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DGEQ: Jean-François Lisée défend la liberté d’expression des groupes tiers

... du moment qu’aucune somme n’est engagée.
LA PRESSE CANADIENNE

Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, prend fait et cause pour Équiterre dans son combat contre le Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Il demande au DGEQ de «laisser le débat s'organiser».

Le DGEQ a essuyé plusieurs critiques depuis qu'il a envoyé des mises en demeure à Équiterre. Le chien de garde électoral estime que l'organisme a enfreint la loi en publiant intégralement les positions des quatre principaux partis politiques sur l'environnement, sans commentaire aucun.

Une autre mise en demeure a été envoyée à la Centrale des syndicats du Québec pour des raisons semblables. Certains observateurs estiment que le DGEQ ratisse trop large, au point de brimer la liberté d'expression.

«Moi ça m'a surpris de la part du DGEQ. Que des membres de la société civile, que des associations mettent sur leur site web des comparaisons du programme des partis, je pense qu'ils rendent service à la démocratie. [...] J'en appelle cordialement au DGEQ de laisser le débat s'organiser», affirme Jean-François Lisée.

Le chef péquiste défend aussi le droit des différends organismes d'appuyer ou de condamner ouvertement un parti. Du moment qu'aucune dépense n'est engagée.

«Si Équiterre voulait dire que la CAQ est un danger pour l'environnement, ne votez pas pour la CAQ, pourquoi elle n'aurait pas le droit de dire ça? Ensuite, elle n'aurait pas le droit d'acheter des publicités électorales», lance-t-il.

M. Lisée n'est toutefois pas favorable à la formation de groupes comme les political action committees (PAC) qui existent aux États-Unis. Ces groupes sont créés pour prendre fait et cause pour un candidat donné. Ils achètent des publicités et mènent des actions parallèles à la campagne officielle du candidat.

Québec solidaire a déjà appuyé Équiterre dans ses démarches contre le DGEQ.

«Depuis longtemps, les groupes écologistes ont joué un rôle essentiel pour sensibiliser et éduquer la population ainsi que les décideurs politiques à la crise des changements climatiques. Je ne vois pas comment on peut demander à Équiterre ou quelconque groupe écologiste de se censurer en pleine campagne électorale», affirme Ruba Ghazal, porte-parole de QS en matière d'environnement.

Du côté de la Coalition avenir Québec (CAQ), on dit vouloir laisser le DGEQ trancher cette question.

«Si des groupes d'intérêts ou des associations de citoyens désirent exprimer publiquement leur appui à un parti politique, il s'agit de leur droit et nous le respectons. Toutefois, il appartient au DGEQ, dans l'exercice de ses fonctions, de déterminer si leur influence et leurs activités ou actions s'y rattachant posent problème et respectent ou non l'esprit de la Loi électorale», affirme l'attaché de presse de la CAQ, Ewan Sauves.

Le Parti libéral n'a pas répondu à temps à la question du HuffPost Québec.

Une version précédente de cet article laissait entendre que les groupes tiers n'ont pas actuellement le droit de se positionner pour ou contre un parti. Ils peuvent le faire, si cela n'engage aucune dépense.

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