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Dalle-parc Turcot: l'OCPM propose un projet bonifié

Les limites du parc-nature prévu dans l'ancienne cour Turcot devraient être élargies et former une entrée de ville «signature»
Exemple d'un aménagement proposé pendant la consultation publique sur le parc-nature Turcot.
Courtoisie - Ville de Montréal
Exemple d'un aménagement proposé pendant la consultation publique sur le parc-nature Turcot.

Le futur parc-nature et la dalle-parc qui doivent voir le jour dans les anciennes cours Turcot reçoivent un appui favorable massif de la population selon le rapport de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). Celui-ci recommande même un projet bonifié qui comprendrait la falaise Saint-Jacques et le canal de Lachine.

Le projet de dalle-parc a beaucoup changé depuis son annonce, puis son retrait du projet de réaménagement de l’échangeur Turcot. En 2017, le gouvernement sortant de Philippe Couillard a annoncé son retour, bonifié d’un parc-nature qui prendra l’espace libéré par le déménagement des voies de l’autoroute 20.

Fraîchement nommée ministre déléguée aux Transports et responsable de la Métropole en 2018, Chantale Rouleau a confirmé le maintien du projet à la suite de l’élection de François Legault.

Selon l’OCPM, le gouvernement et la Ville de Montréal ne vont toutefois pas assez loin dans leur vision de conservation. Le territoire du parc-nature devrait comprendre l’ensemble de l’écoterritoire de la falaise Saint-Jacques, y compris la bande verte au sommet de la falaise et le parc du Canal-de-Lachine.

“Il ne doit pas y avoir un projet de requalification de la rue Notre-Dame, un projet de Falaise St-Jacques, un projet de dalle-jardin ou un projet de parc-nature… on doit faire de cet ensemble une seule et même vision, riche ouverte et innovante”

- Vincent Asselin et Malaka Ackaoui, cités par l'OCPM

En point de presse, la mairesse Valérie Plante s’est rangée derrière cette recommandation.

Nouvelle entrée de ville

L’OCPM souligne le rôle d’entrée de ville qu’aura le futur parc-nature, notamment pour les touristes provenant de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.

«En 2017, ce sont plus de 18 millions de passagers qui ont été accueillis à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, dont plusieurs font le voyage vers le centre-ville et, par conséquent, traversent l’écoterritoire. Plus de deux millions de voyageurs ont pris le train en 2017 entre Montréal, Ottawa et Toronto, qui passe à proximité du projet. L’autoroute 20, quant à elle, a un débit quotidien de 300 000 véhicules par jour», rapporte l’organisme.

D’autant plus que le site a une histoire autochtone millénaire et a été le berceau d’une des premières industries à se développer à Montréal: les tanneries.

L’OCPM recommande donc que la Ville porte une attention particulière à l’aménagement du parc-nature et de la dalle-parc pour qu’elle ait une signature attrayante tout au long de l’autoroute 20 ainsi qu’aux abords de la rue Notre-Dame, entre autres.

La dalle-parc, «colonne vertébrale» du projet

La Ville et le gouvernement du Québec devraient aussi s’attarder longuement à la future dalle-parc, véritable «colonne vertébrale» du projet de requalification des anciennes cours Turcot.

«Pour la commission, le lien nord-sud constitue la colonne vertébrale du projet par son potentiel de connectivité aux quartiers environnants. Elle reliera toutes les composantes du nouveau grand parc, et ce, tant au nord qu’au sud, sans oublier sa contribution importante aux connexions d’est en ouest», lit-on dans le rapport.

L’OCPM rapporte plusieurs propositions d’aménagement, allant d’un trajet simple favorisant l’efficacité des déplacements à un concept plus sinueux et contemplatif. Le rapport ne recommande toutefois pas un type précis, se limitant à souligner qu’il doit «maximiser son potentiel de connectivité et être accessible pendant les quatre saisons».

L’OCPM déplore au passage qu’elle n’a pas eu accès à l’appel d’offres pour l’étude de faisabilité sur la dalle-parc. L’étude devait être déposée à la Ville au printemps.

Recréer le lac à la Loutre?

Plusieurs participants ont appuyé la suggestion de la Ville de Montréal, qui souhaite créer des aménagements humides rappelant la rivière Saint-Pierre et le lac à la Loutre. Ces deux plans d’eau ont été asséchés au 19e siècle.

Le lac à la Loutre, alimenté par la rivière Saint-Pierre, se trouvait à l'emplacement actuel des cours Turcot.
Courtoisie - Bibliothèque nationale de France
Le lac à la Loutre, alimenté par la rivière Saint-Pierre, se trouvait à l'emplacement actuel des cours Turcot.

La Ville songe d'ailleurs depuis plusieurs années à recréer la rivière Saint-Pierre pour faire d'une pierre deux coups: en plus d'alimenter le nouveau parc-nature, elle permettrait de régler une partie du problème de saturation des égouts au nord de l'échangeur, jusqu'au secteur de l'ancien hippodrome.

Selon Sylvain Ouellet, responsable de l'eau et des infrastructures au sein de l'administration Plante, affirme que la Ville poursuit sa réflexion à ce sujet.

En parallèle, le gouvernement fédéral a annoncé des investissements totalisant 33 M$ pour construire trois ouvrages de rétention des eaux dans le secteur des cours Turcot. Un autre 21,3 M$ servira à créer un bassin de rétention dans Griffintown.

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