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Denise Bombardier fait le point sur ses récentes déclarations au sujet de Catherine Dorion

«Quand vous brisez quelque chose qui est fondamental, c’est-à-dire la valeur symbolique des gestes et des institutions, il est certain que les réactions sont déchaînées...»
Karine Dufour via Radio-Canada

Denise Bombardier tenait à être présente au lancement du livre tiré de la série télévisée La vraie nature. Une émission à laquelle elle dit avoir adoré participer, menée de mains de maître par Jean-Philippe Dion, pour qui elle n’a que de bons mots. Nous avons profité de l’occasion pour discuter avec elle de ce lien qui les unis, ainsi que «du sens du sacré» dont il était question dans sa récente (et controversée) chronique portant sur le costume d’Halloween (lui aussi controversé) de la députée de Québec solidaire Catherine Dorion.

Une expérience unique à La vraie nature

Denise Bombardier raconte en souriant son expérience en tant qu’invitée à La vraie nature.

«Je ne savais absolument pas ce que c’était, mais je savais que Jean-Philippe serait là, alors je suis venue pour ça, dit-elle. Ç‘a été une expérience très étrange. On arrive, on ne sait rien, on nous dit de prendre un chemin et de monter dans une embarcation. Puis, j’ai vu quelqu’un que je croyais être un accessoiriste qui me tutoyait. C’était en fait un humoriste. C’était un peu surréaliste.»

L’animatrice avoue avoir trouvé très exigeant ce tournage où quasi chaque moment était saisi par la caméra.

«Le seul endroit où il n’y avait pas de caméra, c’était les toilettes, explique-t-elle. On est sous le regard de la caméra tout le temps. Mais c’est toute une expérience. J’ai d’ailleurs eu des commentaires très positifs. Je me suis rendu compte que malgré ma vaste expérience, j’ai oublié complètement les caméras à un moment donné, moi qui suis pourtant toujours consciente lorsqu’il y en a. En fait, tu en viens à ne plus vraiment trop savoir lorsqu’elles tournent.»

Jean-Philippe Dion, elle l’a connu alors qu’ils étaient tous deux sur la route, en tournée autour du monde avec nulle autre que Céline Dion. «C’était le petit assistant», se souvient-elle.

«Ce garçon est si raffiné dans ses sentiments, il n’est pas exhibitionniste. On a envie de lui parler. Je suis très heureuse de tout ce qui lui arrive, très heureuse pour lui, car c’est quelqu’un qui est le contraire de beaucoup de ces gens connus. Il n’a pas la grosse tête et il ne l’aura jamais.»

Retour sur sa récente chronique

En écrivant sa récente chronique portant sur la députée Catherine Dorion assise sur le pupitre central du Salon Rouge dans son costume d’Halloween, Denise Bombardier savait bien qu’elle allait susciter de l’émoi. Elle affirme par contre : «Je n’écris pas pour ça. J’écris, car même si je suis la dernière ou qu’on n’était que dix à penser comme moi, je trouve que ça dit quelque chose de la société. Catherine Dorion est une féministe en plus. C’est complètement, complètement contradictoire.»

Pour elle, ce n’est pas le costume d’Halloween sexy de la députée de Taschereau qui lui a donné envie d’écrire sa chronique, mais bien son non-respect de la symbolique des choses et du caractère sacré.

«Quand vous brisez quelque chose qui est fondamental, c’est-à-dire la valeur symbolique des gestes et des institutions, il est certain que les réactions sont déchaînées», affirme celle qui se trouvait à l’extérieur du Québec le jour de la publication de sa chronique et qui a refusé toutes les demandes d’entrevues à ce sujet à son retour.

«Ça ne m’étonne pas, de me faire descendre de la sorte, poursuit-elle. D’ailleurs, ce sont tous des hommes qui font cela. Je crois que les hommes ne veulent pas que l’on mette un frein à leur désir de voir le cul des femmes. Ils disent : ″Ce n’est rien, c’est une belle photo″. Mais personne n’a dit, n’a nommé. Ce n’est pas la photo, c’est le fait d’aller s’asseoir sur la table où les débutés sont assermentés. C’est toute la symbolique des choses. Ça fait éclater ce que sont les institutions. Les institutions sont créées pour mettre un frein aux excès des êtres humains, à encadrer les gestes.»

«On ne va pas s’asseoir là où les députés et les ministres sont assermentés, ajoute-t-elle. Là où on remet les médailles des gens que le Québec honore, là où on fait les débats de commission. C’est sacré! Le sens du sacré n’existe plus», déplore-t-elle.

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