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Le budget flatteur de Carlos Leitão

Au moins, le budget me flatte, car il adopte des mesures que je mets de l'avant depuis deux ans: baisse des impôts de nos PME et baisse des taxes sur la masse salariale.
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La stratégie libérale pour éliminer le déficit est claire : augmenter les revenus plus vite que les dépenses. Le premier budget du ministre Leitão en juin 2014 nous a assommés avec des hausses de taxes de toutes sortes s'élevant à 498 millions $ (dont des hausses sur le tabac et l'alcool et des hausses des impôts des entreprises). Le point économique de décembre 2014 poursuivait sur la lancée des hausses d'impôts et de tarifs: frais de garderies, diminution des déductions pour cotisations professionnelles et syndicales, augmentation des taxes sur les primes d'assurance, « pacte fiscal » de 300M$ avec les municipalités récupéré par des hausses de taxes municipales, etc. - sans compter les hausses «hors-budget» comme les hausses de tarifs d'Hydro-Québec.

Le deuxième budget Leitão contient lui aussi des hausses du fardeau fiscal des contribuables, même si le ministre s'en défend. Par exemple, les coupures dans les commissions scolaires vont être partiellement récupérées par des hausses de taxes scolaires. Surprise pour les chasseurs, le coût des permis de chasse et pêche augmentera de 14% à 53%. Selon le budget, la confiscation de l'argent pigé dans nos poches s'alourdira de 7 milliards de $ au cours de deux prochaines années.

Au moins, le budget me flatte, car il adopte des mesures que je mets de l'avant depuis deux ans: baisse des impôts de nos PME et baisse des taxes sur la masse salariale.

Créditons aussi le président du Conseil du trésor qui, depuis son arrivée, semble garder une poigne de fer sur le robinet des dépenses. Le budget prévoit que les dépenses de l'État n'augmenteront « que » de 4 milliards de $ d'ici 2017. Austérité?

Pendant ce temps, le gouvernement s'apprête à lancer un registre québécois des fusils de chasse. Cette dépense étonne en temps de rigueur budgétaire, surtout que personne ne croit qu'il ne coûtera « que » 30 millions de $ (rappelons que le registre fédéral devait coûter 2 millions $ et a fini pour coûter plus de 2 000 millions de $... 1 000 fois plus que prévu!). L'utilité d'un tel registre soulève des questions. Il ne sauvera aucune vie puisqu'il ne fera que dire qui est propriétaire de quoi. De toute façon, toutes les personnes qui possèdent légalement des armes à feu possèdent aussi un permis de possession, information à laquelle les policiers ont accès, registre ou pas.

La totalité des décès par armes à feu au Québec en 2009 (excluant les suicides) s'élevait à 30, on ferait mieux de dépenser les 30 millions $ et plus pour soigner nos malades mentaux ou mettre les meurtriers en prison plutôt que d'embêter les quelque 460 000 honnêtes détenteurs de permis de possession de fusils d'épaule québécois.

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