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COVID-19: des détenus pourront être libérés plus tôt

Geneviève Guilbault a évoqué des «défis» dans le milieu carcéral en raison du coronavirus.
Genevieve Guilbault
La Presse canadienne
Genevieve Guilbault

Certains détenus québécois pourront sortir de prison plus tôt que prévu en raison de la pandémie de COVID-19. La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault a annoncé mercredi que les prisons provinciales pourront accorder des permissions de sortie pour des raisons médicales à certains détenus à qui il reste moins de 30 jours à purger.

Mme Guilbault a toutefois assuré que les prisonniers qui ont commis des crimes violents ne seront pas éligibles à ces permissions. Elle a évoqué les «défis» auxquelles fait face le milieu carcéral québécois, alors que certaines personnes ont récemment reçu des diagnostics positifs au nouveau coronavirus.

Le ministère de la Sécurité publique a précisé au HuffPost Québec que les détenus qui obtiennent une permission de sortie à des fins médicales sont libérés de façon temporaire et «devront retourner à l’établissement de détention dans les 24 heures suivant la fin de la déclaration d’urgence sanitaire si leur peine n’est pas terminée à ce moment, ou à la demande du directeur de l’établissement».

Ils devront également respecter certaines conditions imposées par la direction de l’établissement de détention, en plus de faire l’objet d’un suivi de la part des services correctionnels.

«Advenant que les Services correctionnels constatent qu’une personne ne respecte pas les conditions imposées par le directeur de l’établissements de détention et inscrite sur leur certificat de permission de sortir, cela pourrait mettre fin à sa permission de sortir et la personne devrait alors purger le reliquat de sa peine en détention», a déclaré par courriel Louise Quintin, porte-parole du ministère de la Sécurité publique.

Bilan présenté mercredi à 13h:

  • 2 510 décès (+112)
  • 34 327 cas confirmés (+910)
  • 1 840 personnes hospitalisées (+19)
  • 213 personnes aux soins intensifs (-5)

Abordant le déconfinement progressif qui s’amorce, Mme Guilbault a précisé que les autorités sanitaires avaient établi à 70 ans, et non à 60 ans, l’âge à partir duquel les personnes sont considérées comme étant «à risque» si elles contractent la COVID-19. ««En bas de 70 ans, les gens peuvent retourner travailler», a-t-elle souligné.

Le directeur national de la santé publique du Québec Horacio Arruda a dit ne pas voir d’incohérences dans le fait que des éducatrices et des enseignants dans la soixantaine pourraient travailler auprès d’enfants, alors qu’on leur recommande toujours d’éviter les contacts avec leurs propres petits-enfants. «Ce n’est pas le même contexte», a-t-il affirmé, rappelant que les employés des services de garde devront notamment porter de l’équipement de protection personnelle.

Voyez le point de presse du jour:

De l’argent pour la santé mentale

Par ailleurs, Québec investira 31 millions de dollars dans «un plan d’action COVID-19 en santé mentale», a annoncé Mme Guilbault.

«Avec la pandémie on a beaucoup parlé de santé physique, à juste titre, mais il faut aussi parler de santé mentale, c’est important. Cette lutte qu’on mène contre la COVID-19 ne doit pas se faire au détriment de la santé mentale».

La ministre de la Santé Danielle McCann a souligné que 15% des Québécois ont indiqué vivre de la détresse psychologique depuis le début de la pandémie. «C’est sept fois plus qu’avant», a-t-elle indiqué.

Les investissements du nouveau plan serviront notamment à embaucher davantage de professionnels en santé mentale dans le réseau public de santé et de services sociaux, ainsi qu’à une bonification du service Info-Social 811.

On dénombrait 17 442 infections dans la région de Montréal mercredi, soit une augmentation de 451 par rapport à mardi. Le bilan est grimpé à 3701 infections dans la région de Laval et à 4179 infections en Montérégie.

Le bilan est demeuré stable ou inchangé dans pratiquement toutes les autres régions de la province.

Avec La Presse canadienne

MISE À JOUR 8/05/2020: Des précisions ont été ajoutées quant aux conditions que les détenus qui obtiennent une permission de sortie à des fins médicales devront respecter jusqu’à la fin de leur peine.

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