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G7: le calme est revenu à La Malbaie

Mais était-il vraiment parti?
Olivier Robichaud

Les rencontres sont terminées, les manifestations aussi. Après avoir profité, pour certains, des charmes de Charlevoix, les leaders mondiaux quitteront aussi la région sous peu, si ce n'est déjà fait. Mais les traces du G7 prendront encore du temps à disparaître et les legs importants en infrastructures resteront encore longtemps.

Le président américain Donald Trump a quitté le sommet du G7 en milieu de journée, samedi. Ses collègues sont toutefois restés pour terminer les discussions sur les changements climatiques. En soirée, la première ministre du Royaume-Uni, Theresa May, a ensuite été aperçue au bistro Chez Truchon.

Des semaines de démantèlement

Comme la politicienne britannique, les installations du G7 ne sont pas partis en coup de vent. Les clôtures et les blocs de béton devraient être retirés dimanche, mais les commerçants et les résidents ont été avertis que le travail pourrait se terminer lundi. Ce qui inquiète certaines personnes qui vivent ou travaillent dans la zone verte, fermée depuis une semaine.

D'ailleurs, le reste de l'opération de démantèlement post-G7 se poursuivra bien après lundi. Selon le maire Michel Couturier, les autorités ont jusqu'au 20 juin pour retirer toutes traces de leur passage.

«Pour tout ce qui est visible, le délai c'est le 20 juin. Avant la période de la Saint-Jean-Baptiste, où des événements importants arrivent dans toutes les régions du Québec, tout doit être effacé et terminé», dit-il.

M. Couturier n'a pas précisé l'échéancier de retrait des policiers, qui monopolisent les hôtels et autres hébergements de Charlevoix. Selon le quotidien Le Soleil, le Groupe intégré de sécurité du G7 ne fournit pas cette information.

La présence de ces policiers en lieu et place de touristes dérange plusieurs commerçants de La Malbaie ainsi que des restaurateurs de Baie-Saint-Paul. Les touristes seraient plus dépensiers, selon eux.

Un legs pour l'avenir

La Malbaie, et dans une moindre mesure les autres secteurs de Charlevoix, a également connu certains changements qui resteront beaucoup plus longtemps et qui ont le potentiel de structurer le développement économique de la municipalité. Le gouvernement fédéral a notamment investi 21 M$ pour améliorer le réseau cellulaire et pour installer de la fibre optique.

«Vous savez, la suite des choses, c'est les mêmes combats qu'on avait avant. C'est l'attraction de la main-d'oeuvre, les entreprises. Et le fait d'avoir des bandes passantes aussi importantes qui se comparent à des centres urbains importants, ça démarque La Malbaie pour son démarchage futur pour l'attraction d'entreprises et d'emplois. Avec ça, on est capables de capitaliser là-dessus et se démarquer par rapport à d'autres régions du Québec», affirme M. Couturier.

Parmi les investissements plus mineurs, on note une somme de 200 000$ pour rénover le port de refuge de Cap-à-l'Aigle. Les chemins de contournement utilisés pour éviter la zone sécurisée ont également été refaits en partie.

Le Sommet du G7 à Charlevoix se démarque aussi par la faible mobilisation des protestataires, qui ont fait très peu de grabuge à Québec et pas du tout à La Malbaie. Au total, 13 personnes ont été arrêtées à Québec et une seule à proximité du Manoir Richelieu. Rien à voir avec les émeutes et les arrestations massives du Sommet des Amériques en 2001. Une réalité que laissaient déjà entrevoir les manifestants eux-mêmes à l'approche du G7.

M. Couturier espère que le G7 à La Malbaie servira de «référence» pour les événements semblables à l'avenir.

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