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Comment le vrai changement prend forme

Le premier ministre Trudeau est maintenant en fonction depuis environ huit mois. La première session du Parlement est terminée. Alors que les députés retournent dans leurs circonscriptions pour l'été, le moment est opportun d'évaluer la façon dont le vrai changement prend forme.
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Le 19 octobre 2015, les Canadiens ont voté pour changer leur gouvernement. Le premier ministre Trudeau est maintenant en fonction depuis environ huit mois. La première session du Parlement est terminée. Alors que les députés retournent dans leurs circonscriptions pour l'été, le moment est opportun d'évaluer la façon dont le vrai changement prend forme.

Il était évident d'emblée que cela allait être un autre type de gouvernement lorsque le nouveau conseil des ministres a été dévoilé le 4 novembre. Pour la première fois de l'histoire, il y avait un nombre égal de femmes et d'hommes autour de la table - une nouvelle norme mondiale en matière d'égalité des sexes.

Nous avons envoyé un signal très clair et très tôt au sujet de la prise de décisions fondée sur des données probantes avec la restauration du formulaire long du recensement et du démusellement des scientifiques fédéraux. Un ton plus constructif a été adopté dans les affaires intergouvernementales avec la mise en place de réunions régulières entre le premier ministre et ses homologues provinciaux et territoriaux, les leaders autochtones et les gouvernements municipaux.

Tel que promis, la préoccupation principale du gouvernement a été l'économie - investir dans les moteurs les plus efficaces de la création d'emploi et de la croissance, renforcer la classe moyenne et celles et ceux qui travaillent fort pour en faire partie, et lutter contre les inégalités. Trois initiatives clés sont particulièrement importantes à cet égard.

  • D'abord, à compter du 1er janvier, le taux d'imposition de la classe moyenne a été réduit de près de 7%, bénéficiant à plus de neuf millions de contribuables, alors que nous avons demandé au 1% des Canadiens les plus riches de payer un peu plus pour aider à compenser les coûts.
  • Deuxièmement, dès juillet, la nouvelle Prestation fiscale canadienne pour enfants (PFCE) aidera les parents à défrayer les coûts d'élever une famille. Par rapport au labyrinthe complexe des programmes précédents, la PFCE est plus simple, entièrement non imposable et mieux ciblée à ceux qui ont le plus besoin d'aide. Et il est plus généreux - neuf familles sur dix seront en meilleure posture avec la PFCE. Cette nouvelle prestation aidera à sortir quelque 300 000 enfants de la pauvreté.
  • Troisièmement, nous sommes parvenus à un consensus vital avec les gouvernements provinciaux pour améliorer le Régime de pensions du Canada (RPC).

Le RPC a été créé il y a 51 ans par le gouvernement Pearson. Dans les années 1990, il a été sauvé du péril financier et rétabli du côté actuariel par Paul Martin, le ministre des Finances à l'époque. Maintenant, Justin Trudeau, Bill Morneau et leurs homologues provinciaux se sont entendus sur une série de mesures progressives pour augmenter les montants payés du RPC. Je tiens à remercier ma propre province de la Saskatchewan pour avoir joué un rôle important dans la réalisation de ce consensus national nécessaire.

À une époque où les trois quarts de ceux qui sont employés dans le secteur privé ne disposent pas d'un régime de retraite au travail, alors que la personne moyenne de 30 ans réussit à épargner moins de la moitié de ce que ses parents ont mis de côté, lorsque les deux tiers des ceux qui approchent leur retraite ont mis de côté moins de 100 000 $ pour prendre soin d'eux-mêmes et un tiers n'a pas d'épargne-retraite du tout - il est clair que l'amélioration du RPC doit être une priorité nationale. Et maintenant, il l'est.

Nous avons également retourné l'âge d'admissibilité à la pension de la sécurité de la vieillesse à 65 ans, inversant le plan du gouvernement précédent de trancher plus de 30 000 $ des aînés aux revenus les plus bas. Nous avons augmenté le Supplément de revenu garanti pour les plus vulnérables, pour venir en aide à quelque 900 000 Canadiens âgés. Et nous avons commencé à rétablir les services et bénéfices aux anciens combattants.

Sur un autre front, les Bourses d'études canadiennes ont été augmentées de 50% - ce qui rend plus facile pour près de 400 000 jeunes Canadiens venant de familles à revenu faible et moyen de poursuivre des études postsecondaires sans un fardeau écrasant de dette. Nous avons également doublé l'investissement fédéral en emplois d'été pour les étudiants - en générant 77 000 occasions d'emploi pour jeunes Canadiens cette année.

An allant de l'avant, le pilier central des efforts à M. Trudeau pour restaurer un taux de croissance économique raisonnable consiste à investir plus de 120 milliards $ au cours de la décennie à venir dans l'infrastructure communautaire essentielle.

Au-delà des éléments de base de la construction de nouvelles et meilleures rues, routes, trottoirs, et ponts, ainsi que les projets d'eau et d'égout, nous avons rendu disponibles de nouveaux fonds fédéraux pour le transport en commun, les infrastructures sociales (y compris des éléments tels des espaces de garde d'enfants, des installations pour les personnes âgées, des logements abordables et d'urgence), des projets «verts» pour aider à atténuer et adapter aux conséquences du changement climatique, et des améliorations stratégiques en éducation. De tels investissements représentent le moyen le plus efficace et rentable au gouvernement fédéral pour augmenter le taux d'emplois et de croissance dans un avenir immédiat.

Pour commencer à combler les écarts entre les peuples autochtones et non autochtones, le gouvernement a identifié 8,4 milliards de $ aux fins d'éducation, de santé, de logement, d'eau potable et des infrastructures dans les communautés autochtones.

Après une décennie au cours de laquelle pas un seul projet n'a été approuvé pour acheminer des produits énergétiques canadiens aux marchés, le gouvernement a renforcé l'intégrité et la crédibilité du processus réglementaire pour arriver à des décisions fondées sur des faits scientifiques sue lesquels les Canadiens peuvent dépendre.

Sur la scène internationale, immédiatement après notre prise de fonction, nous avons lancé nos efforts promis pour sauver plus de 25 000 réfugiés syriens et les amener en toute sécurité au Canada. Nous avons également remodelé la participation du Canada dans la coalition contre le terrorisme de l'État islamique. L'approche d'ensemble du gouvernement est plus complète et efficace, et comprend les opérations de renseignement de sécurité, plus de travail humanitaire et de développement, et un effort de formation beaucoup plus large.

D'autres mesures importantes ont été prises pour retrouver une place de valeur et de respect pour le Canada dans les affaires internationales, par l'entremise des Nations Unies, l'OTAN, les pays du G7, et ailleurs. Nous avons également réussi à jeter l'étiquette de « retardataire » dans la lutte contre le changement climatique.

Nous avons conclu de nouveaux accords avec les États-Unis sur la sécurité frontalière pour renforcer la sécurité, tout en respectant les droits de la vie privée et de faciliter la circulation efficace des 400 000 personnes et 2,4 milliards $ de commerce qui traversent la frontière chaque jour. Nous avons également présenté un projet de loi pour mettre en place un Comité des parlementaires sur la sécurité nationale afin de mieux examiner les ministères et organismes gouvernementaux et de s'assurer qu'ils maintiennent la sécurité des Canadiens et, en même temps, sauvegardent nos valeurs, droits et libertés.

Une autre dimension de la sécurité nationale consiste à répondre aux situations d'urgence. Les gouvernements du Canada et de l'Alberta ont travaillé ensemble de manière transparente à mobiliser des ressources locales, nationales et internationales à combattre la «Bête» - le feu de forêt qui a consommé environ 600 000 hectares de forêt boréale et a forcé l'évacuation de 90.000 personnes de la région de Fort McMurray. Le courage des gens dans ces communautés, la force et l'habileté de tous les premiers intervenants, le leadership du gouvernement provincial et la générosité des Canadiens partout au pays ont tous été des sources de profonde inspiration.

Il s'agit d'un bon début, surtout pour un gouvernement qui n'a que huit mois d'âge. Mais nous sommes conscients qu'il y a beaucoup de travail encore à accomplir. Afin de continuer son succès, le gouvernement doit continuer de garder la confiance des Canadiens, à écouter leurs conseils, en adhérant à leurs valeurs, et en oeuvrant à répondre à leurs attentes.

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