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Galette des Rois: plus populaire que jamais

Connaissez-vous vraiment la tradition?
Coutoisie Semaine de la galette des Rois

Si la boulangerie Arhoma ne façonnait que 30 galettes des Rois il y a dix ans, plus de 1200 sont sortis de ses fourneaux cette année. Une popularité que la co-propriétaire, Ariane Beaumont, attribue plus à une «mode» qu’aux célébrations religieuses.

Faite à base de multiples couches de pâte feuilletée et de crème d’amandes appelée frangipane dans laquelle on insère un santon, la pâtisserie française est normalement servie le 6 janvier, à l’occasion de la fête chrétienne soulignant la visite des mages au Messie, l’Épiphanie.

Les pâtissiers en proposent toutefois jusqu’à la fin janvier, et plus particulièrement du 6 au 12 janvier pendant la Semaine de la galette des Rois à laquelle participent plusieurs boulangeries artisanales québécoises. Le but d’un tel événement? «Populariser sa tradition, mais aussi les artisans qui conçoivent encore des viennoiseries de manière noble.»

Orchestrée par les fondatrices de la Fête du croissant, Martine Lorrain-Cayer et Marie-Ève Chaume, la Semaine de la galette des Rois du Québec compte parmi ses participants Levain no.5, Le Toledo, Pascal le Boulanger, les Co’pains d’abord et Arhoma. Un concours est organisé pour dénicher la meilleure du Québec.

Vraiment royale cette galette?

Mais qu’est-ce qu’il a de si spécial ce dessert? On est loin des galettes à l’avoine. Il est plutôt gonflé, craquant sous la dent, mais moelleux au centre et, surtout, pas trop sucré. Un réconfortant délice beurré.

«Les gens ne la connaissait pas il y a dix ans. Ce n’était pas du tout une tradition», affirme Ariane Beaumont du Arhoma, qui se rappelle que sa grand-mère soulignait plutôt la Fête des Rois avec un gâteau dans lequel elle dissimulait une fève, sans trop faire allusion à la religion.

Sa popularité aurait, selon elle, explosé en raison des réseaux sociaux et des influences européennes. Pas étonnant que la production de Pascal Le Boulanger soit passée de 1500 à 2000 galettes en 2017, soit une augmentation de 20%.

«Avant, c’était un peu mystérieux, pense Mme Beaumont. Là, on la voit partout sur Facebook. Les gens en parlent plus, côtoient plus de Français. C’est plus à la mode. On ne la mange pas nécessairement pour l’expérience gastronomique, même si elle est très bonne, mais pour se créer une tradition sucrée de plus».

Pour la déguster, la tradition veut qu’on se rassemble en famille puis que l’enfant le plus jeune se glisse sous la table et décide à qui va chaque part. Ainsi, le prochain roi, celui qui mord (pas trop fort) dans le santon, est couronné en toute impartialité.

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