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Les libéraux foncent vers le mur et ils ne le savent que trop bien.
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Certains signes laissent entendre que les électeurs libéraux ne sont pas seulement écoeurés de la version Philippe Couillard du Parti libéral, mais bien de la machine rouge en son ensemble.
Jacques Boissinot/PC
Certains signes laissent entendre que les électeurs libéraux ne sont pas seulement écoeurés de la version Philippe Couillard du Parti libéral, mais bien de la machine rouge en son ensemble.

Depuis la volée électorale qu'il a mangée lors des élections partielles du 2 octobre dans Louis-Hébert, le parti de Philippe Couillard est clairement en déroute. Le gouvernement cultive l'ambiguïté sur sa Commission sur le racisme systémique, patente électorale issue de l'esprit du premier ministre dans le but de prolonger la vie d'un gouvernement sur le respirateur artificiel, et procède à un remaniement ministériel sans conséquence dans le but de sauver les meubles. Clairement, ça sent le roussi à l'Édifice Price, puisqu'un ministère des Affaires anglophones a même été créé dans le but de s'assurer que les électeurs les plus fidèles du PLQ ne le désertent pas le premier octobre 2018.

Dans la foulée du remaniement, les commentateurs Luc Lavoie et Bernard Drainville ont laissé entendre que Philippe Couillard pourrait ne pas briguer un second mandat et préparerait Pierre Moreau pour la chefferie du PLQ. De plus en plus, les députés de son caucus n'ont plus aucune hésitation à parler contre lui publiquement, que ce soit le député de Chomedey Guy Ouelletteou Patrick Huot et Véronyque Tremblay, tous deux élus dans la région de Québec. Qui sait, peut-être que les firmes de sondage commenceront bientôt à demander aux gens s'ils voteraient plus pour un Parti libéral dirigé par Pierre Moreau, le successeur pressenti? Après tout, c'est bien arrivé à la fin du second mandat de René Lévesque, lorsque les sondeurs lui préféraient Pierre-Marc Johnson...

Si ce n'était que de cela, on pourrait simplement dire que le PLQ, monument du paysage politique Québécois depuis 150 ans, traverse simplement une mauvaise passe et qu'il s'en remettra bien assez vite. Par contre, certains signes laissent entendre que les électeurs libéraux ne sont pas seulement écoeurés de la version Philippe Couillard du Parti libéral, mais bien de la machine rouge en son ensemble. En effet, deux tendances à long terme se confirment plus que jamais au PLQ et parviennent à en faire fuir même les fédéralistes les plus convaincus. D'abord, il y a la corruption et le copinage, que l'on sait dorénavant trop présents au sein du PLQ pour simplement les ignorer. Ensuite, il y a le mépris des Québécois qui a atteint des sommets inégalés chez les libéraux ces dernières années. Ces derniers refusent désormais de pallier aux nouvelles brèches dans la loi 101 tout en lançant un cirque préélectoral en cette Commission ambulante sur le racisme systémique sévissant apparemment sur le territoire québécois.

À force de vouloir étirer l'élastique pour voir à quel point il peut se permettre de s'en mettre plein les poches tout en crachant sur les Québécois, l'élastique va finir par se rompre et tout semble indiquer qu'il n'en a plus pour très longtemps.

En sillonnant Louis-Hébert lors de la récente campagne électorale, j'ai entendu d'un électeur libéral une phrase que je n'aurais jamais cru entendre venant de qui que ce soit : « J'ai honte de voter pour mon parti. » C'est grave, tout de même, d'avoir honte de voter pour un parti politique! À force de vouloir étirer l'élastique pour voir à quel point il peut se permettre de s'en mettre plein les poches tout en crachant sur les Québécois, l'élastique va finir par se rompre et tout semble indiquer qu'il n'en a plus pour très longtemps.

Bref, ça sent la fin de régime à plein nez au Québec. Si j'étais un stratège libéral en ce moment, je n'aurais d'autre choix que de croiser les doigts pour que le vote francophone se divise le plus possible, car une réélection du PLQ en 2018 semble aujourd'hui tout à fait improbable. Les libéraux foncent vers le mur et ils ne le savent que trop bien. Reste à savoir si les Québécois opteront pour le vrai changement en choisissant de mettre fin à quinze ans de gouvernance fédéraliste de droite...

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