Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les boîtes repas plus écolos que l’épicerie, selon une étude

Moins de gaspillage, moins de transport, moins de gaz à effet de serre.
Hello Fresh/Facebook

Même si les boîtes de repas prêts-à-cuisiner comme Cook It ou MissFresh comprennent plusieurs emballages individuels en plastique, elles seraient plus vertes que si vous alliez tout acheter à l’épicerie, suggère une nouvelle étude.

Au lieu de s’arrêter au suremballage des aliments, l’auteure principale de l’étude, Shelie Miller, professeure associée à l’Université du Michigan, a observé tout le processus avant que le repas n’arrive dans l’assiette. De la production au transport, en passant par le gaspillage.

Constat : les repas préparés à partir d’ingrédients achetés à l’épicerie produiraient 33% plus de gaz à effet de serre que ceux provenant des boîtes repas.

Les chercheurs ont choisi cinq recettes, incluant un hamburger au fromage, un plat de saumon, des pâtes, du poulet et une salade, qu’ils ont cuisinées à partir de boîtes de prêt-à-cuisiner puis de ce qu’ils ont trouvé au commerce. Ils ont ensuite estimé les impacts environnementaux de la terre à l’assiette.

S’ils ont conclu que la plupart des émissions polluantes provenaient de la production des aliments dans les deux cas, ils ont pointé plus de lacunes du côté des épiciers, surtout en ce qui a trait au transport et au gaspillage.

L’étude américaine publiée dans le journal Resources, Conservation and Recycling suggère que les marchands auraient tendance à surstocker les étals, les obligeant à mettre à la poubelle une horde d’aliments invendus et périmés. Elle met également la faute sur les gros paquets de produits ou trop grosses portions vendus en épicerie, par exemple un trio de poivrons ou un roast-beef surdimensionné, qui favoriseraient davantage le gaspillage à la maison. Les boîtes repas, elles, fournissent la ration qui correspond au nombre juste de portions dont le consommateur a besoin, évitant les surplus.

Un rapport de l’organisation Second Harvest publié en janvier dernier montrait que près de 60% de la nourriture produite au Canada, soit l’équivalent de 35,5 millions de tonnes métriques, est jetée ou gaspillée chaque année.

lucentius via Getty Images

Les aliments achetés à l’épicerie feraient aussi plus de kilométrage que ceux sortis des boîtes, augmentant leur coût environnemental. L’étude stipule que beaucoup de gens utilisent encore la voiture pour faire le plein de provisions alors que les boîtes ne passent généralement que du centre de distribution à la propriété du client, sans toutefois préciser si le transport d’aliments vers le centre était calculé.

Le suremballage associé aux boîtes de prêt-à-cuisiner reste un problème écologique auquel il faut s’attarder. Les efforts sont cependant au rendez-vous. L’entreprise québécoise MissFresh vient tout juste de lancer une nouvelle façon de procéder au ramassage sans utiliser de boîtes ou de sacs de congélation à usage unique. HelloFresh Canada a, elle, indiqué à CBC que l’emballage de ses paquets avait diminué de 45% depuis 2017.

Aucune compagnie de boîte repas n’a financé la recherche américaine.

Une industrie de 120 millions $ au Canada

Un rapport du groupe de recherche NPD montrait que 13% des Canadiens ont déjà commandé une boîte repas et que 42% seraient intéressés à essayer le service.

Before You Go

BocoBoco

10 adresses zéro déchet à Montréal

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.