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Le PLQ veut affaiblir nos services publics, coûte que coûte

Avec ce que nous propose le PLQ, de plus en plus de personnes se verront refuser l'accès à des services médicaux parce qu'ils ne sont pas en mesure de se les payer.
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Les militants du Parti libéral du Québec (PLQ) se rassemblaient récemment en congrès pour adopter des résolutions. La lecture de ces propositions ne laisse aucun doute planer sur l'entêtement des troupes libérales à trouver de nouvelles voies pour affaiblir nos services publics. La position du ministre Gaétan Barrette sur les frais accessoires pour les cliniques médicales ne fait d'ailleurs que le confirmer.

Plutôt que de développer des opportunités d'affaires pour le privé, le gouvernement Couillard devrait mettre toutes ses énergies à consolider nos services publics et à trouver des solutions pour répondre aux besoins de la population.

Une imagination débordante pour attaquer nos services publics

Les militants du PLQ ne manquent pas d'imagination pour trouver de nouvelles manières d'affaiblir nos services publics. Ils sont particulièrement imaginatifs pour rendre notre réseau public de santé et de services sociaux de moins en moins efficace. Ouvrir la porte à des services donnés par des prestataires privés, voire par des bénévoles, développer le financement privé: autant de menaces que le gouvernement Couillard pourra reprendre à son compte pour rendre toujours plus acceptable le recours au privé.

Plutôt que de mettre en place les moyens nécessaires pour que notre réseau public de santé et de services sociaux fasse le virage nécessaire vers les soins à domicile, les libéraux comptent les démanteler pour permettre au privé de s'immiscer dans les soins d'hygiène aux personnes en perte d'autonomie. Si ce travail doit demeurer dans le secteur public, c'est parce qu'il permet à l'ensemble des intervenants du réseau public de suivre l'évolution des profils de perte d'autonomie.

Les libéraux semblent être prêts à privatiser davantage le financement de la santé et des services sociaux. Rappelons que le financement privé atteint déjà le niveau de 30% au Canada. Les troupes libérales sont en faveur de la tarification de nos services publics. Va-t-on se retrouver dans un système où le patient devra payer un tarif différent selon le risque qu'il représente?

À cela s'ajoute l'annonce du ministre Barrette cette semaine à l'effet de légaliser les frais accessoires dans les cliniques médicales. Il s'agit d'une manière de contourner la Loi canadienne sur la santé, en imposant des tarifs là où les services devraient être gratuits. Cette ouverture à la tarification accentuera le financement privé en santé et services sociaux, en limitant davantage l'accès aux soins. Les interventions du gouvernement Couillard nous éloignent d'un réseau accessible à toutes et tous, peu importe notre situation sociale.

Avec ce que nous propose le PLQ, nous risquons de glisser vers un système à l'américaine où de plus en plus de personnes se verront refuser l'accès à des services médicaux parce qu'ils ne sont pas en mesure de se les payer. À terme, on risque de se retrouver avec un système aussi cher qu'inefficace.

Un manque de courage politique pour faire reculer les lobbies et défendre les services à la population

Plutôt que de travailler à affaiblir nos services publics pour mieux ouvrir des opportunités d'affaires aux entreprises privées, on devrait s'attendre du gouvernement qu'il valorise et préserve nos services publics. Ce que la population veut, ce sont des services accessibles et de qualité. Ce n'est certainement pas en affaiblissant notre réseau public que nous y parviendrons.

Ce qu'on remarque donc surtout, c'est que nous sommes face à un gouvernement qui fait la part belle aux lobbies privés et qui réprime celles et ceux qui veulent maintenir un réseau public universel, de qualité et accessible.

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