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«Histoire de jouets 4»: une superbe lettre d'amour aux parents

Un nouvel épisode majeur pour une franchise déjà plus qu’exemplaire...
Disney/Pixar

Histoire de jouets est de loin la franchise à laquelle Disney et Pixar accordent le plus de soin et d’attention. Et ce quatrième volet des aventures de la bande à Woody et Buzz Lightyear ne fait pas exception à la règle.

Dans cet épisode - peut-être même plus que dans les précédents - les créateurs font preuve d’une compréhension particulièrement inspirée et inspirante du monde de l’enfance. L’importance du jeu dans le bon développement d’un jeune être humain est évidemment soulignée abondamment, mais les scénaristes ne se contentent pas de parler que de la simple loyauté d’un jouet de plastique envers l’enfant à qui il fut offert.

Nous pouvions nous questionner à savoir comment Pixar pourrait bien faire suite au magistral Histoire de jouets 3, assurément la meilleure entrée de la série et l’une des productions les plus abouties du studio.

Si Histoire de jouets 4 semble se déployer dans un cadre narratif beaucoup plus restreint au départ, c’est que les créateurs sont bien conscients que nous connaissons déjà très bien ces personnages, leur personnalité respective et leurs motivations.

Le film prend toutefois de plus en plus d’ampleur à mesure que le regard de Woody s’ouvre sur le monde, le cow-boy étant amené ici à faire le point sur son long parcours de fidèle compagnon de jeu, puis à contempler pour la première fois un autre destin.

Lettre d’amour aux parents

Woody, Buzz et le reste de la bande sont devenus les jouets de la petite Bonnie. Mais pour la première fois de sa longue existence, Woody n’est pas le jouet préféré de l’enfant auquel il appartient. L’arrivée de Fourchette, une figurine fabriquée par la jeune fille à partir d’une cuichette, poussera Woody à revoir son rôle au sein du groupe

À travers un scénario débordant de péripéties exaltantes et de séquences attendrissantes, mais se révélant aussi particulièrement inspiré sur le plan de l’humour, Histoire de jouets 4 rend un hommage des plus sentis aux parents, à leur amour inconditionnel, leur dévouement total et leurs innombrables sacrifices.

À partir du parcours des jouets qu’il met en scène, le film aborde d’une manière toujours aussi sensée les différentes étapes du développement d’un enfant, et ce qu’elles impliquent pour leurs géniteurs.

Le film dépeint d’ailleurs les réactions émotionnelles de la petite Bonnie avec beaucoup de sensibilité. Et le formidable travail au niveau de l’animation - marque de commerce de Pixar depuis toujours - ne rend le tout que plus concret et prenant.

De son côté, Woody devra manoeuvrer comme il peut pour aider la jeune fille à passer plus facilement à travers les moments difficiles, le tout suivant une dynamique rappelant à bien des égards celle de l’excellent Sens dessus dessous de 2015.

Le cow-boy devra également prendre Fourchette sous son aile, s’imposant vite comme une sorte de figure paternelle pour le jouet têtu, qui ne rêvait au départ que de terminer sa courte vie d’ustensile de plastique au fond d’une poubelle - petit message écologique ici venant avec de grandes questions existentielles.

D’ailleurs, les jouets parlent constamment de leur relation avec un enfant en disant «avoir un enfant», et non «être le jouet d’un enfant».

Mais comme pour tout bon parent, le parcours de Woody sera parsemé d’embûches, ce dernier s’oubliant de plus en plus pour entretenir l’impression d’être utile et indispensable dans toutes les situations.

Mais comme pour tout bon parent, il vient un moment où il faut savoir laisser la prunelle de ses yeux explorer le monde et évoluer au rythme de ses joies et de ses accomplissements, mais aussi de ses peines et de ses déceptions.

Disney/Pixar

Du grand Pixar

Il y a derrière la plupart des personnages centraux de ce nouvel épisode une certaine tragédie (défaut de fabrication, publicité mensongère, etc.), nuançant les actions et les motivations de ces derniers pour déboucher éventuellement sur un dialogue, une compréhension de l’autre, puis un geste d’entraide.

Le réalisateur Josh Cooley (pour qui il s’agit d’un premier long métrage) et son groupe de scénaristes illustrent avec simplicité, mais un flair visuel et une force dramatique hallucinante, ces rencontres, ces retrouvailles, ces démonstrations de bravoure, et ces adieux.

Il en résulte un spectacle nous faisant passer par toute la gamme des émotions avec la même intelligence émotionnelle ayant fait la renommée de la série, mélangeant les genres, les tons et les niveaux de lecture d’une manière aussi inventive et pertinente qu’extrêmement divertissante.

Les plus jeunes s’amuseront comme des fous, tandis que les plus vieux feront de même, tout en relevant la grande qualité de l’écriture et de la mise en scène guidant les moments les plus touchants, tout comme les plus hilarants.

Un nouvel épisode majeur pour une franchise déjà plus qu’exemplaire.

Histoire de jouets 4 est présentement à l’affiche partout au Québec.

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