Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les dons affluent pour une préposée dont le mari est décédé de la COVID-19

Amoti Furaha Lusi croit avoir contaminé son mari et leurs cinq enfants après avoir contracté le coronavirus au CHSLD où elle travaillait.
Amoti Furaha Lusi et Désiré Buna Ivara en compagnie de leurs cinq enfants: Elliot, Jérôme, Jeanne, Cécile et Christian, âgés de 2 à 19 ans.
GoFundMe/COVID-19: Support à un ange de la santé
Amoti Furaha Lusi et Désiré Buna Ivara en compagnie de leurs cinq enfants: Elliot, Jérôme, Jeanne, Cécile et Christian, âgés de 2 à 19 ans.

Une campagne de sociofinancement a été lancée pour une préposée aux bénéficiaires qui se retrouve seule à la tête d’une famille de cinq enfants - bientôt six - après que son mari fut décédé de la COVID-19.

Comble du malheur pour Amoti Furaha Lusi, c’est vraisemblablement elle qui a ramené le coronavirus à la maison, après l’avoir contracté au CHSLD Dorval, où elle travaillait. Son époux et leurs cinq enfants de 2 à 19 ans ont été infectés, et Désiré Buna Ivara, âgé de 50 ans, est décédé le 21 mai, a confié la veuve à Radio-Canada.

Alors que son mari était dans un coma artificiel à l’hôpital, la femme d’origine congolaise a appris qu’elle attendait un autre enfant. «Je lui ai dit: “Accroche-toi, parce que là, j’attends un autre bébé», a-t-elle raconté. «Mais ça n’a pas marché, après 72 heures, il était parti.» Elle est présentement enceinte de trois mois.

Afin de venir en aide à la famille éprouvé, le syndicat représentant Mme Furaha Lusi a lancé lundi une campagne de sociofinancement sur la plateforme GoFundMe.

“C'est considéré comme un accident de travail. Et monsieur est une victime collatérale.”

- Jonathan Deschamps, président de la section locale 2881 du SCFP

«Le milieu de la santé et tout le Québec est rempli de gens de cœur. Nous en appelons aujourd’hui à votre grande générosité, le plus petit des dons fera une énorme différence dans la vie de cette famille qui a tellement été éprouvée», écrit Jonathan Deschamps, auteur de la campagne et président de la section locale 2881 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

En moins de 24 heures, plus de 10 000$ avaient été recueillis pour Mme Furaha Lusi et ses enfants.

En entrevue avec le HuffPost Québec mardi, M. Deschamps a affirmé que le service juridique du SCFP s’employait à vérifier si la veuve était admissible à une quelconque compensation financière, notamment du côté de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

«Comme madame a contracté [la COVID-19] au travail, c’est considéré comme un accident de travail. Et monsieur est une victime collatérale», affirme-t-il. «Est-ce qu’il y aurait des dispositions par le biais de CNESST? C’est ce dont on n’est pas sûr.»

De son côté, la CNESST indique sur son site web que la «contamination indirecte», comme lorsqu’un membre de la famille immédiate d’un travailleur atteint contracte la COVID-19, n’est pas indemnisable.

«Seul le travailleur qui contracte la maladie à cause de son travail peut être indemnisé», écrit-on dans la section dédiée au coronavirus.

Le HuffPost Québec a contacté la CNESST pour obtenir des précisions.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.