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En Chine, une ville fait la chasse aux habitants en pyjama puis s'excuse

Les autorités chinoises ont mis en ligne les photos de citoyens portant leurs pyjamas dans la rue. Elles ont été obligées de s'excuser par la suite.
La Chine est le pays qui compte le plus d'appareils de surveillance au monde avec bientôt 400 millions de caméras. (image d'illustration)
TriggerPhoto via Getty Images
La Chine est le pays qui compte le plus d'appareils de surveillance au monde avec bientôt 400 millions de caméras. (image d'illustration)

La Chine a le réseau de caméras de surveillance et de reconnaissance faciale le plus développé au monde. Il y a deux ans, on en comptait 170 millions mais le chiffre atteindra 400 millions à la fin de l’année 2020.

Problème, les autorités ne s’en servent pas toujours à bon escient; récemment elles l’ont utilisé pour signaler sur Internet des comportements «non civilisés». Lesquels? Le port du pyjama hors de chez soi.

Cette histoire rapportée par la BBC ce mardi 21 janvier explique que les autorités de la ville de Suzhou (à l’ouest de Shanghai) ont publié les images de sept habitants portant leurs vêtements de nuits.

Les photos, publiées en ligne, étaient accompagnées des cartes d’identité des personnes concernées. Les responsables ont expliqué qu’ils participaient à un concours de ville «civilisée» où il est interdit de sortir en pyjama dans la rue. Parmi les autres interdictions, on trouve «se coucher de manière non civilisée» sur un banc public.

Les autorités obligées de reculer

Mais de nombreux Chinois se sont insurgés contre ce procédé. Beaucoup ont trouvé qu’il n’y avait pas de mal à porter un pyjama en public. Et qu’ici, le gouvernement porte atteinte à la vie privée des citoyens.

Message reçu par les autorités qui ont été obligées de s’excuser. «Nous voulions mettre un terme aux comportements non civilisés, mais bien sûr, nous devons protéger la vie privée des résidents», ont-elles expliqué.

Mais ce n’était pas la première fois. Selon des médias locaux, l’année dernière, il avait été demandé aux habitants de signaler les comportements «non civilisés» en prenant une photo contre une rémunération de 10 yuans (environ 1,90 $).

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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