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La polyvalente Geneviève Schmidt et les défis de la comédie

«Nancy, elle n’est jamais loin!» affirme-t-elle avec un sourire espiègle, à propos de son personnage dans «District 31».
Geneviève Schmidt dans «La Maison-Bleue» (Radio-Canada)
Radio-Canada
Geneviève Schmidt dans «La Maison-Bleue» (Radio-Canada)

Dans La Maison-Bleue, elle incarne la directrice des communications du président de la République du Québec, un rôle de femme sérieuse, mais assez effacée, au sein d’une comédie loufoque… Un genre dans lequel on est moins habitué de voir Geneviève Schmidt, actrice polyvalente en pleine ascension. Le HuffPost Québec a discuté avec l’interprète de Nancy Riopelle dans District 31, un rôle mythique dont elle se fait parler sans cesse!

Dans La Maison-Bleue, tu es une des seules à avoir une tête sur les épaules...

(Rires) En fait, c’était ça le but. J’ai déjà fait de la comédie, et c’était la première fois que je travaillais avec Ricardo [Trogi, le réalisateur]. Je voulais donc lui montrer à quel point j’étais capable de faire rire! Et Ricardo me disait comme: “non non, Gen, ça me prend quelqu’un de sérieux…” qui a une tête sur les épaules, comme tu dis!

C’est une femme qui a fait ses études en fait, en politique. Elle est directrice des communications de la Maison-Bleue – avec Antoine Arsenault, joué par Simon Beaulé-Bulman.

En comédie, soit tu deviens une caricature pour montrer quelque chose, ou soit tu es le plus vrai possible, et ce sont les mots qui font rire. Et dans La Maison-Bleue, il y a de tout. Et c’est ça qui est intéressant, parce qu’un moment donné, tout se mélange ensemble et on y croit.

Nous, on s’accrochait vraiment à Guy Nadon [qui joue Jacques Hamelin, le président]. Je veux dire... moi j’étais payée pour le regarder jouer et j’étais comme: mon dieu que je suis chanceuse! Ça n’a pas de bon sens. Câline qu’il est bon!

Vous avez eu du fun, sur le plateau?

Oui! C’est un tournage sur lequel on a eu beaucoup de plaisir. Moi, je suis expressive dans la vie, donc je devais faire attention! Il y a plusieurs personnages clés qui viennent à la Maison-Bleue! Et ils sont plus caricaturaux, plus expressifs... Donc moi, Geneviève Schmidt, qui joue la directrice des communications, qui doit être quand même low profile, je regardais ces gens-là jouer, et je voyais la bonne humeur sur le plateau... C’était du bonheur!

On est moins habitué de te voir dans ce genre de rôle... Tu as aimé ça?

Je ne pouvais pas ne pas aimer ça. J’en ai fait des rôles, des personnages colorés... Des low profile, j’en ai rarement fait. Il y a eu Jessica dans Unité 9, mais en même temps, elle avait tellement une profondeur dans ses mots...

Le but d’un acteur, c’est de jouer le plus d’affaires possibles. Donc je suis très heureuse!

Étais-tu contente de revenir à la comédie?

Oui, mais en même temps, j’étais comme observatrice... C’est difficile, la comédie, vraiment.

C’est différent comme manière de jouer?

Oui. Le drame, il faut que tu sois vraie, c’est sûr… Mais la comédie, c’est un rythme. Si tu n’as pas le bon rythme, même si tu es vraie, ça va moins passer, autant sur scène qu’à la caméra. C’est plus précis. Ton target, ton résultat est dans une petite fenêtre.

Avec le drame, je peux toucher quelqu’un, et quelqu’un d’autre est moins touché. Dans la comédie, tu ris ou tu ne ris pas. C’est plus difficile, la comédie, selon moi. C’est du timing. Et j’ai hâte d’en faire plus!

C’est une belle année, pour toi...

Oui, une belle année de projets, d’expériences… En fait, j’ai eu un deux-trois ans de rush, des choses différentes, que je ne pouvais pas refuser, des projets qui ont amené des rencontres extraordinaires.

En 2020, j’ai La Maison-Bleue qui sort, mais je l’ai tournée en 2019. Il y a aussi La vie compliquée de Léa Olivier – je fais la maman de Léa dans cette série, que j’ai tournée en 2019 aussi. Il y a aussi District 31 et L’échappée. Et j’ai d’autres projets qui s’en viennent à l’automne, dont je ne peux pas parler maintenant... Ça va être autre chose aussi dans ma palette de jeu! Je suis bien énervée!

Justement, à propos de District 31, est-ce qu’on va revoir Nancy bientôt?

Nancy, elle n’est jamais loin (rires)! C’est difficile de parler de District, parce qu’on ne peut rien dire…

Quand est-ce qu’on va savoir si Bruno Gagné a acquiescé à sa demande de lui faire un enfant?

Ben oui, quand est-ce qu’on va le savoir, hein? Je sais qu’on n’en peut plus... Mais tsé, je peux rien dire! Je peux juste dire que Nancy Riopelle, elle n’est jamais trop loin de Bruno Gagné. C’est le génie de Luc Dionne et de Fabienne Larouche, qui créent ce mystère.

Tu te fais beaucoup parler de ce personnage, n’est-ce pas?

Ça n’a pas de bon sens... c’est énorme. Et c’est autant la personne à l’épicerie, que mon voisin, que mon frère, les gens sur les réseaux sociaux, les gens du milieu aussi, des journalistes et des réalisateurs... Ce sont de belles tapes dans le dos.

C’est un personnage auquel les gens se sont beaucoup attachés... Est-ce que tu t’attendais à ça?

On ne sait jamais, vraiment. Évidemment, on met toujours notre grain de sel; si ça avait été une autre actrice, ç’aurait été autre chose. Moi, j’ai essayé de mettre le plus de sympathie malgré tout, et je pense que ç’a fonctionné! Et elle est comique Nancy, aussi!

Tu as eu beaucoup de rôles variés jusqu’à maintenant… Est-ce que tu as un fantasme d’actrice, quelque chose que tu rêverais de faire?

Non. On m’offre des rôles variés, et c’est ça que je veux. Et le fantasme, c’est l’autre affaire que je n’aurai pas faite. Que ce soit un truc d’époque ou dans l’espace, si c’est pas les bons sentiments en dedans, ça ne donne rien. Pour moi, ce n’est pas important. Donc mon fantasme, c’est de créer un autre personnage que je n’aurai pas fait.

La Maison-Bleue sera disponible dès le 13 février sur ici tou.tv extra. District 31 est diffusé du lundi au jeudi à 19h, et les épisodes sont disponibles en rattrapage sur tou.tv.

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