Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«District 31»: le long chemin de croix de Bruno Gagné

La table est mise pour une lutte qui s’annonce aussi frustrante que déchirante...

Après cinq mois d’attente, le public québécois a enfin renoué avec Bruno Gagné et ses estimés collègues, ce lundi 9 septembre, dans le très attendu premier épisode de la quatrième saison de District 31.

Si tous étaient évidemment impatients de voir dans quel état allait être Bruno après que ce dernier eut frappé mortellement une enfant alors qu’il était engagé dans une poursuite pour mettre la main au collet de Yanick Dubeau, l’auteur Luc Dionne s’est aussi attardé à l’impact du drame chez ceux qui l’ont principalement vécu : les parents.

La table est mise pour une lutte qui s’annonce aussi frustrante que déchirante.

Radio-Canada

ATTENTION: DIVULGÂCHEURS

La carapace de verre

Bruno Gagné a vite poussé un soupir de soulagement en apprenant que le DPCP ne déposerait aucune accusation contre lui, et qu’il pourrait enfin reprendre le travail après plusieurs mois passés loin du poste et de l’action.

Tout au long de ce premier épisode, un Michel Charette en très grande forme a fait osciller son personnage entre les paroles d’un sergent-détective prétendant n’avoir jamais été inquiet et ne se sentir aucunement coupable de ce triste incident, et une gestuelle laissant transparaître, au contraire, la grande fragilité et les tourments de ce dernier.

Évidemment, l’attitude dure, voire arrogante, adoptée par l’enquêteur n’a trompé la vigilance de personne, surtout pas celle de Patrick Bissonnette et de Stéphane Pouliot. Même Gabrielle Simard a poussé un : «Trop, c’est comme pas assez» pour souligner au principal intéressé que ses collègues pouvaient lire en lui comme dans un livre ouvert.

Il s’agissait certainement de la meilleure façon de poursuivre l’arc dramatique du personnage, le début de ce (très) long chemin de croix donnant d’ores et déjà à Luc Dionne énormément de matière à explorer pour la suite des choses.

Prête à tout

Si le père de la jeune Juliette a affirmé ne pas en vouloir à Bruno, le discours est tout autre du côté de Nancy Riopelle (Geneviève Schmidt), visiblement prête à tout pour obtenir justice pour sa fille.

Luc Dionne dresse d’ailleurs un portrait plutôt antipathique de la mère endeuillée au départ, que Bruno décrit ouvertement comme une «cr*sse de folle», et qui avoue elle même se laisser guider par ses émotions plutôt que son jugement.

L’auteur laissait toutefois entendre, lors du visionnement de presse, que le vent tournerait en cours de route et que l’opinion du public serait appelée à changer face à cette femme qui n’est jamais présentée en victime, et dont les imperfections la rendent, justement, beaucoup plus concrète.

Les trois autres épisodes de cette première semaine ne modifieront toutefois pas cette première impression, alors que Nancy commettra certains gestes qui la discréditeront encore davantage aux yeux de téléspectateurs ayant inévitablement un parti pris pour Bruno Gagné.

En même temps, Dionne nous pousse continuellement à nous demander ce que nous ferions si nous étions à sa place, si nous avions perdu un enfant dans pareilles circonstances.

À sa façon, Nancy reproduit les mêmes mécanismes de défense que Bruno pour camoufler sa peine et se donner une raison d’avancer.

Dans l’une des dernières scènes de l’épisode, nous retrouvions Bruno dans sa voiture, profitant d’un moment de solitude avant son retour au travail pour pleurer un événement qui risque de le hanter longtemps.

Question de bien briser la glace, l’enquêteur s’est vu confier par la suite l’affaire d’un jeune homme qui aurait violemment crucifié sa mère alors qu’il était sous l’influence d’une boisson chamanique.

Rebienvenue au 31, Bruno…

District 31 est diffusée du lundi au jeudi à 19h, sur les ondes d’ICI Télé.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.