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Geneviève Pettersen critiquée pour ses propos envers Elisabeth Rioux

Plusieurs personnalités publiques ont reproché à la chroniqueuse de banaliser les allégations de violence conjugale formulées par l'influenceuse...
Instagram/elisbethrioux

L’animatrice et chroniqueuse Geneviève Pettersen s’est retrouvée dans la mire de plusieurs personnalités québécoises du web, mercredi, à la suite de ses propos tenus la veille sur les ondes de QUB Radio et de LCN envers l’influenceuse Elisabeth Rioux.

Cette dernière a allégué, dans une série de publications partagées dans sa story Instagram, avoir été victime de violence conjugale par son ex-conjoint Bryan McCormick. Des allégations que l’homme a niées catégoriquement.

Ce qui est reproché à Geneviève Pettersen, c’est d’avoir noyé cette dénonciation en reprochant plus à Elisabeth Rioux la façon dont elle s’y est prise pour briser le silence, en critiquant son utilisation «superficielle» des réseaux sociaux et en misant sur le concept d’extimité, soit le désir de partager certains aspects de sa vie relevant ordinairement de l’intimité.

Des sorties qui ont été vertement critiquées par Elisabeth Rioux par l’entremise de sa story Instagram, accusant notamment le réseau LCN de faire de la «désinformation autour d’un sujet aussi sensible», en plus de reprocher à Geneviève Pettersen d’avoir fait du bodyshaming à son égard et de s’être moquée publiquement du prénom de son enfant.

Geneviève Pettersen a présenté des excuses à Elisabeth Rioux (toujours sur Instagram) à la suite de cette controverse, disant être «catastrophée» face à cette polémique. Elle explique également que son intervention à LCN a dû être écourtée en raison de la diffusion d’un discours de Joe Biden. Elle n’aurait donc pas pu aller au bout de son idée.

Toutefois, lors d’un segment sur le même sujet diffusé un peu plus tôt mardi matin dans le cadre de l’émission de Benoît Dutrizac, l’autrice de La déesse des mouches à feu a eu la chance de s’exprimer pendant un peu plus de dix minutes sur la situation de l’influenceuse.

«C’est tellement malaisant. Je trouve ça bouleversant. Ç’a l’air cave, mais ce n’est pas cave. On est en train d’assister à une fille qui dit qu’elle se fait sacrer des volées par son chum en public. Et là, son autre amie renchérit là-dessus, dit que c’est épouvantable dans une vidéo story, et après, t’as sa vidéo de masques pour la face [...] On se parle-tu de malaises dans la civilisation?» a-t-elle notamment déclaré, déplorant de voir tout ce beau monde laver son linge sale en public de la sorte, avant de poursuivre de plus belle en critiquant le contenu proposé par Elisabeth Rioux sur ses réseaux sociaux.

Un segment au cours duquel Benoît Dutrizac n’a pas non plus raté sa chance d’exprimer à maintes reprises son découragement face au phénomène des influenceurs.


Les réactions à la suite de ces entretiens fusent depuis de toutes parts sur Instagram. Plusieurs personnalités publiques ne se sont pas gênées pour dénoncer la façon dont Pettersen et ses acolytes ont semblé banaliser la situation alléguée d’Elisabeth Rioux en jugeant ses activités sur les réseaux sociaux.

«Des gens trouvent vraiment sain le fait de voir une jeune femme qui souffre se battre contre tout le monde pour se faire croire et qu’on arrête de la shamer? Elle s’ouvre publiquement sur la violence conjugale dont elle a été victime, guys! Elle doit en plus devoir affronter le jugement hypocrite et mesquin de la population?» a questionné l’autrice Vanessa Duchel.

«Une situation de violence conjugale traitée à la légère, comme un phénomène de foire, par les médias traditionnels risque de générer encore plus de blâme, de haine et de culpabilisation de la victime. Elisabeth Rioux et sa fille méritent soutien et empathie», a écrit de son côté Léa Clermont-Dion.

«Ni le physique, ni les choix de vie, ni l’utilisation de ses réseaux, ni l’âge, ni la popularité, ni le statut, ni la nationalité et ni quoi que ce soit ne devrait être une source d’invalidation, de mépris, de blâme et/ou de banalisation envers la victime», a renchéri l’étudiante en criminologie et victimologie Juliette Bélanger-Charpentier.

Même la «Mère ordinaire» Bianca Longpré a tenu à partager son opinion sur le sujet par l’entremise des réseaux sociaux, reprochant à Geneviève Pettersen ses «paroles dégradantes», en plus de qualifier ses interventions de «plus laid côté de la femme».

«Être féministe, c’est laisser les femmes choisir ce qu’elles veulent faire de leur corps, de leur carrière et de leur famille. Juger des femmes sur leur apparence, leur métier et les ″descendre″ quand elles dénoncent la violence conjugale, c’est juste être un être dégueulasse», a-t-elle notamment déclaré dans une envolée on ne peut plus directe.

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