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Ghost Stories: le nouveau traitement révolutionnaire des laboratoires Coldplay

Les troubles du sommeil sont un des fléaux de nos sociétés modernes. Fort heureusement, certains psychotropes sont efficaces et, sur ce marché, lessont incontestablement les laboratoires Coldplay et ce, depuis une bonne dizaine d'années maintenant.
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Les troubles du sommeil sont un des fléaux de nos sociétés modernes. Leurs conséquences peuvent être dramatiques, dans la vie personnelle ou professionnelle: irritabilité, anxiété voire même dépression. Fort heureusement, certains psychotropes sont efficaces et, sur ce marché, les leaders sont incontestablement les laboratoires Coldplay et ce, depuis une bonne dizaine d'années maintenant.

Coldplay - Ghost Stories

Parlophone

Produit par Guy Berryman, Jonny Buckland, Will Champion, Paul Epworth, Daniel Green, Jon Hopkins, Chris Martin, Rik Simpson, Avicii, Timbaland, Hugo Leclercq

1. Always in My Head

2.Magic

3.Ink

4.True Love

5.Midnight

6.Another's Arms

7.Oceans

8.A Sky Full of Stars

9.O

Pourtant, d'autres acteurs sont apparus plus récemment: Lana Del Rey ou London Grammar, pour ne citer que les plus "agressifs". Coldplay se devait donc de réagir face à ces nouveaux outsiders menaçant leur hégémonie et les insomniaques du monde entier attendaient avec impatience la nouvelle molécule. Aujourd'hui, leurs rêves les plus fous sont accomplis, au delà même de toute espérance!

Après une incursion peu convaincante sur le marché des médicaments génériques (les ersatz de Satriani ou de Peter Allen), Coldplay se recentre enfin sur ses fondamentaux: la lutte efficace contre l'insomnie.

Et là, les concurrents peuvent aller se rhabiller car on touche de près à la perfection. A un tel point qu'il conviendra d'observer la plus grande prudence et d'administrer ce nouveau traitement en respectant la posologie à la lettre. Il faudra entamer la cure par une bonne dose de "A Sky Full Of Stars" afin de tester la réactivité du sujet. En effet, grâce à ce titre particulièrement lancinant dès l'introduction, le patient devrait sombrer dans une douce léthargie avant d'en émerger progressivement grâce à un beat d'eurodance aussi anachronique qu'efficace. Ainsi, il se détendra progressivement, sans pour autant s'abandonner complètement. Ensuite, on pourra poursuivre par une prise de "Ink", mais pas plus de deux ou trois fois par jour cependant. Ce morceau, bien que monotone et sans intérêt, est quand même pourvu d'un semblant de mélodie qui fera dresser un peu l'oreille de temps en temps. Ensuite, on poursuivra par du "True Love", à petite fréquence pour commencer: les effets indésirables n'étant pas encore complètement identifiés. A ce stade, une détente complète du sujet devrait être observée.

Sinon, et en cas d'état de veille prolongé, donner du "Another's Arms" dès le matin à jeun. Son absence totale d'imagination et sa rythmique lancinante devraient fonctionner rapidement.

L'accompagner de "Oceans" si nécessaire, mais en étant très prudent: les deux dernières minutes de ce titre, constituées d'un seul accord accompagné de sons de cloche sont venues à bout des plus récalcitrants, et parfois plus brutalement que prévu. On pourra alors lui préférer "Magic", un tout petit peu moins monotone et agressif.

Si vraiment rien n'a fonctionné jusqu'alors, il faudra alors passer à l'artillerie lourde mais avec beaucoup de parcimonie et non sans avoir observé une pause d'au moins 24 heures: des nausées, accompagnées de reflux gastriques ayant été parfois observés. Ainsi, "Always In My Head" est assez traître car bien qu'étant le premier morceau, il serait très imprudent de le prendre d'emblée: ne surtout pas dépasser une prise le soir en tout état de cause. Quant à "Midnight" ou "O", c'est de la dure et nous en déconseillons vivement l'utilisation sous peine de coma irréversible.

Les Britanniques étaient bien conscients que la tâche serait rude. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils s'y sont mis à plusieurs, et Dieu sait que la liste de producteurs branchés du moment est longue. Mais le jeu en valait la chandelle: ce sédatif est proche de la perfection. Ghost Stories devrait d'ailleurs obtenir l'agrément des hautes instances médicales pour être prochainement remboursé par la sécurité sociale. Rappelons néanmoins que si l'insomnie toucherait 12% de notre population, la dépression nerveuse et l'hypersomnie sont des maladies dont les dégâts sont au moins comparables. Gageons que les laboratoires Coldplay travaillerons désormais d'arrache-pied sur un traitement vraiment efficace, sur un marché où ils n'ont jamais encore été présents. Et puis convenons-en: c'est un secteur beaucoup moins concurrentiel.

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