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«La vraie nature»: Chantal Lacroix se confie sur les déceptions de sa carrière

«Autant ç’a été extraordinaire, autant j’ai vu le meilleur de l’être humain, j’ai aussi vu le pire...»
Éric Myre via Facebook/La Vraie nature

Chantal Lacroix figurait parmi les invités de l’émission La vraie nature, diffusée ce dimanche 16 février. La populaire animatrice a dressé un bilan particulièrement franc de son parcours, ne se gênant pas pour faire part de ses plus vives déceptions.

La principale intéressée a d’abord expliqué que son désir d’être connue remonte à l’époque où elle avait été hospitalisée pour sa surdité à l’hôpital Sainte-Justine. Elle y a vu des enfants beaucoup plus malades qu’elle être heureux de simplement se faire prendre en photo avec des joueurs du Canadien de Montréal.

C’est à ce moment qu’elle a pris conscience du pouvoir de la célébrité, et du bien qu’elle pourrait faire autour d’elle si elle était connue.

Au début des années 2000, elle s’est lancée dans le «créneau de la bonté» avec l’émission Donner au suivant, dont le but était de créer une chaîne d’entraide et de générosité. Un projet couronné de succès qui aura permis, à elle et à son équipe, d’aider plus de 10 000 personnes.

Mais malgré ce pouvoir d’attraction, Chantal Lacroix a tout de même décidé de mettre fin à l’émission.

«Ça prenait une mauvaise direction. Parce qu’autant ç’a été extraordinaire, autant j’ai vu le meilleur de l’être humain, j’ai aussi vu le pire, a-t-elle déclaré. Parce qu’il y a des gens, un moment donné, qui s’attendaient aux gros cadeaux. J’ai entendu des: “Ah, c’est juste ça qu’on reçoit?”»

“Il y a eu des affaires qui sont arrivées en cours de route, et qui m’ont déçue.”

- Chantal Lacroix

Chantal Lacroix a ensuite expliqué qu’une telle image médiatique avait été difficile à porter par moment, elle dont l’aide était sollicitée du matin au soir à un certain moment.

«Le soir, quand je me couchais, je me sentais vide. C’est comme si j’avais tout donné ce que j’avais à donner, a-t-elle confié. Il n’y avait plus rien qui m’allumait. Ce n’était pas une dépression. J’ai juste tiré la plogue, j’ai juste fait le vide et j’ai arrêté de faire de la télé.»

En repensant à son parcours, Chantal Lacroix a déclaré qu’elle espérait que les choses soient un peu plus simples pour les années à venir, elle qui considère ne l’avoir jamais eu facile. Elle aimerait aussi que sa contribution au paysage médiatique québécois soit reconnue un jour à sa juste valeur.

«J’ai peut-être envie, un peu plus tard, de travailler moins fort. J’ai encore le sentiment, à 53 ans, qu’il faut que je travaille fort, que rien ne me vient facilement.»

«Comprenez-moi, je n’ai pas besoin de reconnaissance pour faire ce que je fais. Ma mère disait tout le temps: “Je ne comprends pas pourquoi tu n’es pas en nomination dans les galas Artis. Tu fais tellement des shows avec Monsieur et Madame Tout-le-monde”.»

«Je ne me plains pas le ventre plein. Honnêtement, j’ai un métier, je travaille, je gagne bien ma vie, mais ça ne vient pas facilement, et c’est plus ça que je trouve parfois essoufflant.»

La vraie nature est diffusée le dimanche après La Voix, sur les ondes de TVA.

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