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Le commissaire Bordelli de Marco Vichi; polar à l'italienne

Pour ceux qui n'ont pas l'occasion de voyager cet été, voici une chance en or de humer l'air de la Toscane et d'entrer dans un univers excentrique.
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Pour ceux qui n'ont pas l'occasion de voyager cet été, voici une chance en or de humer l'air de la Toscane et d'entrer dans l'univers excentrique de Marco Vichi avec cette première aventure romanesque du commissaire Bordelli.

La ville de Florence est pratiquement déserte. C'est le moment de l'année que préfère le commissaire Bordelli. En cet été de 1963, tous les habitants sont en vacances à la plage, et il ne reste plus qu'une chaleur intense et quelques touristes un peu perdus qui se démènent contre les moustiques. Les rues sont libres; peu de piétons, pas de circulation désordonnée et, surtout, pas de grues. Lorsque le commissaire reçoit un appel des urgences, il peut foncer sur les lieux sans difficulté. Il découvre dans une maison cossue une dame de compagnie en pleine panique et sa patronne, morte dans son lit. Le commissaire aura fort à faire pour dénouer l'énigme. Il n'y a pas de trace d'effraction ni de lutte, aucun objet n'a disparu. Pourtant, il soupçonne un meurtre. La dame était riche et ses héritiers présumés ont une réputation douteuse.

Marco Vichi est né à Florence en 1957. Le commissaire Bordelli est le premier roman à paraître en français d'une série qui en compte huit jusqu'à maintenant. Il a reçu en 2005 le prix Scerbanenco. Marco Vichi est un nouveau venu dans la francophonie, mais il y a beaucoup de parallèles à établir entre son univers et celui de son compatriote, l'immense auteur Andrea Camilleri. Sans l'ombre d'un doute, si vous aimez l'un, vous apprécierez l'autre.

Le roman de l'auteur italien repose essentiellement sur les épaules de son personnage principal. Le commissaire Bordelli est nostalgique, un peu bourru, un peu brouillon, mais surtout charismatique. C'est le policier rêvé! Un grand frère toujours prêt à secourir les autres, à écouter son prochain et à faire preuve d'une compassion qu'il juge au-dessus des lois. C'est aussi un policier qui utilise avec efficacité la méthode déductive pour résoudre les énigmes que posent ses enquêtes.

Ce qui réjouit le lecteur, c'est la célébration de la vie à l'italienne dans toutes les pages du polar. Le roman tourne autour d'un petit nombre de personnages esquissés en quelques lignes et chacun devient aussi typé que reconnaissable. Qu'ils soient jeunes policiers, voleurs ou savants un peu fêlés, rien ne va les retenir de se réunir autour d'un repas gastronomique arrosé de bons vins, de grappa et d'anecdotes succulentes.

Le roman est jubilatoire au point de presque faire oublier qu'un crime odieux et très sophistiqué a eu lieu. Mais Bordelli est de ces personnages qui, malgré une apparente anarchie, parvient à démêler les fils pour résoudre l'enquête et faire châtier les coupables.

Il y a une leçon de vie qu'assènent, mine de rien, ces auteurs italiens que, vous l'ai-je proclamé, j'adore! Le commissaire Bordelli de Marco Vichi s'avère ma découverte en cet été 2015!

Marco Vichi, Le commissaire Bordelli, Éditions Philippe Rey │noir. Traduit de l'italien par Nathalie Bauer (Il Commissario Bordelli, 2002). Mai 2015. 232 pages.

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