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Avec le coronavirus, les poissons d'avril vont-ils tomber à l'eau?

Ce 1er avril 2020 pourrait bien faire figure d'exception. En pleine épidémie de coronavirus, les marques revoient leur stratégie de communication.
“Notre seul but en ce moment est d’être utiles aux gens, dès lors, gardons nos blagues pour l’an prochain qui sera sans nul doute plus heureux que celui-ci″, explique Loren Twohill, directrice marketing de Google.
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“Notre seul but en ce moment est d’être utiles aux gens, dès lors, gardons nos blagues pour l’an prochain qui sera sans nul doute plus heureux que celui-ci, explique Loren Twohill, directrice marketing de Google.

En ces temps de confinement, l’heure n’est clairement pas à la fête pour tout le monde, encore moins à la plaisanterie. En pleine lutte contre le coronavirus, le géant d’Internet Google a décidé de ne pas célébrer le 1er avril comme à son habitude. D’autres marques devraient suivre, alors que leur stratégie de communication est indéniablement touchée en ces temps troublés.

Dans un courriel interne relayé par Business Insider, Google a annoncé à ses employés qu’il n’allait pas célébrer cette année son traditionnel poisson d’avril par “respect pour tous ceux qui combattent la pandémie de COVID-19”. “Notre seul but en ce moment est d’être utiles aux gens, dès lors, gardons nos blagues pour l’an prochain qui sera sans nul doute plus heureux que celui-ci, explique Loren Twohill, directrice marketing de Google.

“Dans des circonstances normales, le 1er avril est une tradition chez Google et une occasion de célébrer ce qui fait de nous une entreprise non-conformiste”, précise la lettre.

D’ici là, cette mesure permettra en outre de limiter la propagation de fausses nouvelles sur Internet. Car il semblerait tout sauf judicieux de relayer de possibles fausses informations en ces temps de grave crise sanitaire mondiale.

Un poisson d’avril “déplacé”

Interrogée par Le HuffPost, Séverine Autret, directrice générale de l’agence Fred & Farid Paris, partage ce point de vue.

“Au-delà d’être un grand acteur de l’économie, quand on s’appelle Google, en ce moment on est presque une marque d’utilité publique, car on ouvre tous nos téléphones et nos ordinateurs pour chercher de l’information, particulièrement en ce moment”, explique-t-elle. “Effectivement, si en tant que consommateur, je vais sur Google et je découvre un poisson d’avril, en plein coronavirus et vue la déferlante de fake news, je me dirai que c’est un peu déplacé et qu’ils n’ont rien compris.”

Des marques très prudentes

Face au contexte actuel de pandémie de coronavirus, une marque peut-elle oser un poisson d’avril?

“En ce moment, on est encore plus exigeant avec les entreprises et les marques, on leur demande énormément. D’un coup, il faut être hyper précautionneux de tout ce qu’on dit”, détaille Séverine Autret. “Des choses parfaitement dans la tonalité et normales il y a trois semaines, ne sont parfois aujourd’hui plus acceptables. Ça pourrait être mal interprété par les consommateurs, même s’il n’y a aucune mauvaise intention au départ.”

Quelques marques continuent néanmoins d’innover dans leur stratégie de communication, à l’image de Burger King qui a communiqué ce lundi les recettes alternatives” de ses hamburgers en période de quarantaine. Les publications, partagées sur Twitter et Facebook, ont été aimées plusieurs dizaines de milliers de fois.

En attendant l'original.

Publiée par Burger King France sur Lundi 30 mars 2020

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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