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Couvre-feu: la logique de Legault pour refuser une exemption aux itinérants passe mal

Gabriel Nadeau-Dubois et Enrico Ciccone n'ont même pas eu à utiliser de mots pour faire valoir leur point de vue...
François Legault, 19 janvier 2021 (Paul Chiasson/PC)
Paul Chiasson/PC
François Legault, 19 janvier 2021 (Paul Chiasson/PC)

François Legault n’a pas l’intention d’accorder d’exemption au couvre-feu pour les personnes itinérantes, il l’a bien fait savoir dans sa conférence de presse, mardi après-midi, peu de temps après avoir été interpellé en ce sens par la mairesse de Montréal Valérie Plante.

Doit-on le rappeler, un homme est mort, cette semaine. Raphaël André, 51 ans, a été retrouvé sans vie dimanche matin dans une toilette chimique, tout près d’un refuge fermé en raison de la pandémie. Les circonstances précises du décès restent à établir.

Mais outre le fait de refuser d’accorder une exemption aux itinérants, c’est la manière de le faire qui a attiré l’attention de plusieurs aujourd’hui.

«Si on mettait dans le règlement le fait qu’un itinérant ne peut pas recevoir de contravention, n’importe qui pourrait dire qu’il est itinérant.», a fait valoir le premier ministre du Québec, en détaillant sa réflexion sur le sujet. Il a également réitéré sa confiance dans le jugement des policiers face à cette situation délicate.

Parmi les nombreuses réactions, on notera d’abord que le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois et le libéral Enrico Ciccone ont eu la même réaction. Ce qui n’arrive pas tous les jours, encore moins quand ladite réaction est un simple émoji.


D’autres collègues de l’opposition n’ont évidemment pas manqué de joindre leurs voix aux critiques.

C’est notamment le cas de la députée péquiste Véronique Hivon, qui pour sa part soutient une pétition visant à accorder une exemption aux personnes en situation d’itinérance.

L’énoncé de la pétition lancée le 12 janvier note entre autres «qu’appliquer aux personnes en situation d’itinérance le couvre-feu de 20 heures à 5 heures est irréaliste et aggravera une problématique de criminalisation déjà inacceptable pour des personnes parmi les plus vulnérables de notre société». Au moment d’écrire ces lignes, plus de 12 000 signatures avaient été amassées.

Et dans la twittosphère québécoise, nombreux sont ceux qui ont relevé que l’idée de se retrouver avec un problème de faux itinérants à grande échelle paraissait pour le moins... insolite.

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