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Geneviève Schmidt: voguer du drame à la comédie

«Ma carrière se serait déroulée différemment si je n’avais pas eu le rôle de Jessica dans Unité 9...»

Elle a bouleversé tout le Québec en interprétant Jessica, cette jeune mère emprisonnée pour avoir causé la mort de son bébé dans la série Unité 9. Elle fait rire à gorge déployée dans Les magnifiques en compagnie de ses amies Léane Labrèche-Dor, Julie Ringuette et Marie-Hélène Thibault. D’avocate inflexible dans Ruptures à patronne rigide devenue party animal dans la comédie Menteur qui prendra l’affiche en juillet prochain, Geneviève Schmidt se plaît autant à créer du rire que des larmes. Rencontre avec une actrice aussi douée que polyvalente.

Radio-Canada

Des larmes aux rires

À l’événement de presse annonçant le début du tournage de la série politico comique La maison bleue de Ricardo Trogi (qui se retrouvera sur ICI Tou.tv EXTRA à l’hiver 2020), Geneviève Schmidt avoue d’emblée une chose qui étonne : «comme mon personnage de Jessica, je suis très gênée. On est plusieurs acteurs, en fait, à être des gênés. Du personnage de Jessica dans Unité 9, je dirais que je garde le côté introverti, le fait d’être une fille de peu de mots et de beaucoup de silence aussi.»

«Je suis contente, car mon personnage dans La maison bleue a aussi peu de mots, poursuit-elle. Elle est là, mais elle ne parle pas ou ne prononce qu’une phrase. C’est tout un défi pour moi qui était dans le drame dans Unité 9 et qui là sera dans la pure comédie.»

Pour cette troisième participation avec ses amis de KOTV, la comédienne incarnera Karine Desmarais, la directrice des communications de la fameuse maison bleue abritant le Président interprété par Guy Nadon. Celui-ci a d’ailleurs été l’un de ses professeurs du temps où elle étudiait à l’école nationale de théâtre, d’où elle est sortie il y a 10 ans déjà.

«Nous partageons déjà une complicité, lance celle qui se dit très excitée à l’idée de plonger dans un nouveau ton de comédie. J’avais aussi tellement envie de travailler avec Ricardo Trogi, tout est excitant!»

«Mon personnage fait partie de la garde rapprochée du Président. Tout passe par elle, elle est au courant de tout. Elle a des oreilles et des yeux partout et c’est une fille très professionnelle. C’est bien, car il y a des situations tellement loufoques et des personnages tellement colorés dans cette série que mon personnage apportera un peu de sérieux et d’équilibre en étant dans l’observation plutôt que dans l’action. Ça va être le fun à jouer, être celle qui est toujours là pour réparer les pots cassés et pour veiller au bien du Président. C’est une première de classe, elle est fière d’être là et comme il n’y a pas beaucoup de femmes dans les bureaux, elle prend sa place tout en délicatesse et en sérieux.»

Également dans le registre comique, on verra la comédienne au grand écran dans le film Menteur d’Émile Gaudreault, dont la sortie est prévue pour juillet prochain. Aux côtés des grosses pointures de l’humour Louis-José Houde et Antoine Bertrand, elle défendra le rôle de la patronne du personnage interprété par l’humoriste auteur de Préfère novembre.

«Je joue une femme très sérieuse qui se transformera en véritable party animal lorsque tous les mensonges du personnage principal se mettront à devenir réalité, dit-elle. Il s’agit d’une belle grosse comédie d’été qui va très bien fonctionner, je le sens.»

Radio-Canada

La bénédiction « Unité 9 »

Révélée au grand public dans l’archi populaire série Unité 9, Geneviève Schmidt confie que le fait de prendre part à ce projet a littéralement changé sa vie.

«Unité 9 a changé ma carrière, qui se serait déroulée différemment si je n’avais pas eu le rôle de Jessica. Concrètement, je suis devenue plus connue. C’était mon premier rôle récurrent. C’est aussi là où je me suis fait découvrir par le public en drame. Les gens m’en parlent encore, même si la série est terminée. Je suis vraiment fière d’avoir fait partie de cette série culte.»

«Il y avait une belle chimie et un super respect sur le plateau d’Unité 9, on s’en ennuie, poursuit-elle. Mais toute bonne chose a une fin, alors on se souhaite d’avoir d’autres belles séries aussi prenantes que celles-ci dont les gens nous parleront encore et encore.»

En plus d’avoir contribué à modifier le regard et les jugements des gens sur la réalité des femmes incarcérées, Unité 9 a aussi permis à la comédienne de saisir la force de l’amour ressenti par le public québécois pour certaines séries et certains personnages.

«J’ai aussi réalisé que le public au Québec est tellement généreux. Lorsque je vais au restaurant ou que je marche dans la rue, les gens viennent me jaser de façon respectueuse. Il y a tout l’amour que les gens nous portent et que je n’avais pas imaginé à l’école de théâtre. Ce n’est pas quelque chose qu’on nous dit ou qu’on nous enseigne à l’école.»

Des téléspectateurs qui l’arrêtaient quotidiennement pour la remercier et lui dire qu’ils comprenaient que ce qu’elle avait à jouer était difficile, il y en a eu une horde tout au long du tournage d’« Unité 9 ». Et il y en a toujours.

«Les gens me disent que je les faisais pleurer, tout comme on me dit que je les fais rire dans Les magnifiques. L’autre fois, j’étais dans un magasin et il y avait la mère et la fille. La première m’a dit : mon Dieu que tu me fais pleurer. Puis la fille a dit : mais non, tu me fais rire! Cela représente bien mon registre de jeu. Dans Ruptures et dans L’Échappée, je suis dans le drame. Dans Les magnifiques comme avant dans Les beaux malaises, j’étais dans la comédie. Tout cela n’est pas planifié, ça arrive comme ça, les rôles que je décroche sont complètement différents et j’adore cela.»

Before You Go

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