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Clinton soutient que la désinformation russe et la suppression d'élections lui auraient «probablement» coûté le Wisconsin

Il y a beaucoup de «questions» sur la «légitimité» de la victoire de Trump, a-t-elle dit en entrevue.

Hillary Clinton croit que les efforts républicains pour garder les électeurs loin des bureaux de vote et une campagne de désinformation «utilisée comme arme» par les Russes lui ont «probablement» coûté l'élection au Wisconsin l'an dernier. C'est ce qu'a soutenu la candidate démocrate de 2016 en entrevue avec le média américain Mother Jones.

Elle a également remis en doute la validité de la victoire de Donald Trump dans des commentaires considérés comme les plus durs depuis sa défaite.

«Il y a beaucoup de questions à propos de sa légitimité», a-t-elle raconté à la journaliste Ari Berman dans l'entrevue publiée vendredi, référant à la victoire de Trump.

Ce dernier a tiré à boulets rouges sur Clinton samedi, la traitant de «plus grosse perdante de tous», sur Twitter. La raison de la sortie de Trump n'était pas claire au départ, mais ses commentaires ont été publiés une journée après la diffusion de l'entrevue.

Clinton a argué que l'interférence de la Russie «était une des raisons majeures du résultat» de l'élection. Les Russes ont «utilisé de fausses informations comme une arme» qui «n'influençaient pas seulement les électeurs - cela déterminait le résultat», a-t-elle déclaré.

Mais elle a également soutenu que les efforts républicains pour réduire le nombre d'électeurs, comme en durcissant les lois sur l'identification, pourraient avoir eu un plus grand effet encore.

«À quelques endroits, notamment au Wisconsin, je pense que cela a eu un impact dramatique sur le résultat», a dit l'ancienne secrétaire d'État. Clinton a perdu cet État par seulement 23 000 votes, alors qu'un étude indique les nouvelles lois d'identification auraient bloqué autant d'électeurs aux urnes.

«Il me semble probable que cela m'ait coûté l'élection [au Wisconsin] parce que des dizaines de milliers de gens ont été renvoyés à la maison à leur arrivée au bureau de vote et la marge est mince», a avancé Clinton.

«Mais je pense également que le Wisconsin a été la cible de beaucoup de désinformation utilisée comme arme», a-t-elle ajouté. Une arme qui, selon elle, aurait pu convaincre des gens de rester à la maison ou de changer leur vote.

Clinton a déclaré en septembre qu'elle «n'écarterait» pas le questionnement sur la légitimité de la victoire de Trump, dépendemment des résultats des enquêtes sur l'interférence russe lors de l'élection. Elle a semblé vouloir aller encore plus loin lors de l'entrevue avec Mother Jones. Mais Clinton a également affirmé qu'il n'y avait pas de chemins clairs pour changer les résultats de l'élection, peu importe les trouvailles de l'enquête.

Lors de son périple en Asie ce mois-ci, après avoir rencontré le président russe Vladimir Poutine, Trump a indiqué croire son homologue lorsque celui-ci dit qu'il n'a pas essayé d'interférer dans l'élection de 2016 - malgré les conclusions des leaders de l'intelligence américaine, que le président Trump a qualifié de «bureaucrates».

Mais Trump est plus tard revenu sur ses remarques, disant «concernant si je crois Poutine ou non, je suis avec nos agences, spécialement comment elles sont présentement constituées».

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