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La série qui a changé la façon dont Catherine Brunet voit la vie

La comédienne a retrouvé avec bonheur sa «gang» dans «Pour toujours, plus un jour»...
Kelly Jacob

On l’a découverte il y a 20 ans dans Le monde de Charlotte. Actuellement, elle joue aux côtés de son ami Pier-Luc Funk dans la douce série Pour toujours, plus un jour (diffusée sur Crave), une oeuvre qui l’emballe. Catherine Brunet a discuté avec le HuffPost Québec de ses projets et de sa relation avec le métier de comédienne, qui n’a pas toujours été aussi harmonieuse.

«Travailler avec des amis, c’est le plus beau cadeau», affirme la comédienne, qui nous accorde une entrevue en direct du Mexique, où elle est justement en compagnie de sa «gang»: celle de la boîte de production Passez go, avec qui elle a fait Le chalet et Faux départs, notamment. Un voyage qu’ils font ensemble tous les ans.

«Je trippe ben gros sur cette gang-là», confie-t-elle.

Elle les a donc retrouvés avec bonheur dans Pour toujours, plus un jour, une série lumineuse disponible sur Crave, qui raconte l’histoire de Chuck (Pier-Luc Funk), un jeune homme atteint d’une maladie orpheline, qui apprend qu’il lui reste un an à vivre. Catherine Brunet incarne Delphine, sa pétillante amoureuse, déterminée à vivre à fond leurs derniers moments.

La comédienne avoue s’être inspirée de sa mère pour ce personnage – «c’est drôle, je ne fais jamais ça!» –, puisque son beau-père est atteint d’un myélome, une forme de cancer du sang.

«Il est guéri pour l’instant… mais disons qu’ils ont eu à passer à travers cette épreuve-là. Et c’est des amoureux qui se minouchent tout le temps. Ça fait dix ans qu’il sont ensemble, et ils se trippent vraiment dessus! Ma mère a beaucoup été là pour lui, et leur amour m’a super inspirée.»

Un message fort

Catherine Brunet explique qu’elle et ses collègues acteurs ont pu participer à la création de leurs personnages dès la période d’écriture, en discutant avec l’auteur Guillaume Girard – ce qu’elle a beaucoup apprécié. Si toute cette aventure a été chargée en émotions, la comédienne précise qu’il y a énormément de beauté qui émane de cette série, même si le sujet principal peut sembler lourd.

«Ce qu’on veut transmettre comme message, c’est que même dans les moments les plus durs, il faut toujours profiter de la vie. Et aussi: qu’est-ce qu’on ferait si on mourait demain?»

Elle affirme d’ailleurs que le tournage de la série l’a beaucoup fait réfléchir sur le sujet.

«On s’est beaucoup questionné avec Pier-Luc [Funk], genre: ce projet-là, si tu devais mourir dans un an, est-ce que tu le ferais?» illustre-t-elle.

«J’espère que les gens qui vont regarder la série vont se poser ces questions-là, et qu’ils vont avoir le goût de s’aimer fort, et de tripper!» ajoute-t-elle.

La série, qui sera diffusée à Vrak l’automne prochain (même s’il ne s’agit pas d’une série jeunesse, assure Catherine Brunet, mais plutôt d’une oeuvre qui devrait plaire autant aux plus vieux qu’aux plus jeunes), a été pensée sur trois saisons.

«On se croise les doigts pour la suite», lance-t-elle.

«Sans lui, mon personnage n’existerait pas»

Avec Pour toujours, plus un jour, Catherine Brunet retrouve une gang, mais surtout son grand ami Pier-Luc Funk, qu’elle connaît depuis l’âge de 12 ans. Ils ont joué ensemble dans Le chalet, puis dans Matthias et Maxime, le dernier film de Xavier Dolan, et sont actuellement en tournée avec la pièce Les voisins. Avec lui, pas de malaise, pas de secret, explique l’actrice.

«C’est un gars d’équipe. C’est quelqu’un qui a beaucoup d’idées et qui est très à l’écoute; c’est le fun de créer avec lui. Sans lui, mon personnage n’existerait pas.»

«C’est aussi quelqu’un qui transforme tout en spectacle… Genre, je vais échapper quelque chose et ça va devenir un sketch d’une demi-heure», raconte-t-elle en riant.

Les deux amis ont aussi écrit un court métrage ensemble, Smoothie, qui devrait être lancé bientôt.

Une adolescence à l’écran

La belle brunette, qui a commencé sa carrière à l’âge de quatre ans, a carrément grandi dans notre petit écran. C’est son rôle dans Le monde de Charlotte, qu’elle a décroché à l’âge de dix ans, qui l’a révélée au grand public. La série, qui a été diffusée entre 2000 et 2004 sur les ondes de Radio-Canada, fêtera cette année son vingtième anniversaire.

«Ça ne me rajeunit pas!» lance Catherine Brunet.

Évoquer cette série, dans laquelle elle interprétait le rôle titre, lui rappelle de beaux souvenirs, malgré qu’ils soient lointains. Même si la jeune femme, qui aura 30 ans cette année, essaie de ne pas trop se laisser aller à la nostalgie, elle se remémore une autre belle gang avec qui elle a eu énormément de fun, et qui a aidé à façonner la jeune femme qu’elle est devenue.

«J’ai vécu mon adolescence à travers cette série-là. C’est une période pendant laquelle j’ai vécu beaucoup de choses!»


Le monde de Charlotte
abordait toutes sortes de sujets sans tabous, comme la masturbation, la religion ou le communisme… ce qui a forcé ses parents à les aborder avec elle assez tôt, se souvient-elle. Catherine raconte que sa mère lisait les textes avant les tournages, et devait parfois lui expliquer deux ou trois choses!

«C’était tellement bien traité et cute… C’était parfait en fait! Je suis chanceuse d’avoir pu avoir des discussions là-dessus avec des adultes à cet âge-là. Et avec les autres acteurs aussi, on en parlait… Je me rappelle avoir eu des débats avec Bianca Gervais et Sébastien Huberdeau!»

N’empêche que malgré toutes ces choses inédites pour une enfant de son âge, la jeune Catherine a toujours gardé les pieds sur terre, et ne rêvait pas d’être une star.

«C’est sûr que ç’a changé ma vie», lance-t-elle. Mais le jeu restait pour elle un hobby, au même titre que son frère qui jouait au hockey.

«Nos parents ne nous faisaient pas sentir différemment, explique-t-elle. Je gagnais des sous, mais mes parents les mettaient dans un compte de banque, je n’y touchais pas. Le fait que les gens me reconnaissent dans la rue, mes parents me disaient: “C’est super, mais tu n’as pas à t’enfler la tête avec ça”.»

«Je ne trouvais plus ma place»

Après Le monde de Charlotte, Catherine a joué dans Ramdam jusqu’à ses 18 ans, une période intense, même épuisante, se rappelle la comédienne.

«On tournait un épisode par jour en studio, à trois caméras, et j’ai trouvé ça éprouvant par moments.»

Elle s’est ensuite un peu éloignée des plateaux de tournage pendant quelques années, se concentrant sur le doublage.

«J’ai eu le goût de prendre un break, explique-t-elle. Je ne trouvais plus ma place dans ce métier-là, je trouvais que les gens étaient superficiels, avec les tapis rouges et tout…»

Et c’est par la suite qu’elle a rencontré l’équipe de Passez go, pour la web série Juliette en direct, avec qui ç’a cliqué.

«Et c’est là que je me suis dit: ‘Ok, on peut tripper et faire ce métier’. J’ai vraiment redécouvert la passion que j’avais pour mon métier.»

Replonger dans l’adolescence

Catherine s’est aussi beaucoup amusée, récemment, pendant le tournage de Projet 2000, une série écrite par Julien Lacroix, Olivier Thivierge et Louis Morissette, produite par KOTV.

«Julien Lacroix, c’est un humain qui me fait tellement rire! lâche-t-elle. Des fois, je pleurais de rire, et ce n’est vraiment pas mon genre... je m’excusais parce qu’on perdait du temps à cause de moi!»

Julien Lacroix, Julie-Anne Côté, Mehdi Boussaidan et elle, notamment, interprètent des finissants du secondaire, qui se fixent des objectifs précis à l’occasion de leur bal de finissants, en 1999.

«Évidemment, on est ben trop vieux pour jouer des ados du secondaire, c’est un peu à la American Pie! Et on est vraiment dans l’esthétique de 1999-2000… des fois, on est dégueulasses!» confie celle qui s’est même fait re-percer le nombril pour l’occasion.

Pour toujours, plus un jour est disponible sur Crave. Projet 2000 sera bientôt mis en ligne sur ICI Tou.tv Extra.

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