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Crime organisé et casinos: Québec lance un audit indépendant

Le vérificateur aura entre autres le mandat de faire la lumière sur le blanchiment d’argent dans les casinos.
Tibor Bognar via Getty Images

Le ministre des Finances, Eric Girard, mandatera un vérificateur externe pour faire un audit indépendant sur le phénomène de blanchiment d’argent et des prêts usuraires dans les casinos du Québec.

«Nous voulons que Loto-Québec et nos casinos soient exemplaires en matière d’intégrité», a affirmé le ministre Girard par voie de communiqué, lundi matin.

Cette annonce survient à la suite d’une série d’articles du Bureau d’enquête de Québecor sur les relations entre le crime organisé et le Casino de Montréal. Plusieurs membres du crime organisé ont reçu des cadeaux et des privilèges pour jouer au casino. Le Bureau d’enquête a aussi rapporté que plusieurs organisations criminelles utilisaient les casinos pour blanchir de l’argent.

Le vérificateur aura le mandat de faire la lumière sur le blanchiment d’argent et les activités criminelles, sur les prêts usuraires et sur les programmes de loyauté dans les casinos. Il formulera également des recommandations.

Le gouvernement n’a pas encore choisi le vérificateur externe. Il annoncera le nom de la personne retenue dans les prochaines semaines.

«Manque de transparence»

Les trois partis d’opposition jugent vraiment insuffisant le moyen pris par le gouvernement Legault. Ils estiment en choeur que seule une commission d’enquête publique indépendante pourrait faire la lumière sur ce fléau.

Selon eux, ce choix indique que le gouvernement ne souhaite pas faire preuve de transparence dans ce dossier.

«Faisons une enquête publique indépendante qui va amener toute la transparence sur cet enjeu-là. Encore une fois, le gouvernement fait un pas, mais il ne fait pas le choix de la transparence», plaide la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade, en entrevue téléphonique.

Québec solidaire partage cet avis, faisant valoir que le gouvernement se contente d’une opération de relations publiques, au lieu de s’attaquer à la racine du problème.

Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, partage aussi l’avis selon lequel le gouvernement manque de transparence dans ce dossier. Selon lui, le gouvernement cherche plutôt à cultiver “l’opacité” et à contourner l’institution qu’est l’Assemblée nationale.

Avec La Presse canadienne.

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