Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

COVID-19: le déconfinement reporté au 25 mai à Montréal

Les écoles, les services de garde et les commerces ne rouvriront pas avant le 25 mai, a annoncé François Legault.
François Legault
Jacques Boissinot/PC
François Legault

La réouverture des commerces, des écoles et des services de garde est repoussée au 25 mai, a annoncé le premier ministre François Legault jeudi après-midi.

Il a expliqué que la contagion n’était pas encore suffisamment contrôlée dans le Grand Montréal et souligné que la région manquait encore de personnel hospitalier pour faire face à une éventuelle hausse des cas de coronavirus.

«On a 1000 lits de disponibles dans la grande région de Montréal. Le problème qu’on a c’est qu’on n’a pas le personnel pour ces lits-là», a expliqué M. Legault. «Si demain matin il y avait une augmentation de la propagation dans le Grand Montréal, on n’aurait pas tout le personnel pour faire face à cette hausse.»

Le taux de propagation de la COVID-19 - le R0 - continue de tourner «autour de 1» pour la grande région de Montréal, a expliqué le premier ministre. Pour déconfiner, les autorités sanitaires préfèreraient qu’il soit sous 1.

Le bilan présenté jeudi:

  • 2631 décès (+121)
  • 35 238 personnes infectées (+911)
  • 1836 personnes hospitalisées (-4)
  • 224 personnes aux soins intensifs (+11)

Nouveaux incitatifs pour le personnel de la santé

À l’heure actuelle, 11 600 employés du réseau de la santé sont absents. Parmi ceux qui sont à l’oeuvre, la moitié ne travaille qu’à temps partiel.

Québec annonce donc une nouvelle prime aux employés des CHSLD, des résidences pour aînés et des hôpitaux touchés par la COVID-19.

Le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, a dit espérer que cette mesure favorisera la rétention du personnel, en plus d’encourager les employés à temps complet.

Ainsi, une personne qui travaillerait à temps plein, soit 36,5 heures par semaine, pour quatre semaines, recevrait une prime d’environ 1000 $ par mois. “Une prime tout de même intéressante”, a mentionné M. Legault.

Une série d’autres mesures ont également été annoncées par M. Dubé.

M. Legault a fait cette annonce après que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, eut fait part en matinée d’une entente avec ses homologues des provinces, laquelle verra Ottawa augmenter ses transferts afin de leur permettre de bonifier les salaires des travailleurs essentiels.

Ainsi, le gouvernement fédéral offrira 3 milliards $ afin de permettre de couvrir 75 pour cent de la facture liée à l’amélioration des conditions salariales des travailleurs essentiels, en particulier ceux qui oeuvrent dans les résidences pour aînés comme les CHSLD.

Voyez la conférence de François Legault:

M. Legault est également revenu sur la conférence de presse de la veille, afin de clarifier certains enjeux. Tableau à l’appui, pour justifier la décision d’autoriser les sexagénaires à travailler, M. Legault a indiqué que le niveau de risque de développer des complications liées au nouveau coronavirus était “plutôt faible” pour les personnes âgées de moins de 70 ans.

Le virus tue les personnes âgées de plus 70 ans, dans 90 % des cas. Dans le groupe d’âge des 60-69 ans, la proportion de décès tombe à 6,5%.

M. Legault a aussi rappelé que le Québec est l’un des États qui effectuent le plus de tests de dépistage de la COVID-19 en Amérique du Nord, avec un taux d’environ 37 000 tests par million d’habitants. M. Legault a souligné qu’en date de mardi, 10 000 prélèvements quotidiens sont effectués, “et on continue d’augmenter le nombre de tests”.

Par ailleurs, il est toujours illusoire de calculer l’impact de la pandémie sur les finances publiques.

Mais le premier ministre Legault n’a pas caché que le Québec, comme bien d’autres États dans le monde, devra vivre en situation de déficit budgétaire pendant plusieurs années à venir.

″Ça va prendre des années avant de retrouver l’équilibre budgétaire. Évidemment, on va avoir des déficits importants qui vont augmenter notre dette”, a-t-il constaté.

Avant la pandémie, le Québec affichait des finances saines, enregistrant des surplus au lieu des déficits.

Jusqu’à tout récemment, la santé était déjà le principal poste budgétaire, accaparant près de la moitié du budget de l’État. Mais le pire est à venir. “Les dépenses en santé vont exploser, c’est certain”, a reconnu le président du Conseil du trésor, Christian Dubé.

Avec La Presse canadienne

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.