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Ma génération n'est pas sacrifiée, elle est engagée

Je suis sûrement idéaliste, mais je pense que rien n’est perdu.
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Le coronavirus, la goutte de trop pour les milléniaux ou l’impulsion vers un renouveau?

Ce n’est pas notre faute à nous, les milléniaux, si le monde est comme il est. Ce n’est pas notre faute, si une pandémie mondiale a arrêté l’économie. Ce n’est pas notre faute, si les métiers n’ont plus de sens. Ce n’est pas notre faute, si les glaciers fondent, si les ours polaires disparaissent. Ce n’est pas notre faute, si on a été confinés.

Non, ce n’est pas notre faute, et pourtant, c’est nous qui en vivrons les conséquences.

Nous, on vient d’arriver.

On essaie de comprendre, de se faire une place, de contribuer, une mission ô combien difficile! Et puis, il faut dire qu’on a peur. On a peur d’être bouffés par la crise économique qui nous attend, et ce n’est pas en restant chez soi, cette fois, qu’on y échappera. On a peur de ne jamais cocher les cases «Emploi», «Appartement», «Couple» et «Enfants». On a peur de ne jamais être libres et indépendants. On a peur de se faire aspirer par les grandes entreprises. On a peur de foutre en l’air notre dernière fenêtre de tir pour sauver la planète.

Génération Y, génération sacrifiée?

Oui, c’est une manière de voir les choses.

Certains scénarios alarmistes nous disent que le travail salarié de 9 à 5 du lundi au vendredi est en péril, et que nous serons condamnés à gagner moins, à amasser moins, à posséder moins que nos parents, nos aînés.

Et puis, il y a la dette. La dette de l’État, la dette étudiante, cette dette, quelle que soit la forme qu’elle prend, qui pèse toujours au-dessus de nos épaules, nous, les milléniaux.

“Ce n’est pas notre faute si le monde est comme il est, mais il en va de notre responsabilité de le changer.”

Alors, le coronavirus est-il la goutte de trop? Sommes-nous foutus? Sommes-nous condamnés à «payer les pots cassés» pour le restant de nos jours?

C’est une façon de voir les choses. Mais ce n’est pas la mienne.

Ce n’est pas notre faute si le monde est comme il est, mais il en va de notre responsabilité de le changer.

Moi, je suis sûrement idéaliste, mais je pense que rien n’est perdu.

Au contraire, tout commence

Non, je ne crois pas que la Génération Y sera sacrifiée, je crois qu’elle sera engagée.

Adieu les boulots salariés. Adieu le présentéisme. Adieu les objets de consommation inutiles. Laissons tomber le superflu, laissons tomber ce qui ne fonctionne plus. Revenons à l’essentiel.

On dit souvent que les crises amènent les plus belles transformations: sans crise, pas de remise en question.

Alors, remettons-nous en question, remettons en question la vie qui a été créée par nos aînés, celle dont on ne veut plus, celle qui n’a plus de sens, celle qui ne marche plus.

Enfilons nos tabliers, et commençons à réparer le monde, un pansement après l’autre

Faisons bouger les lignes et les codes. Arrêtons de dépendre de l’État. Retrouvons notre liberté et notre indépendance. Reprenons confiance en nous. En chacun d’entre nous.

Exploitons nos talents. Stoppons la compétition au profit de la collaboration. Choisissons les cases dans lesquelles nous voulons rentrer.

“Décidons, aujourd’hui qu’une nouvelle ère commence, et que nous ne la subirons pas.”

Ou n’entrons dans aucune case.

Ralentissons cette course au toujours plus. Vivons. Décidons, aujourd’hui qu’une nouvelle ère commence, et que nous ne la subirons pas.

Au contraire, nous en serons les acteurs et les actrices. Reprenons les commandes de ce monde et saisissons de pleines mains cette impulsion vers un renouveau. Et s’il faut réinventer le travail dans le processus, allons-y!

N’ayons plus peur du changement. Il fait désormais partie de nos vies.

Ce texte a initialement été publié sur le HuffPost France.

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