Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'élection présidentielle américaine pourrait dépendre des électeurs latinos de Floride

Sous le feu d'incessantes critiques sur ses tendances «socialistes», Joe Biden a changé de ton. Il dépeint Trump comme le dictateur que de nombreux Latino-Américains de Floride ont un jour décidé de fuir.
AP Photo/Andrew Harnik

Lors de la convention nationale du Parti républicain, la gouverneure de Floride, Jeanette Nuñez, a dressé un portrait très sombre des États-Unis sous la présidence de Joe Biden. Se remémorant l’histoire de sa famille et leur décision de fuir Cuba, elle a souhaité mettre les électeurs en garde contre «une nation subvertie par le socialisme» et les a invités à voter pour le président Donald Trump.

«Nous pouvons nous enfoncer dans le chaos et la tyrannie d’un gouvernement, a déclaré Nuñez, qui dirige le groupe Latinos for Trump. Ou nous pouvons choisir la liberté et les opportunités pour lesquelles se sont battus ceux qui ont tout sacrifié afin de préserver le rêve américain pour les générations futures. Faisons ensemble, avec notre président, le vœu de ne jamais voir les États-Unis tomber aux mains des socialistes!»

Trump a besoin de la Floride pour gagner l’élection de 2020. Aucun républicain n’est parvenu à la Maison-Blanche sans s’imposer en Floride depuis 1924. Et étant donné la chute du président sortant dans les sondages sur certains fronts stratégiques, il sera presque impossible pour lui de dépasser le seuil fatidique des 270 grands électeurs au collège électoral sans remporter ceux de la Floride, qui en compte 29.

Mais pour s’imposer en Floride, le président doit mettre de son côté les Cubano-Américains comme Nuñez, dans des proportions similaires à celles de la présidentielle de 2016, où 54 % des électeurs cubano-américains de Floride l’avaient soutenu face à son adversaire Hillary Clinton.

La guerre entre Trump et Biden est dès lors déclarée pour conquérir cette communauté de Floride qui, si elle n’est peut-être plus le plus grand groupe latino de «l’état ensoleillé» (le Sunshine State en version originale), reste encore le plus influent. Le repoussoir du «socialisme» devient dès lors l’enjeu majeur de la querelle, surtout depuis les commentaires cyniques de Trump visant à dénigrer le président socialiste vénézuélien Nicolás Maduro et le gouvernement communiste cubain.

Des manifestantes arborent les drapeaux cubain, portoricain et costaricain lors d'une marche antiraciste à Orlando en Floride, suite à l'assassinat de George Floyd au printemps dernier. Si Trump a accusé Joe Biden de favoriser un « socialisme » radical et de fomenter le chaos, la campagne de Biden a commencé à comparer la réaction du président américain vis-à-vis des manifestations aux tendances autoritaires des leaders d'Amérique latine face à la révolte qui gronde dans leur pays, et auxquels il prétend s'opposer.
RICARDO ARDUENGO via Getty Images
Des manifestantes arborent les drapeaux cubain, portoricain et costaricain lors d'une marche antiraciste à Orlando en Floride, suite à l'assassinat de George Floyd au printemps dernier. Si Trump a accusé Joe Biden de favoriser un « socialisme » radical et de fomenter le chaos, la campagne de Biden a commencé à comparer la réaction du président américain vis-à-vis des manifestations aux tendances autoritaires des leaders d'Amérique latine face à la révolte qui gronde dans leur pays, et auxquels il prétend s'opposer.

Contrairement aux démocrates lors des récentes élections, Biden prend les critiques à bras-le-corps, car il ne peut pas se permettre de les ignorer. Il a certes la main en Floride ; les sondages estivaux de Fox News et CNN lui donnent respectivement un avantage de 17 et 19 points auprès des Latinos de Floride. Mais il est très loin de la confortable marge dont bénéficiait Clinton en 2016. La popularité toute relative de Biden auprès de la communauté latino-américaine dans son ensemble a semé le doute : en a-t-il fait assez pour se vendre auprès de cette population qui, sans soutenir Trump, n’est pas acquise à la cause démocrate?

Biden a bien l’intention de prendre Trump de court en jetant son dévolu sur les Cubano-Américains, mais aussi sur la communauté vénézuélienne grandissante de Floride. La semaine dernière, l’équipe démocrate a organisé une table ronde virtuelle où des sympathisants latino-américains du candidat, ayant fui le Venezuela, Cuba et d’autres états autoritaires d’Amérique latine, ont comparé Trump à un caudillo. En d’autres termes : l’homme fort tyrannique que de nombreux Latinos de Floride pensaient avoir laissé derrière eux.

La réaction intransigeante du gouvernement fédéral face aux manifestations antiracistes cet été pourrait bien jouer en faveur de l’argumentaire de Biden. Diego Scharifker, ancien leader du mouvement étudiant et ancien membre du conseil municipal de Caracas, a quitté le Venezuela face à la répression constante des opposants politiques et autres manifestants hostiles au régime de Maduro. Les images des tirs lacrymogènes d’agents fédéraux qui visaient des manifestants devant la Maison-Blanche, en juin, publiées dans le cadre d’une opération médiatique commanditée par Trump, lui ont rappelé amèrement la situation dans son pays natal.

«Depuis que j’ai déménagé ici, il y a trois ans, j’ai comme une sensation de déjà-vu, explique Scharifker, qui était membre de l’opposition vénézuelienne (soutenue par Trump) avant de rejoindre le groupe Venezolanos Con Biden (les Vénézuéliens avec Biden), l’une des ramifications de la campagne de Biden, présente lors de la table ronde. Je revis les mêmes situations de persécution politique et d’attaque contre la démocratie qui m’ont poussé à fuir mon pays».

Daniela Ferrera, une jeune exilée cubaine de 22 ans désormais à la tête de Cubanos Con Biden, ajoute que pour sa famille, Trump est «terrifiant» et explique ce que sa réélection en novembre signifierait pour le pays qu’ils ont fait leur.

«On revit les traumatismes que l’on a vécus à Cuba, affirme Ferrera. On a perdu une patrie et on refuse d’en perdre une autre».

Le «socialisme» au cœur de la bataille

Trump a fondé son récit sur la peur du «socialisme», au niveau national comme en Floride, reprenant en cela la stratégie utilisée par les républicains de Floride contre les démocrates en 2018. Cette stratégie leur avait permis de remporter de justesse les élections sénatoriales et gouvernatoriales. Ce succès s’expliquait alors en partie par l’importante marge obtenue auprès des électeurs cubano-américains du sud de la Floride, qui avaient plutôt soutenu les démocrates lors des précédentes élections.

L’approche belliqueuse de Trump de la situation sous Maduro au Venezuela, du gouvernement cubain actuel et du président Daniel Ortega au Nicaragua, qu’il identifie comme la «troïka de la tyrannie» des leaders de gauche en Amérique latine, lui a permis de rallier à sa cause les Cubano-Américains, dont les deux tiers lui étaient favorables d’après un sondage de novembre 2019 publié par Equis Research, une institution qui se concentre sur les électeurs latinos. Trois quarts de ceux qui sont arrivés aux États-Unis après 1993, un groupe qui soutient plus volontiers les démocrates, approuvaient l’approche trumpienne des situations cubaine et vénézuelienne.

La confrontation hypothétique du sondage entre Trump et un candidat démocrate générique indiquait que le président sortant remporterait une victoire de 63 contre 29, un résultat qui lui permettrait de gagner 90 000 votes supplémentaires par rapport à son score de 2016, où sa victoire en Floride ne s’était jouée qu’à 100 000 voix près.

L’échec de Trump, qui avait promis de chasser Maduro et annoncé la renaissance de la démocratie latino-américaine, mais aussi sa gestion de la crise du coronavirus, qui a déjà tué 10 000 personnes en Floride et porté un coup dur à l’économie de l’État, ne lui a pas laissé d’autre choix. Il doit jouer encore et toujours du même ressort rhétorique, avec encore plus de virulence cette fois, comme l’analyse Frank Mora, professeur de politique et de relations internationales à l’Université internationale de Floride à Miami.

«Son discours se base sur la peur, il essaye de jouer avec les émotions des électeurs et leur frustration face aux situations qui restent inchangées au Venezuela et à Cuba, explique Mora. Quand vous n’avez pas grand-chose à offrir, ni de véritable programme, vous avez recours à ce genre de stratégie basée sur la peur.»

Trump n'a pas su conquérir les Latinos de Floride dans leur ensemble en 2016, mais s'est attiré les votes de 54 % des Cubano-Américains.
ASSOCIATED PRESS
Trump n'a pas su conquérir les Latinos de Floride dans leur ensemble en 2016, mais s'est attiré les votes de 54 % des Cubano-Américains.

Les efforts de Biden pour riposter sont aussi motivés par les défaites de 2018, et par le fait que presque la moitié des Cubano-Américains sont encore indécis, d’après Equis.

Il y a deux ans, de nombreux démocrates estimaient que l’attention que leur parti accordait au système de santé renforcerait sa popularité auprès des électeurs latinos, et en particulier dans les comtés de Floride du Sud, où vit une importante communauté cubano-américaine et où l’on observe l’un des taux d’inscription au Affordable Care Act les plus élevés du pays. Lors de leur défaite aux élections gouvernatoriales et sénatoriales, de nombreux démocrates se sont promis qu’il faudrait en faire davantage en 2020 pour neutraliser ce discours de la peur du «socialisme», et ce malgré le cynisme de la situation.

«On n’a même pas essayé de contrer le discours adverse en définissant ce qu’était le socialisme et ce qu’il n’était pas, analyse Stephanie Porta, directrice générale de Organize Florida, une faction progressiste. Ni de recentrer le débat sur l’autoritarisme et sur ce qui se passe à l’heure actuelle dans notre pays.»

Ce manquement de 2018 aura été un frein pour les démocrates, qui ne sont pas parvenus à changer le discours dominant de l’élection : les sondages ont montré que les Cubano-Américains qui basaient leur vote uniquement sur la politique étrangère d’un candidat vis-à-vis de l’île ne représentaient qu’une petite fraction de cette communauté d’électeurs. En revanche, les chercheurs d’Equis ont découvert qu’au sein des groupes de réflexion, la «seule évocation du socialisme» pouvait modifier l’opinion des Cubano-Américains sur des sujets comme le système de santé, et que les politiques progressives à cet égard étaient généralement perçues favorablement.

«Il y a des choses dont les gens ne veulent même pas entendre parler, comme l’extension de Medicaid, car elles sont associées à des systèmes [politiques] complètement différents de celui que l’on a actuellement, explique Ana Sofía Peláez, activiste cubano-américaine et écrivaine résidant à Miami. Après les élections de 2018, Peláez a participé au lancement du Miami Freedom Project, afin d’encourager l’implication des progressistes parmi les électeurs cubains dans le sud de la Floride. On a vraiment essayé de réorienter les conversations.»

Cherchant à faire perdre de la vitesse à Trump auprès des électeurs cubains et vénézuéliens, les démocrates ont pointé du doigt les dérives autoritaires de celui-ci, qui le rendraient incapable de considérer Cuba et le Venezuela autrement que comme des territoires sur lesquels il pourrait étendre sa politique domestique et son programme électoral hostile à la démocratie et particulièrement hostile aux Latinos.

Trump «n’a rien fait» pour améliorer la situation à Cuba ou au Venezuela, affirme la représentante des États-Unis et membre du Parti démocrate de Miami, Donna Shalala, qui a réussi à inverser la tendance dans tout un district électoral en 2018. «Le président pourra hurler les mots “socialiste” et “communiste” tant qu’il voudra, au final, ce sont ses actions que l’on retiendra.»

Plus de 4 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays au cours des cinq dernières années, fuyant l’effondrement économique et la gouvernance autocrate de Maduro. Mais Trump et les républicains ont refusé d’accorder le statut de protection temporaire aux 200 000 migrants vénézuéliens qui ont tenté d’entrer aux États-Unis. Biden a quant à lui déclaré qu’accorder ce statut aux vénézuéliens serait l’une des premières préoccupations de son mandat.

Au-delà des propos virulents de Trump à l’égard de Cuba, les Cubains eux-mêmes ont eu à souffrir de la répression à l’égard des immigrants dans leur ensemble sous sa présidence, alors qu’ils bénéficiaient depuis des décennies d’un statut préférentiel de migrants aux États-Unis. En 2019, le pays a déporté plus de 1100 Cubains, soit 10 fois plus que lors de la dernière année du mandat de Barack Obama.

Ceci a remis le sujet de l’immigration sur le devant de la scène pour ces élections, alors qu’en Floride, la question est généralement reléguée au second plan, compte tenu de l’importance des communautés portoricaine et cubaine, analyse Shalala.

Biden a quant à lui mis l’accent sur les politiques de Trump lors de la convention nationale du Parti démocrate. «Il a trahi la communauté latino à de nombreuses reprises, afin de satisfaire les rapaces les plus à droite de son parti, qu’il alimente continuellement», a-t-il déclaré lors d’un entretien avec Lin-Manuel Miranda, star de la comédie-musicale Hamilton.

La stratégie de Biden tire les leçons de la défaite des Démocrates en Floride en 2018, lorsque le sénateur Ben Nelson a perdu son siège face aux Républicains qui ont su conquérir les électeurs portoricains et cubains.
Joe Burbank/Orlando Sentinel/Tribune News Service via Getty Images
La stratégie de Biden tire les leçons de la défaite des Démocrates en Floride en 2018, lorsque le sénateur Ben Nelson a perdu son siège face aux Républicains qui ont su conquérir les électeurs portoricains et cubains.

Le facteur pandémie

Les communautés latino et caribéenne de Floride sont loin d’être faites d’un seul bloc, et l’échec des démocrates lors des récentes élections ne peut pas seulement être imputé à leur difficulté à impliquer les électeurs cubano-américains. En 2016, le parti a aussi perdu du terrain auprès des Haïtiano-Américains. Et en 2018, il n’a pas su s’attirer le soutien d’un nombre suffisant de Portoricains, la communauté d’électeurs latinos la plus importante en Floride après que nombre d’entre eux s’y sont installés à la suite du passage de l’ouragan Maria.

Les efforts mis en œuvre pour s’attirer les votes des Cubano-Américains n’aident pas forcément à gagner la sympathie des autres électeurs latinos, et l’argument «socialisme» n’amènera pas un candidat bien loin, qu’il soit démocrate ou républicain, en dehors du sud de la Floride. Se concentrer sur l’autoritarisme de Trump pourrait en revanche s’avérer payant. Les recherches menées par Equis cette année au sein des groupes de réflexion ont souligné que les tendances autocrates de Trump favorisaient l’opposition parmi les Latinos de Floride qui n’étaient ni cubains ni vénézuéliens.

«Je suis suffisamment âgé pour comprendre les ressorts d’une dictature, a déclaré la semaine dernière lors d’une table ronde Frandley Julian, avocat à Miami, né en Haïti sous la dictature de Duvalier. Et quand je regarde la présidence actuelle des États-Unis, je vois ces mêmes ressorts, auxquels j’ai été confronté dans mon pays d’origine.»

En contrant les accusations de «socialisme», les responsables de campagne de Biden espèrent remettre au cœur des élections la gestion de la pandémie de coronavirus, qui a affecté de manière disproportionnée les Latinos, et la crise économique qui s’en est suivie, qui a fait exploser les taux de chômage et rendu les thématiques de l’accès au logement et du salaire minimum plus actuelles que jamais.

«La communauté hispanique a été disproportionnellement affectée par la COVID, a déclaré la représentante des États-Unis Debbie Mucarsel-Powell. Originaire de l’Équateur, elle a su conquérir en 2018 un siège traditionnellement républicain en Floride du Sud. Ils ont perdu leur emploi. Ils n’ont pas accès à des soins de qualité et doivent désormais faire face à l’insécurité alimentaire. Les loyers augmentent. Ils savent que leur vie est devenue plus difficile sous le mandat de Trump.»

Malgré tout, Trump est toujours en odeur de sainteté parmi les Latinos de Floride en ce qui concerne sa gestion de l’économie, et ce malgré la récession liée à la pandémie. Il a d’ailleurs récemment tenté de sécuriser sa position sur ce front avec un programme axé sur les Latinos et des publicités dénigrant Biden, qui souhaite augmenter les impôts.

«Un discours anti-Trump n’est pas suffisant, a déclaré Andrea Mercado, directeur exécutif de New Florida Majority, un groupe progressiste qui a pour objectif d’impliquer et d’encourager l’inscription des Latinos sur les listes électorales de tout l’État. Les gens veulent savoir si Biden est de leur côté.»

En janvier dernier, le Parti démocrate de Floride a payé pour un panneau publicitaire sur lequel on pouvait lire « N'oubliez jamais » en espagnol, afin de rappeler aux électeurs portoricains l'attitude méprisante que Trump avait eue lors de son passage sur l'île dévastée par l'ouragan Maria en 2017.
GREGG NEWTON via Getty Images
En janvier dernier, le Parti démocrate de Floride a payé pour un panneau publicitaire sur lequel on pouvait lire « N'oubliez jamais » en espagnol, afin de rappeler aux électeurs portoricains l'attitude méprisante que Trump avait eue lors de son passage sur l'île dévastée par l'ouragan Maria en 2017.

En août, Biden a lancé son propre programme pour la communauté latino, avec notamment des propositions détaillées de politiques visant à s’attaquer à un ensemble de problèmes économiques, comme l’accès au logement, au système de santé, l’emploi et les salaires, ainsi que le soutien aux petites entreprises latinos.

«Nous allons utiliser tous les outils à notre disposition pour combattre les inégalités dont les Latinos sont victimes», a déclaré Biden lors de l’entretien avec Miranda. Il a aussi enfoncé Trump en l’accusant d’avoir «tourné le dos» aux Portoricains après le passage de l’ouragan Maria, et promis que lui ne ferait jamais cela.

Mais les progressistes se demandent encore si Biden en a fait suffisamment pour rallier à sa cause les leaders et jeunes électeurs de la communauté latino-américaine, qui pourraient lui apporter les votes nécessaires à la victoire des démocrates, et si sa campagne et son parti n’ont pas trop ciblé les modérés aux dépens d’une base plus large. «Nos électeurs indécis n’hésitent pas entre républicains et démocrates, ils hésitent entre voter et rester chez eux, explique Mercado. C’est là notre mission : parler, impliquer et étendre notre électorat.»

Le parti démocrate de Floride n’a pas su atteindre son objectif, qui était de conquérir 1 million de nouveaux électeurs avant l’échéance fatidique de 2020. Mais l’État compte plus de 107 000 nouveaux électeurs latinos en 2019, d’après le secrétaire d’État de Floride. Et si près de la moitié d’entre eux ne sont pas affiliés à un parti, 33 % sont inscrits au Parti démocrate, presque le double de ceux qui accordent leur soutien aux républicains.

La participation aux élections primaires de l’État, au mois d’août, a été particulièrement élevée dans le sud et dans le centre de la Floride. À Miami, les nouveaux électeurs se sont présentés aux urnes en nombre. Environ un tiers des suffrages exprimés correspondaient à des premiers votes aux primaires, d’après le stratège politique Christian Ulvert.

Ulvert souligne que 70 % des citoyens démocrates et non affiliés qui votaient pour la première fois étaient latinos.

Tara Golshan a contribué à cet article.

Cet article a été publié sur le HuffPost américain.

La version française de ce texte a été publié originalement sur le HuffPost France.

À VOIR AUSSI: États-Unis: Biden qualifie de “trahison” la réponse de Trump au coronavirus

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.