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Entre éthique et environnement, les Québécois choisissent l'environnement

Appelés à choisir entre ces deux enjeux, 63% des Québécois estiment que c'est l’environnement qui aura le plus d'influence sur leur vote, selon un sondage.
Alex Potemkin via Getty Images

Urgence climatique, émission de gaz à effet de serre, fonte des glaciers; l’environnement est au cœur des préoccupations et prend une place importante au sein des élections fédérales. Si bien que 63% des Québécois ont répondu que l’environnement, plutôt que l’éthique, aurait une influence sur leur intention de vote, selon un sondage mené par The Forum Poll. Les répondants étaient appelés à faire un choix spécifiquement entre ces deux enjeux.

La tranche d’âge des 34 ans ou moins est celle qui est le plus susceptible d’être influencée par les questions environnementales, avec un taux de 69%. Suivent les 65 ans et plus avec 67% et les 35 à 44 ans avec 63%.

Ceux qui ont répondu que l’éthique prime sur l’environnement sont les tranches d’âge des 45 à 55 ans et les 55 à 64 ans avec respectivement 46% et 43%.

Les supporters des différents partis électoraux n’ont évidemment pas la même vision de ces deux enjeux. Les répondants qui étaient en faveur du Parti vert (90%) et du Parti libéral (75%) ont majoritairement voté en faveur de l’environnement. Les partisans du Nouveau Parti démocratique (64%) et le Bloc québécois (62%) se préoccupent aussi davantage d’environnement.

Inversement, les répondants en faveur du Parti populaire (72%) et du Parti conservateur (64%) se sont dits davantage influencés par l’éthique.

Petit bilan des campagnes «vertes»

En ce début de campagne, plusieurs partis politiques proposent déjà des solutions pour contrer les changements climatiques.

Pour les libéraux, la taxe carbone, qui permettrait de limiter les émissions de gaz à effet de serre, est leur cheval de combat. Selon Justin Trudeau, la transition vers une économie faible en carbone doit se faire de façon «réaliste» ce qui signifie qu’elle doit se faire rapidement et qu’elle se doit être équitable pour tous.

Le Parti conservateur veut réinstaurer le crédit d’impôt pour le transport en commun et instaurer un corridor énergétique d’est en ouest qui permettrait de transporter éventuellement les ressources naturelles telles que l’hydroélectricité, le gaz naturel et le pétrole. Selon Andrew Scheer, il serait préférable de miser sur le développement de nouvelles technologies plutôt que sur une taxe carbone.

Le NPD promet de continuer la politique de tarification de carbone, de rénover toutes les résidences du Canada pour les rendre écoénergétiques d’ici 2050, d’établir la gratuité des transports collectifs et l’électrification des transports collectifs et des véhicules municipaux d’ici 2030 ainsi que d’investir dans les énergies renouvelables.

Pour le Bloc québécois, il importe que la province ait le droit de veto sur les projets environnementaux qui lui sont imposés sur son territoire. Le parti veut aussi instaurer la «péréquation verte» qui vise à redonner aux provinces qui limitent considérablement leur émission de gaz à effet de serre, et à pénaliser celles qui en émettent davantage. Il propose aussi la fin des subventions aux énergies fossiles et un incitatif pour l’électrification des autobus scolaires.

Le Parti vert s’engage entre autres à réduire les émissions de carbone de 60% d’ici 2030, à annuler le projet de pipeline Trans Mountain, à rendre les véhicules électriques davantage accessibles ainsi qu’à engendrer la transition des travailleurs du secteur des combustibles vers le secteur des énergies renouvelables.

Quant à Maxime Bernier, chef du Parti populaire, il refuse de parler d’urgence climatique qu’il qualifie «d’hystérie climatique». Ainsi, le parti ne propose pas d’actions gouvernementales pour contrer la pollution environnementale.

Ce sondage a été réalisé par Forum Research. Les résultats proviennent d’un sondage téléphonique à réponse vocale interactive mené auprès de 1 219 électeurs Québécois âgés de 18 ans ou plus et sélectionnés au hasard. Les sondages ont eu lieu entre les 27 et 28 août 2019. Les résultats basés sur l’échantillon total sont considérés comme étant exacts à +/- 3%, 19 fois sur 20, mesuré de l’écart moyen de toutes les catégories de réponses.

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