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La chute (non surprenante) des marchés et la dépression qui s'ensuivra

Le gouvernement doit laisser le marché s'effondrer. Ça va faire très mal, il y aura de la souffrance, mais c'est la seule chose à faire.
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Lundi le 24 août, le mot-clic #BlackMonday faisait fureur sur Twitter et avec raison: partout sur la planète les indices boursiers (et plusieurs ressources comme le pétrole) piquaient du nez. Il semble y avoir eu stabilisation par après (quoique le Dow soit encore en baisse), mais pour combien de temps?

Mais surtout, qu'est-ce qui a causé cette chute spectaculaire? Les idiots utiles, comme d'habitude, seront prompts à blâmer «l'ultracapitalismenéolibéralsauvagemangeurdechiots» pour ses méfaits. Ils ajouteront que le capitalisme ne fonctionne pas et que l'individualisme détruit la planète.

Bien sûr, comme à chaque crise économique, il n'en est rien. Ce qui cause une chute aussi spectaculaire des marchés n'est pas le capitalisme, mais bien l'étatisme, principalement sous la forme «d'argent facile». C'était écrit dans le ciel: suite à la précédente crise, prédite depuis 2002, les gouvernements se sont lancés dans une orgie de dépenses pour «sauver» l'économie qu'ils ont eux-mêmes saccagée à coups de réglementation sauvage et de lois imposant des amendes pour du racisme imaginaire.

En plus des secours financier des institutions financières qu'ils ont acculées à la faillite, les gouvernements ont également utilisé un autre outil, encore plus sournois et caché, pour tenter de «booster» l'économie: la manipulation des taux d'intérêts. En effet, que ce soit au Canada ou aux États-Unis (et même en Chine) les banques centrales ont fortement diminué les taux d'intérêts pour, espérait-on, stimuler l'économie de nouveau.

Or, comme je l'ai déjà démontré, cette stratégie est absolument intenable à long terme. Oui, il est possible de stimuler l'économie à court terme en rendant un projet non rentable à 2% d'intérêt rentable en diminuant le taux à 1%.

Malheureusement, cet incitatif artificiel ne stimule pas l'économie réelle et a plutôt tendance à gonfler des bulles économiques. Comme le décrit si bien Ludwig Von Mises dans son chef-d'œuvre Action humaine, ce faux signal envoyé par le gouvernement (via la banque centrale) incite les gens à consommer ce qui est à rabais (ici, les prêts bancaires).

Quand ce n'est pas dans le secteur bancaire, la bulle se gonfle dans les bourses, ce qui est présentement le cas. Profitant de l'inondation des marchés de billets fraîchement imprimés - la Fed a quadruplé ses actifs depuis 2008, tandis que la Banque de Chine a presque sextuplé les siens depuis 10 ans - les gens ont investi en bourse. Et plus longtemps les autorités attendront pour laisser le marché s'effondrer, plus dur sera le choc.

Oui, vous avez bien lu: le gouvernement doit laisser le marché s'effondrer. Ça va faire très mal, il y aura de la souffrance, mais c'est la seule chose à faire. Si les gouvernements adoptent l'approche de Warren Harding face à la crise de 1920 (c'est-à-dire «ne rien faire»), l'économie se remettra sur pieds en moins de deux. S'ils choisissent l'approche de 2008 et «intervenir», alors l'économie ne s'en remettra pas.

En effet, le taux de participation de la main-d'œuvre aux États-Unis est à son plus bas depuis 1977, le taux de chômage réel (en incluant les chômeurs découragés et ceux qui ont un emploi à temps partiel «involontaire») est à 10,4% et la reprise de l'emploi - un retour au niveau d'avant la récession - fut la plus lente depuis 1945.

Bref, encore une fois, faites fi des ignorants qui blâment/blâmeront le capitalisme pour la prochaine crise. Elle a, encore une fois, tout à faire avec l'interventionnisme sauvage des gouvernements qui injectent une dose insensée de liquidités. Ces dernières découragent l'épargne, le véritable moteur de la croissance, et encouragent la consommation et, donc, la diminution de notre niveau de vie.

Les écologistes antihumanistes s'en réjouiront sans doute, mais pas moi.

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