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Couillard est responsable de la perte de Rona, accuse l’opposition

Les réactions fusent à Québec à la suite des révélations posthumes de l'ex-ministre Jacques Daoust.
Le premier ministre Philippe Couillard (à gauche) et Jacques Daoust (à droite) qui était alors ministre des Transports. La photo a été prise en 2016.
Jacques Boissinot/PC
Le premier ministre Philippe Couillard (à gauche) et Jacques Daoust (à droite) qui était alors ministre des Transports. La photo a été prise en 2016.

QUÉBEC – Le premier ministre Philippe Couillard doit prendre la «responsabilité» de la perte du siège social de Rona, selon le chef du Parti québécois Jean-François Lisée. Les autres partis d'opposition estiment que l'ancien ministre Jacques Daoust a été «sacrifié».

Les médias de Québecor ont obtenu un testament politique de M. Daoust, décédé l'été dernier, dans lequel il disait avoir été piégé par son propre gouvernement parce qu'il refusait de «mentir» sur la vente de Rona. Toute cette affaire lui aurait fait perdre du sommeil et aurait miné sa santé.

Le gouvernement Couillard a-t-il un décès sur la conscience? «Je n'irais pas là, répond M. Lisée. La vie politique est difficile, stressante pour beaucoup de monde. M. Daoust le savait. Alors, je préfère rester sur l'enjeu du nationalisme économique et de l'antinationalisme économique de M. Couillard.»

La seule chose que [M. Couillard] peut faire, c'est prendre la responsabilité d'avoir été l'architecte de la perte du contrôle d'un siège social stratégique au Québec.Jean-François Lisée, chef du PQ

Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, dit avoir toujours cru M. Daoust, avec qui il entretenait de bonnes relations. «À votre place, vous n'auriez pas été sérieusement affecté que votre gouvernement, que le premier ministre, vous fasse passer pour un "pas bon"?» a-t-il demandé à un journaliste qui lui posait la même question.

Le leader parlementaire de la Coalition avenir Québec, François Bonnardel, se désole de voir que M. Couillard a «sacrifié» l'un des siens pour aller de l'avant avec la vente. Il estime que c'était lâche de la part du premier ministre de ne pas avoir défendu lui-même sa décision.

«La seule chose que [M. Couillard] peut faire, c'est prendre la responsabilité d'avoir été l'architecte de la perte du contrôle d'un siège social stratégique au Québec», renchérit M. Lisée.

Couillard accuse ses adversaires d'avoir sali Daoust

Piqué au vif, en période de questions, le premier ministre a accusé ses adversaires d'avoir «sali» la réputation de son «regretté» ex-ministre Jacques Daoust, qui a remis sa démission en 2016 dans la foulée de la controverse entourant Rona.

Le député péquiste Alain Therrien, entre autres, avait d'ailleurs demandé pourquoi M. Couillard avait «attendu si longtemps avant de lui montrer la sortie».

«Ce n'est pas très élégant aujourd'hui de changer de ton sur cette question-là, particulièrement avec une personne décédée», a fustigé M. Couillard, qui dit que le PQ et la CAQ ont «traîné [M. Daoust] dans la boue pendant des mois».

Sur la question de la vente de Rona, M. Couillard maintient qu'il y a eu «consentement entre deux conseils d'administration» et qu'Investissement Québec n'avait pas besoin de l'aval du gouvernement pour aller de l'avant avec la transaction.

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