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Une cousine de la chlamydia a été découverte en Arctique

Il s'agit de l'une des IST les plus répandues au monde et pourtant sa cousine, elle, est habituée à vivre au fond de l'océan Arctique.
nopparit via Getty Images

Rien qu’aux États-Unis, entre 1,7 et 2,8 millions de personnes ont attrapé la chlamydia. Mais des chercheurs en ont trouvé dans un endroit pour le moins inattendu. C’est dans les sols de l’océan arctique, en Norvège, qu’ils ont découvert des bactéries extrêmement proches de l’IST.

Live Science, rapporte ce samedi 7 mars, qu’une étude internationale a trouvé des chlamydies dans des sédiments marins. Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ces dernières dépendaient des interactions avec les autres êtres vivants, les bactéries ayant besoin d’un hôte (comme un être humain) pour survivre.

Mais visiblement, leur présence dans un espace sans oxygène où la pression est intense ne les a pas empêché de se développer. «Trouver des chlamydies dans cet environnement était complètement inattendu, et bien sûr, nous avons demandé ce qu’ils faisaient là-bas», détaille Jennah Dharamshi, autrice principale de l’étude, diplômée de l’Université d’Uppsala en Suède.

Comprendre leurs origines

Pour survivre, les chlamydies se nourriraient des microbes qui se trouvent autour d’elles. Elles auraient en réalité un impact plus important sur cet écosystème dépourvu d’oxygène que les scientifiques ne le pensaient. De prochaines recherches devraient éclaircir cette question.

Les scientifiques aimeraient donc maintenant les cultiver pour mieux les étudier. Mais «l’environnement dans lequel ils vivent est extrême, sans oxygène et sous haute pression, cela rend leur croissance en laboratoire difficile», explique Thijs Ettema, professeur de microbiologie à l’Université de Wageningen aux Pays-Bas.

Ce n’est pas la seule raison de les observer. Certaines bactéries découvertes dans ces fonds marins sont très proches de l’IST qui touche les êtres humains. À l’avenir, elles devraient permettre de comprendre comment la chlamydia est devenue infectieuse et a touché les êtres vivants.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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