute cette musique que je trouve fantastique dans une poubelle parce que le gars n’a pas été fin? Ce n’est pas la même affaire, le résultat musical et la personne. C’est la même choses pour les acteurs, c’est vrai pour les peintres, c’est vrai pour tout le monde», a-t-il conclu.

Autre son de cloche

Lors de son passage à Tout le monde en parle en avril dernier, Serge Denoncourt, un bon ami de Wade Robson, s’était également prononcé sur cette délicate question, les gestes reprochés à Michael Jackson (et bien d’autres artistes) étant évidemment plus sérieux que l’attitude hautaine dont ont pu faire preuve certains créateurs.

Le metteur en scène indiquait d’ailleurs que la ligne pouvait être particulièrement difficile à tracer à ce niveau.

«J’ai vu Mon oncle Antoine il n’y a pas longtemps, et j’ai trouvé ça bon», avait -t-il déclaré, faisant référence à l’affaire Claude Jutra. «Je ne suis pas capable d’écouter du Michael Jackson présentement. Ça n’enlève pas que c’était un génie de la musique, mais présentement il m’écoeure, je n’ai pas envie.

Pourquoi je suis passé par-dessus Claude Jutra et que je suis capable de voir Mon oncle Antoine? Je ne sais pas. J’ai de la misère à voir des films de Woody Allen. C’est comme du cas par cas.»

Before You Go

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