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Une femme est morte après s'être accidentellement empalée avec une paille réutilisable

Le coroner pointe du doigt le couvercle qui tenait en place la paille, une combinaison qu'il juge dangereuse, après ce drame survenu au Royaume-Uni en 2018.
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Une Britannique est morte après être tombée sur sa paille réutilisable, a conclu cette semaine le coroner dans une enquête qui a mis en lumière les dangers potentiels des pailles en métal, selon ce que rapporte le New York Times.

En novembre 2018, Elena Struthers-Gardner, qui était âgée de 60 ans et vivait avec un handicap, transportait un verre de type «pot mason» avec un couvercle qui se visse, dans sa maison de Broadstone, en Angleterre, lorsqu’elle s’est effondrée.

Sa paille faite en acier inoxydable et mesurant dix pouces lui est rentrée dans l’oeil gauche et a perforé son cerveau, selon le rapport du coroner – qui conclut à un accident –, publié lundi.

Brandan Allen, un assistant-coroner, a affirmé au Bournemouth Daily Echo que c’était le couvercle qui aurait conduit à la mort de la femme.

«Cela m’indique que les pailles en métal ne devraient pas être utilisées avec un couvercle qui les tient en place, a-t-il dit. Il semble que si le couvercle n’avait pas été en place, la paille aurait pu dévier.»

La femme de la défunte, Mandy, a déclaré que sa conjointe était une ancienne jockey, à qui il arrivait souvent de s’effondrer par terre, en raison d’une blessure causée par l’équitation. Elena Stuthers-Gardner avait aussi une scoliose et des problèmes de dépendance à certaines substances, selon sa femme.

Le bannissement des pailles en plastique gagne en popularité, particulièrement depuis la publication d’une vidéo de 2015 montrant une tortue de mer à qui on doit retirer une paille prise dans son nez, devenue virale.

Le géant du café a effectué un rappel sur toutes les pailles en acier inoxydable qu’il avait vendues dans ses restaurants, après qu’elles eurent causé des lacérations à quelques enfants en 2016. Qu’à cela ne tienne, les appels du mouvement écologiste à utiliser des pailles réutilisables sont de plus en plus entendus.

En 2018, Seattle est devenue la première grande ville des États-Unis à bannir les pailles et les ustensiles en plastique. En septembre dernier, le gouverneur de la Californie Jerry Brown a signé la première loi interdisant aux restaurants de fournir à leurs clients des pailles en plastique, à moins que les clients ne l’exigent.

Au Canada, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé le mois dernier son intention de bannir le plastique à usage unique au pays dès 2021.

Pourtant, plusieurs militants des droits des personnes handicapées expriment leur désaccord par rapport à ces interdictions. Ils soulignent que les gens ayant certaines limitations physiques ont besoin des pailles de plastique pour boire, et que les bannir compromet leurs droits civils.

«J’ai toujours utilisé des pailles de plastique, parce que je ne peux pas porter un verre à ma bouche», écrivait Robyn Powell, avocate et militante américaine pour les droits des personnes handicapées dans un billet d’opinion pour le HuffPost, l’an dernier.

«Sans paille, je suis incapable de boire toute seule. Les pailles peuvent être un luxe pour certaines personnes, mais pour moi, elles sont nécessaires», ajoute-t-elle.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

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