GNL Québec a annoncé jeudi qu’un important investisseur qui allait financer son projet Énergie Saguenay a décidé de se retirer à la dernière minute.
L’entreprise n’est pas autorisée à dévoiler publiquement l’identité de cet investisseur en raison d’une entente de confidentialité avec celui-ci. La Presse et Radio-Canada rapportent qu’il s’agit du fonds Berkshire Hathaway qui est dirigé par Warren Buffett.
Dans un communiqué, GNL Québec a indiqué que l’investisseur avait pris cette décision «en raison du contexte politique qui prévaut, depuis un mois maintenant, au Canada», faisant ainsi référence aux blocus ferroviaires sur des territoires autochtones.
Bien que le projet continue d’aller de l’avant, GNL Québec a affirmé «que la situation actuelle crée de l’incertitude pour les investisseurs internationaux». L’entreprise, qui veut construire un complexe industriel de liquéfaction de gaz naturel sur le site du Port de Saguenay, poursuivra sa recherche d’investisseurs.
La construction de ce complexe est évaluée à plus de neuf milliards $, écrit l’entreprise sur son site Internet. Ce montant ne comprend pas la construction du gazoduc qui approvisionnera l’usine en gaz naturel.
GNL Québec doit boucler son financement pour le développement du projet Énergie Saguenay en 2021. Pour l’instant, seules les entreprises Freestone International et Breyer Capital ont confirmé leur participation financière au projet.
GNL Québec a confirmé que tous ses employés permanents conservent leur emploi. La prochaine étape pour le projet sera le début des audiences publiques du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), le 16 mars prochain.
Le projet dans son ensemble consiste en la construction d’un gazoduc de plus 750 km qui transporterait du gaz naturel de l’Ouest canadien jusqu’à une usine de liquéfaction à Saguenay — donc en traversant le Québec — pour ensuite l’exporter à l’étranger par d’immenses navires, des méthaniers. La construction de ce gazoduc est gérée par l’entreprise Gazoduq et fera partie d’une autre évaluation que celle de l’usine.
Avec La Presse canadienne.
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