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Notre réputation à l'international a un impact réel sur notre économie

Il y a beaucoup à faire pour que notre pays retrouve sa place sur la scène internationale, ne serait-ce que pour faire oublier le fait que, sous ce gouvernement, pour la première fois dans l'histoire du Conseil de sécurité, le Canada a perdu son siège. M. Harper et son gouvernement doivent se réveiller et réaliser que nous vivons dans un monde de plus en plus intégré où la diplomatie et le commerce avec nos homologues de partout dans le monde ne sont pas accessoires, mais bien cruciaux.
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Mercredi, Stephen Harper s'adressait au comité des Nations Unies sur la santé maternelle et infantile. Le geste tout comme l'intention sont louables. Tous seront d'accord pour dire qu'il s'agit d'un enjeu qui nous tient à cœur et que nous voulons défendre. Mais où était-il lors de la réunion de l'Assemblée générale? Le Canada, qui avait jadis une fière réputation d'État engagé sur la scène internationale, était soudain effacé.

L'implication diplomatique active du Canada au sein de la communauté internationale a un impact tangible, que ce soit sur notre économie, nos opportunités de croissance et de création d'emplois pour les Canadiennes et Canadiens de la classe moyenne, ou sur ce qui a trait à la défense des droits et des valeurs qui nous sont chères en tant que peuple.

Notre crédibilité auprès des grands leaders de ce monde est en corrélation directe avec notre capacité à négocier des ententes majeures capables de faire prospérer notre économie nationale. Le Canada est un pays vaste, rempli de ressources, qui ne saurait prospérer sans compter sur le commerce international. Nous ne pouvons ignorer l'importance, entre autres, de nos relations avec notre voisin du sud. De telles relations ne se bâtissent pas en un jour; elles sont basées sur la confiance et elles doivent être entretenues. De plus, cette confiance se bâtit en étant redevables et transparents : deux choses dans lesquelles le gouvernement de M. Harper a complètement échoué.

Si l'on prend l'exemple du projet de pipeline Keystone, le premier ministre n'arrive à rien, car il n'a aucun levier permettant de négocier cette entente. En se montrant incapable d'intégrer la durabilité et la protection de l'environnement dans ses plans de développement des ressources, il a fait du Canada un paria en matière de réglementation environnementale - la fin de semaine dernière, une lettre à la rédaction publiée dans le New York Times critiquait les attaques répétées des conservateurs contre l'environnement - et nous en payons maintenant le prix. Nous n'avons même plus la crédibilité nécessaire pour faire valoir nos intérêts et soutenir les travailleuses et les travailleurs canadiens.

En outre ça ne s'améliore pas lorsque l'on regarde les actions du gouvernement de M. Harper relatives aux conflits internationaux. Nous devons recommencer à nous tenir debout, et d'une voix forte, proposer des solutions à la communauté internationale et soutenir les plus vulnérables. Voilà maintenant que plus de 80 pays ont déjà signé le traité sur le commerce des armes de l'ONU et que le Canada se contente d'être spectateur. Le Canada doit agir rapidement dans ce dossier sensible et signer ce traité d'envergure, ensuite présenter au Parlement un projet de loi qui reflète les priorités et l'esprit de ce dernier.

Il y a beaucoup à faire pour que notre pays retrouve sa place sur la scène internationale, ne serait-ce que pour faire oublier le fait que, sous ce gouvernement, pour la première fois dans l'histoire du Conseil de sécurité, le Canada a perdu son siège. M. Harper et son gouvernement doivent se réveiller et réaliser que nous vivons dans un monde de plus en plus intégré où la diplomatie et le commerce avec nos homologues de partout dans le monde ne sont pas accessoires, mais bien cruciaux au développement de notre économie nationale et à la création d'emplois de qualité pour les Canadiennes et les Canadiens de la classe moyenne.

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